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16 avril 2020 4 16 /04 /avril /2020 09:18

DEUXIEME  PARTIE

 

QUELLE  EST  NOTRE  ORIGINE ? QUEL PROJET DE DIEU POUR NOUS ?

QUESTION 13: Comment expliquer mon existence personnelle et celle de l'univers?

REPONSE: Parmi les hommes il y a deux catégories :

    1. ceux qui nient avoir été créés par une Volonté Toute Puissante appelée DIEU, mais ne peuvent expliquer comment ils existent. Ils se disent « athées » c'est-à-dire « sans Dieu », ou « agnostiques » s’ils déclarent ne pas connaître…tout simplement, comment et pour quoi ils existent ! 
    2. ceux qui, partant de la certitude qu’ils ont d’exister, de la certitude qu’ils sont à la fois « matière » et « esprit », du principe que « rien ne se crée tout seul», disent : « je suis, donc Dieu est… ».

En même temps que nous avons la certitude d’exister, nous avons celle d’avoir eu un « commencement », ce qui induit la nécessité d’une « création » et d’un « pouvoir créateur » reconnu à Celui qu’on appelle Dieu, à qui nous devons notre création et le maintien dans l’existence, quelle que soit notre « vision de Dieu »! Cf à ce sujet la question /réponse n°18 concernant notre « Relation au Divin ». Il y a, en effet, des divergences sur la façon de concevoir Dieu et de vivre sa relation à Lui. Certains croient en Dieu, mais sans plus de précision. Ce sont les "déistes". Le chrétien croit en un Dieu d’Amour, Créateur de l’univers et donc de l’homme et qui désire le Bonheur de celui-ci !

 

QUESTION 14: Que pouvons-nous savoir de la création?

REPONSE : En ce qui concerne la création, c’est à la science que l’on demande « comment » l’univers a été formé, pas à la Bible. C’est à Dieu, à travers la Bible, que l’on demande « pour quoi » il a créé l’univers, et non à la science qui, elle, n’a pas compétence pour cela !

 

 

 

LE  COMMENT DE  LA  CREATION

Il faut se méfier des slogans simplistes qui n’expliquent rien, du genre : « l’homme descend du singe… ». Il faut aussi relativiser les découvertes successives, souvent contradictoires d'ailleurs, concernant l’histoire de l’humanité et qui demandent une confirmation logique et durable !

Il est étonnant, par exemple, qu’on nous parle de dates d’apparition des premiers hommes sans nous avoir précisé qui est l’homme et ce qui différencie l’homme des animaux supérieurs (à savoir, l’existence, en lui, de « l’esprit »).

Même les magnifiques découvertes scientifiques modernes concernant l'univers, s'avèrent incapables d'assouvir notre soif de connaissance!

Il faut savoir que plus ces connaissances augmentent et plus nombreuses sont les questions restant à résoudre !

C'est une évidence, qui ne doit pas, d'ailleurs, freiner notre désir de découvrir.

Même ce qui est scientifiquement établi à l’heure actuelle pour la partie accessible de notre univers, pourrait être remis en question quant à son universalité, par de nouvelles découvertes. Ainsi, au niveau des « trous noirs », il semble que les lois « physiques » qui régissent notre monde ici-bas ne s’y appliquent peut-être pas vraiment !

Tout cela doit nous rendre très prudents vis-à-vis de toutes les théories proposées successivement sur la « création ». Sinon, on risque de se voir contredit par les faits, comme certains responsables dans l’Eglise l’ont été lors de « l’affaire Galilée », pour avoir manqué de prudence. C'est à cette prudence que nous a invités le concile Vatican 2, avec le document « Dei Verbum » sur l'interprétation de la Parole de Dieu!

Actuellement, la plupart des scientifiques admettent un « big bang », à l’époque initiale de l’existence de l'univers, à partir duquel s’est produite une « évolution ». On nous affirme aujourd'hui que des quantités de "big bang" se produisent !

Certes…mais dans l'évolution de l'univers, on est frappé par la survenue de phénomènes absolument imprévisibles au départ, tels que l’apparition de la vie.

C'est ainsi que, il y a trois milliards d'années, l’apparition de la vie sur terre, avec toute sa complexité, eut été totalement imprévisible!

On ne pouvait prévoir les lois qui régiraient la biologie car les lois naturelles ne sont pas antérieures aux réalités de l’univers, mais découlent de ces réalités elles-mêmes.

Il y a, dans l’univers et au cours du temps, une complexité croissante. Force est de constater que l’avenir ne découle pas automatiquement du passé !

Cela évoque une « création continue » opérée par Dieu, une intervention de la part d’un « pouvoir d’intervention intelligent » (intelligent design), agissant dans un but déterminé!

On trouvera dans le Tome 2 de "Réponses chrétiennes à quelques questions" au chapitre 3 les principales théories avancées pour essayer d'expliquer le "comment" de la création.

Cf aussi le complément à la Réponse 14, sur le "comment de la création".

 

QUESTION  15: Quel est le "pour quoi" de la création?  Cf SCHEMA  N°3 (Projet de Dieu)

REPONSE: C’est la grande question débattue dans l’humanité depuis qu’elle existe. Le Créateur seul peut y répondre et nous communiquer cette réponse. Il en résulte qu'il nous faut d'abord répondre à la question " qui est Dieu, quel est son projet sur nous ? ", pour ensuite, à la lumière de ce Plan de Dieu, connaître notre origine et notre destinée.

Les différentes  religions donnent chacune leur réponse.

Ici s'opposent, en fait :

  • Les religions "révélées", affirmant que Dieu s'est exprimé, vis-à-vis de ses créatures humaines, sur ce qu'il est, sur son projet pour l'humanité. Mais il y a désaccord entre les différentes religions révélées, sur la véracité des "révélations" avancées par les autres.

Le christianisme, lui, est basé sur la révélation juive de "l'Ancien Testament" complétée et accomplie pleinement par le CHRIST  JESUS et développée dans le Nouveau Testament.

 La réponse au "pour quoi" de la création,  fournie par la Révélation chrétienne, sera abordée avec la troisième partie de cette catéchèse : "quelle est notre destinée"?

  • Les religions non révélées, qui, elles, expriment les convictions des hommes concernant le "Créateur". Ces convictions proviennent  de "l'ordinateur cérébral personnel" des fondateurs de ces religions (leur cerveau) et non du Créateur lui-même, qui seul peut répondre à la question du "pour quoi" il crée et qui peut seul révéler cette réponse aux hommes.

Il faut, ici, évoquer la particularité du boudhisme initial du Boudha Gautama, qui se situe hors de toute "révélation divine", puisqu'il n'admet aucune Divinité spécifique détentrice d'un pouvoir créateur. Cette doctrine vise seulement à délivrer l'homme de la souffrance en suivant la "voie" découverte par son fondateur grâce à une "illumination" qui n'est donc pas une "révélation divine" à proprement parler, mais qui a relevé peut-être, en partie, de l’Esprit Saint !?.

 

QUESTION 16: Quelle vision de Dieu ont les hommes.

REPONSE: C'est le propre des religions de répondre à cette question, mais chacune de façon différente.

 

VISION  CHRETIENNE  DE  DIEU: DIEU  EST  AMOUR

 

On peut consulter le schéma n°3 : Dessin d'un cercle sur lequel trois points figurent le Père, le Fils, l'Esprit, que l'on réunit par trois traits dessinant un triangle entre les trois Personnes divines, dans lequel les termes « DIEU » et « AMOUR » évoquent Dieu lui-même. Ainsi on voit bien que, sur le cercle, aucune des Personnes n'est devant ni derrière les deux autres.

 Chacune des trois Personnes Divines possède l’entière divinité et une entière personnalité dans l’Unité de Dieu. Cela est le mystère de la Sainte Trinité, inaccessible à la raison humaine.

La Trinité divine est SOURCE de l'AMOUR du fait de la relation d’Amour entre ces Trois Personnes Divines.

L' AMOUR, en Dieu, n'est possible que parce que Dieu est Un et Trine…ce qui n'est pas le cas du Dieu de l'Islam, dont la majesté est affirmée très positivement, mais dont la présence d'une seule Personne en Dieu, exclue la possibilité de relation d’Amour….avec une Autre Personne, puisqu’il est seul !

 

D'où vient la certitude que Dieu est Amour?

De la même façon que nous bénéficions (tous) de la certitude d'exister, communiquée à notre esprit par l'ESPRIT de Dieu, nous pouvons avoir, par la même voie, communication, au niveau de notre esprit, de la certitude qu'il est notre Père ( cf Rm 8, 15-17), tout comme la certitude que Christ est vivant (ressuscité). C’est cela même qui  a été donné à Paul sur le chemin de Damas (Ac 9, 1-25).

Cette certitude est l’assise même de la FOI chrétienne, basée alors non plus sur une simple croyance en Dieu, issue de convictions de notre raison, mais sur une confiance absolue en son Amour et en ce qu'il nous révèle.

Par contre, en aucun cas, nous ne pouvons  donner le caractère de certitude à ce qui vient seulement de notre "ordinateur cérébral matériel", de notre raison, et ne peut être que conviction!

 

Or, certains, par ce qu'ils ont bénéficié de la communication, par l'ESPRIT de DIEU, de la FOI en l'Amour de Dieu, vont inventer ensuite des choses qui ne viennent que d'eux-mêmes (et de leur vanité parfois), aux quelles ils donnent le "label Esprit Saint" avec beaucoup de toupet: c'est là l'origine des "gnoses".

 

La vision chrétienne de Dieu exige que nous définissions ce qu’est l’Amour.

 

L'AMOUR … QU'EST-CE ?

 

Sa définition est capitale pour entrer dans la connaissance de Dieu et de son Plan.

L'amour n'est pas un sentiment…mais comporte une expression  sentimentale! Il est un double mouvement de la volonté, nous faisant à la fois sortir de nous-même pour « donner » et nous ouvrir à l'autre pour « accueillir ».

Les deux mouvements de l'Amour sont :

  1. Le DON : je donne à l'autre tout ce dont il (elle) a besoin légitimement pour son BONHEUR… et que je puis lui donner, même si cela exige des sacrifices de ma part!Il faut donc définir le Bonheur, qui est la correspondance  entre ce pour quoi je suis certain d’avoir été créé et ce que je réalise concrètement dans ma vie. Le BUT ultime de ma vie, c'est la participation à l'AMOUR  EN  PLENITUDE de la Trinité divine dans le Royaume, à ce qu'elle vit de toute éternité entre le Père, le Fils et l'Esprit. Dans notre vie, les objectifs réalisés progressivement et concrètement en vue de ce BUT représentent déjà des bonheurs (partiels, mais appréciables!). Dans cette recherche du Bonheur, il y a une tension vers l'Absolu.
  2.  L' ACCUEIL de mon BONHEUR par l'intermédiaire de l'autre et non plus par moi tout seul. Ainsi, si j'entre dans le sacrement de mariage, je remets « la clé de mon Bonheur » entre les mains de l'autre. C'est l'acceptation d'une dépendance d'amour vis-à-vis de l'autre (humain) et de "l'Autre"(divin) qu'est le Seigneur, réalisable dans les différents états de vie.

Cette acceptation de dépendance d’Amour est manifeste dans le premier sacrement reçu, celui du Baptême, mais aussi dans les autres et dans certaines options choisies pour notre vie. Le terme de"dépendance" peut paraître ambigü. Aussi faut-t-il préciser que c'est une dépendance d’Amour et non d’esclavage. C’est en fait la reconnaissance du besoin que nous avons de l'autre pour gagner notre bonheur!

De plus, la « révélation chrétienne » nous montre que Dieu, de son côté, a réalisé, en la personne du Christ, vis-à-vis de l’humanité, une dépendance d’Amour. Il s’agit donc, entre l’homme et Dieu d’une merveilleuse interdépendance d’Amour !

SOURCE  DE  NOTRE  AMOUR

 

C'est Dieu, ce n'est pas nous. En Dieu, et parce qu'il est UN et TROIS PERSONNES, il y a une circulation d'Amour éternelle, infinie qui est sa propre Source d'Amour.

Pour comprendre notre relation indispensable à la Source d'Amour qu'est Dieu, il faut utiliser ici le "schéma 4" de ce que nous sommes, à savoir, un simple « vase d'argile », selon Paul, mais destiné à être rempli d'amour s'il est branché sur la Source de l'Amour donc sur Dieu.

Notre vase est relié à Dieu par un branchement sur lequel se trouve la vanne de notre liberté. C'est notre liberté qui assure ouverture ou fermeture par nous de ladite vanne (cf aussi chap. 2, P. 15 du Tome 1 de "Réponses chrétiennes à quelques questions").

Si nous sommes bien branchés sur la source de l'Amour et notre vanne ouverte, notre vase, rempli d'un amour véritable, débordera d'amour sur le prochain!

Sur le canal conduisant à notre vase sont branchés des canaux accessoires par lesquels nous apportons d'autres éléments de remplissage de notre vase.

Certains éléments ne sont que des produits concurrents de l'Amour que, dans notre illusion, nous envoyons vers notre vase pour le remplir si le flux venant de la Source de l'Amour a été tari par notre fermeture volontaire partielle ou totale de la vanne. Il s'agit des convoitises de toutes sortes, prétendant remplacer l'Amour pour l'obtention du Bonheur. Ainsi pour le Pouvoir, l'Emprise, l'Argent, la Gourmandise dans ses différentes modalités : alimentaire, sexuelle, intellectuelle…!

D'autres canaux accessoires ont été prévus par Dieu lui-même, dans son Plan. Mais certains canaux sont devenus incertains quant à leur apport. Ainsi celui de la sexualité humaine qui peut tout autant apporter soit un renforcement efficace de l'Amour si la sexualité est vécue selon le Plan de Dieu, soit du refus de l'Amour en cas contraire !

Ceci confirme donc que, en l'absence de branchement efficace sur la Source de l'Amour qui est Dieu lui-même, nous ne pouvons "rien faire", comme nous l'a rappelé Jésus ! Au contraire, si nous nous branchons à plein sur l'Amour de Dieu, le flux emplissant notre vase se renforcera aussi par notre apport personnel d'Amour. Celui-ci vient des canaux accessoires et nous pourrons déborder d'Amour sur le prochain, pour correspondre au Projet de Dieu.

NB Ce paragraphe est développé dans le compléments à question /réponses n°16.

 

QUESTION 17 : QUELLE  EST LA  VISION  DE  DIEU  PAR  LES  RELIGIONS  NON  CHRETIENNES

REPONSE : Cette vision est très variée selon les différentes religions, mais elle reflète surtout la personnalité de leurs fondateurs.

Ainsi pour l'Islam, dans lequel est soulignée la Toute Puissance divine, mais aussi, en écho, l'utilisation de la force, recommandée pour la diffusion de la doctrine et l'élimination des opposants. Cela correspond bien à la personnalité de Mahomet telle qu'elle se montre à travers le Coran, l'histoire de sa vie et celle de sa fin (cf « les derniers jours de Muhammad » de Hela OUARDI).

Quand le "Divin" se répartit en une multitude de "dieux", comme dans l'hindouisme, la vision de ceux-ci reflète les traits mêmes de la personnalité de ceux qui les adorent, aussi variés qu'il est possible dans leur comportement. Dans ce cas, se vérifie la formule bien connue selon laquelle "Dieu fit l'homme à son image…mais l'homme le lui a bien rendu"!

Le Judaïsme et le christianisme se situent dans une même tradition, inséparables en fait l'un de l'autre, le second représentant la suite logique et l'accomplissement du premier.

 

QUESTION 18: Quelle est notre relation fondamentale à Dieu résultant de notre « Vision de Dieu » ? (Cf SCHEMA N° 5 sur les variétés de relation à Dieu).

REPONSE: Pour entrer en relation, il faut un vis-à-vis. Par conséquent, l'homme qui se dit athée ou agnostique ne peut entretenir de véritable relation avec Dieu, ni répondre à la relation que Dieu a avec lui puisqu'il nie Dieu.

Notre relation fondamentale à Dieu dépend du choix profond que nous faisons concernant la façon d'obtenir notre bonheur :

Soit nous acceptons, comme Dieu nous le demande au début du Livre de la Genèse, que notre BONHEUR nous vienne par l'Amour, basé sur la confiance en Lui,  nous sommes alors avec Dieu dans une relation d'Amour basée sur cette confiance. C'est la FOI!

Soit nous refusons cette offre et prétendons trouver notre bonheur par nous même, en dehors, voir en opposition avec l'Amour. Dans ce cas, nous sommes alors, vis-à-vis de Dieu, dans la méfiance et certainement pas dans l'Amour : nous croyons peut-être en Dieu, mais nous n'avons pas la Foi! C’est ce que Satan a toujours suggéré à l’humanité : la méfiance cf Gn 3, 1-5.

Comment se présente notre PIETE, qui est l’expression, dans notre vie concrète, de la relation fondamentale que nous avons avec Dieu?   

Si nous sommes dans la religiosité, qui est une disposition pour les "sentiments religieux", en dehors d'une religion définie, alors notre piété a une tonalité affective très forte. Il y a une importante participation par le corps. Les sentiments y sont fortement manifestés. Celui qui est dans la religiosité est très sensible à son environnement, à l'univers et aux forces de celui-ci, bénéfiques ou maléfiques, qu'il s'agira, dés lors, de neutraliser, ou de se concilier, selon les cas.

 D'où la propension au "magique", qui n'est autre que l'utilisation de "pouvoirs occultes, concurrents de celui de Dieu", pour les mettre au service de désirs parfois légitimes (magie "blanche"), parfois mauvais (magie "noire"), mais de toutes façons en opposition formelle à Dieu, dont la toute-puissance est ainsi contestée, pour le moins, ou, au pire, niée au profit de celle du Mal (magie noire).

Il va sans dire que ce genre de piété baigne dans la peur, en particulier celle des esprits mauvais, auxquels on a ainsi donné prise sur soi et à la dépendance desquels on ne peut plus, croit-on, se soustraire. D'où le danger d’un enfoncement progressif dans ces pratiques magiques.

Dans ce cas, en effet, même si l'on proclame bien haut croire en un seul Dieu, ayant pour corollaire l'affirmation de la Toute-puissance de Dieu et cela au niveau de l'intelligence psychique, logique....on se comporte, au niveau psycho affectif, comme quelqu'un qui doute de la Toute-puissance de Dieu, ou qui doute, pratiquement, de la "justice miséricordieuse" de Dieu, puisque ce dernier "l'abandonne à la vindicte des ennemis". Il y a là une opposition, assez caractéristique de cette religiosité, entre ce qu'affirme la personne et qui vient de sa"raison" et ce qu'elle ressent au niveau de l’âme et  qu’elle vit.

La personne de ce type est souvent très influencée par un milieu socio culturel favorisant, sociologiquement "chrétien", mais non "converti" en fait. C'est dans le cadre de cette "religiosité" que l'on voit le plus cette distorsion entre une affirmation d'appartenance chrétienne et un comportement niant une adhésion réelle à la Bonne Nouvelle et plutôt une pratique de "double religion".

 La seule "pratique religieuse" pourrait donner le change lors d'un examen superficiel des choses! C’est ainsi que l’on voit certaines familles de "bons chrétiens" se livrer à des pratiques de sorcellerie notoire! Lorsque c'est la "religiosité" qui prime, il y a tendance à donner la première place à tout ce qui est "ressenti" et non à ce qui est "raison".

Si nous sommes dans les "croyances" La piété y a un caractère beaucoup plus "réservé". En raison de la participation importante du travail de la raison dans les analyses et les synthèses, au niveau de l'intelligence psychique, il y a une prise de distance avec l'affectif. Il y a même souvent une suspicion systématique vis à vis de toute manifestation affective chez soi-même et chez les autres.

Cela peut aboutir au rejet de toute personne exprimant ses sentiments, et jugée, de ce fait, dénuée du minimum d'intelligence pour comprendre les élaborations savantes, érigées par des "croyants" intellectuels, en systèmes rigoureux de pensée. Rien d'étonnant, dés lors, s'il y a incompréhension irréductible entre ces "intellectuels" et les personnes plus « affectives ».

Que ces personnes soient dans la "religiosité", comme on vient de le voir, ou dans la "foi", comme on va le voir! Ce qui domine, en fait, dans la "piété" résultant des "croyances", c'est la suprématie de la "raison" par rapport à l'affectif.

A la limite, tout ce qui n'est pas immédiatement explicable par la "raison" est a priori suspect.....et certains vont même nier tout caractère miraculeux dans les actions du Christ, ou, tout au moins réduire tout miracle à sa plus simple expression.

Cette "piété" désincarnée, car volontairement coupée de la composante affective, considère souvent avec méfiance toutes les personnes qui ont besoin d'exprimer, très légitimement en fait, ce qu'elles ressentent au niveau de leur affectivité. C’est une source d’incompréhension !

 

Dans le cadre de la "foi"

Comme on l'a vu, la "piété", (qui est le vécu de la personne dans sa relation au Divin), intéresse la globalité de la personne, à partir de cette certitude de l'Amour de Dieu. Cette certitude habite l'esprit et diffuse, de là, dans l'âme et dans le corps. Ici, il n'est plus question de peur, mais de relation amoureuse avec Dieu, à travers tout ce qui relève de l’esprit, de l’âme dans ses deux composantes, ainsi que du corps. A ces deux derniers niveaux, on rejoint les mêmes moyens d'expression que dans la "religiosité" : les sensations, les impressions sensorielles, les émotions...peuvent être intenses. Elles peuvent s'accompagner de mouvements, de perte du tonus postural avec même chute à terre, ainsi que de larmes, de rire, de soupirs parfois bruyants.

 Mais tout cela se fait dans la paix, la simplicité, sans recherche de démonstrations exagérées. Cette ambiance est différente de celle qui caractérise la religiosité, car elle vient de l’esprit et n’est pas une simple « sensiblerie » !

Les "fruits", d'ailleurs, sont nettement différents : libération, absence de peur, discrétion et humilité, simplification, équilibre psycho affectif et corporel....avec influence favorable, en retour, sur la vie spirituelle.

C'est dans ce cadre que l'on observe le "repos dans l'esprit", le "parler en langues", les manifestations vraies de la « bénédiction du Père »… toutes manifestations qui, du moment qu'elles sont d'origine spirituelle, comporteront de bons fruits.

Un autre caractère de différenciation entre les manifestations vécues dans le cadre de la Foi et celles provenant de la"religiosité" consiste, pour ces dernières, en répétition de manifestations du même type, comme stéréotypées, chez une même personne, avec demandes réitérées de "prière" pour le même problème persistant et sans aucun progrès apparent sur le plan spirituel.

 Un tel caractère doit faire hautement suspecter un blocage dans la religiosité, avec, sans doute, une conception magique de la relation à Dieu! (Cf aussi le Complément à la réponse 18 sur la piété).

NB On trouvera plus de détails concernant cette question dans le tome 1 de "Réponses chrétiennes…" au chap. 9

 

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16 avril 2020 4 16 /04 /avril /2020 09:11

PETIT  CATECHISME  FAMILIAL

 

 

PRESENTATION

 

 

 

Cet ouvrage n'est pas, à proprement parler, un catéchisme, mais un recueil de réponses chrétiennes aux trois questions essentielles, que se pose toute personne, sur ce qu'elle est, son origine et sa destinée. Normalement, les membres de familles porteuses d'une tradition chrétienne devraient, suite aux enseignements du catéchisme reçus dans l'enfance et l'adolescence, posséder les éléments de réponse  suffisants pour affirmer un sens à leur vie en concordance avec leur religion. Force est de constater que ce n'est pas toujours le cas. Or, ces personnes ont des valeurs très fortes, qu'elles respectent, mais sans toujours bien comprendre le lien qui  relie ces valeurs à ce que dit le christianisme sur l'homme (autrement dit, à l'anthropologie chrétienne).

L'ambition du présent ouvrage est de montrer comment la Foi chrétienne permet à toute personne humaine de suivre, dans sa vie, le fil conducteur de l'Amour vers le Bonheur en plénitude.

L'ouvrage comporte 50 questions et les réponses proposées à chacune, le tout en trois parties. De plus, afin de ne pas surcharger la partie « questions/réponses », un complément pour certaines de celles-ci et un ensemble de schémas, permet d'approfondir les réponses proposées.

 

 

 

 

INTRODUCTION

La catéchèse a pour mission de répandre, à la demande du Christ Jésus (Mc 16, 15-16), la Bonne Nouvelle, promesse du Salut pour qui l'accueille. Ce Salut, c’est l’assurance, pour l’humanité, de retrouver le Bonheur en plénitude et de le retrouver par l’AMOUR !

Ce « Petit catéchisme familial » se propose, pour cela, de nous guider en répondant aux questions essentielles que se pose toute personne humaine!

         

Ces trois questions sont :

  • Qui suis-je? (objet de la première partie)
  • Quelle est mon origine? (objet de la seconde partie)
  • Quelle est ma destinée? (objet de la troisième partie)

 

Au niveau religieux, le flot d'informations, qui nous est donné de toutes parts, ne répond pas toujours à notre attente de réponse claire, simple et néanmoins satisfaisante. Entre le trop compliqué et l'insuffisant, on voudrait une piste praticable afin de nous lancer avec assurance sur la route du BONHEUR pour lequel nous avons l'intuition d'avoir été créés et qui soutient notre élan vital! C'est cette piste que voudrait être cet ouvrage qui ne prétend nullement remplacer la catéchèse habituelle. Il se propose plutôt d’apporter dans toutes ces familles qui sont le socle de notre civilisation, des réponses simples mais positives aux trois questions fondamentales ci-dessus et d’aider chacun à parvenir au BONHEUR par l’AMOUR !

 

Remerciements :

Je remercie Jeanne, mon épouse, mes ascendants, mes descendants et toutes les personnes amies autour de moi, de m'avoir montré de façon concrète que l'AMOUR était la voie unique pour atteindre le véritable BONHEUR. Je remercie ceux de mes « ennemis» avec qui j'ai pu connaître la joie immense de la réconciliation grâce au PARDON mutuel, seul remède à ce sentiment d'infériorité/indignité/culpabilité, qui est une véritable plaie de l'humanité.

Merci aussi à Maxime, mon informaticien pour avoir mis en forme cet ouvrage.

TABLE  DES  MATIERES

 

  1. Les  50 QUESTIONS- REPONSES (en trois parties)

 

Première Partie: Qui suis-je....................................................................... Page 5                                                                                                            

Structure de la Personne humaine : corps, âme (corporelle et spirituelle), esprit :

Connexions entre ces trois éléments: .............................................. Questions 1 à 6

Liberté,  conscience:...................................................................... Questions 7 et 8

Besoins, désirs, conscience morale:............................................... Questions 9 à 12

Deuxième Partie: Quelle est mon origine?.............................................. Page 17                                                                           

Comment expliquer mon existence personnelle et celle de l'univers?

La Création : Le comment - Le pourquoi : .................................. Questions 13 à15

Vision chrétienne de Dieu - L'Amour …qu'est-ce? Sa Source :............ Question 16 

Vision de Dieu par les religions non chrétiennes : ............................... Question 17

Relation des hommes à Dieu:............................................................... Question 18

Troisième Partie: Quelle est ma destinée dans le projet de Dieu?.......... Page 28                                             

Projet initial de Dieu - Refus - Cassure et chute:......................... Questions 19 et 20

Le Mal- La Rédemption, le Salut:............................................. Questions  21 et 22

Besoin fondamental, Sentiment d’infériorité:............................ Questions  23 et 24

Réactions au sentiment d’infériorité: Causes, La Colère – Sortie du sentiment d’infériorité. Choix de la justice de Dieu. Mais quelle justice celle de Dieu ou celle des hommes? Questions 25 et 26

Réactions aux blessures -Le cercle de la haine:..................................... Question 27

Le parcours de notre vie....................................................................... Question 28

OBSTACLES  FORMELS, LORS  DE  CE PARCOURS

  • LE  PECHE  Infraction / faute / péché:....................................... Question 29
  • L’INFESTATION  MALIGNE:...................................... Questions  30 à 34

FACTEURS  AMBIGÜS (OBSTACLES  EVENTUELS):

  • SOUFFRANCE / EPREUVES:................................................. Question 35

MOYENS  OFFERTS  POUR  UNE PROGRESSION

  • AMOUR  ET  SEXUALITE:............................................. Questions  36-37
  • AIDES  EN EGLISE
    • Les 7  Sacrements:................................................... Questions 38 à 44
    • Autres moyens  (La Parole de Dieu….)............................. Question 45
  • ASCESE:.................................................................................. Question 46

Croyance et pratique:........................................................................... Question 47

Vocation chrétienne:............................................................................ Question 48

Destinée finale du parcours de notre vie:.............................................. Question 49

Relations avec les défunts:................................................................... Question 50

  1. COMPLEMENT  aux réponses à  certaines  des   50 questions

Réponse 4....................................................................................................... P.66

Réponse 7 P. 68                                                                                                                 Réponse 9....................................................................................................... P.74

Réponse 11..................................................................................................... P.75

Réponse 14..................................................................................................... P.78

Réponse 16..................................................................................................... P.79

Réponse 18..................................................................................................... P.80

Réponse 22..................................................................................................... P.83

Réponse 25..................................................................................................... P.84

Réponse 29..................................................................................................... P.85

Réponse 36..................................................................................................... P.90

                                                        

  1. SCHEMAS

                                                        

Schéma 1.................................................... P.92 Structure de la personne humaine

Schéma 2............................................... P.93 Conscient, subconscient, inconscient

Schéma 3....................................................... P.94 Projet de Dieu pour l’humanité

Schéma 4................................................... P.95 et 96 Remplir notre vase d’amour

Schéma 5................................................... P.97 Différents types de relation à Dieu

Schéma 6............................................................................... P.98 Positions de vie                                           

PREMIERE  PARTIE

 

QUI  SUIS-JE ?

 

QUESTION 1 : Comment et de quoi est faite toute personne humaine, c'est-à-dire l'être issu d'un homme et d'une femme?

REPONSE : Toute personne humaine est faite de "matière" et "d'esprit". En ce qui concerne la matière, tout le monde est d'accord. Nous faisons tous partie, sans contestation possible, de la réalité du monde matériel qui nous entoure. Cette réalité, c'est d'abord celle de la matière proprement dite et de ce qui lui est associé (comme les ondes, les radiations…), observables, analysables. Nous sommes faits en partie de matière, nous-mêmes et tout ce qui nous entoure, jusqu'à l'infiniment grand et l'infiniment petit aussi !

 

QUESTION 2: Si tous les humains admettent avoir, comme un constituant de leur personne, cette matière constatable dans l'univers connu, en quoi divergent-ils sur la question du "Qui suis-je"?

REPONSE: A ce stade de la réflexion humaine, existe déjà une première et importante divergence dans la perception de la réalité c'est-à-dire de ce qui existe, par rapport à ce qui n'existe pas :

  • les uns limitent la réalité à la seule matière et ses équivalents, qu'on vient de reconnaître comme bien réels. Ce sont les "matérialistes »
  • les autres reconnaissent, en plus, une autre réalité que celle de la matière, nommée "esprit". Ce sont les "spiritualistes, dont font partie les chrétiens..

 

QUESTION 3 : Qu'est-ce qui nous fait affirmer l'existence d’une autre REALITE que la matière?

REPONSE : Il y a pour l’homme deux « réalités » incontournables :

  • D’une part : l’existence de la matière
  • D’autre part : l’incapacité de cette « matière », au niveau de notre cerveau, qui en est pourtant l’élément le plus élaboré, d’accéder à la réalité de l’infini, « spatial » comme « temporel ». Cette incapacité concerne notre raison. Notre pensée, produite par notre raison et résultant de notre « ordinateur cérébral », ne peut donc nous donner que des « convictions ». Et, pourtant, nous avons tous, au moins une certitude : la « certitude de notre existence », certitude qui n’a rien à voir avec les déductions de la raison ! La réalité de notre existence ne se discute pas ! L’alternative « être ou ne pas être » (to be or not to be ? selon Shakespeare) n’existe pas ! Le « je suis » ne souffre aucune contradiction ! Nous avons également la certitude d’un « commencement » de notre existence en un temps déterminé. De cela, notre « raison » est incapable de nous fournir l’explication ! La « production » de ces certitudes dépasse les capacités du cerveau, structure matérielle.
  •  L’origine en est donc ailleurs, dans une autre structure de notre Personne, non faite de matière, que l’on nomme « esprit ».Même la simple « notion » de cet infini est inconcevable par la simple raison, puisque, au-delà de ce qu’on connaît il y aura toujours ce qu’on ne connaît pas encore… !.
  • Il existe donc, pour nous, humains, une partie de la réalité qui restera toujours hors de portée de notre raison !

 

QUESTION 4 : Quelle est la structure de la personne humaine? (cf SCHEMA 1)

REPONSE : Elle se répartit justement entre ce qui est matière et ce qui ne l'est pas. C'est ce que montre le schéma 1 où une ligne de démarcation nette sépare ces deux parties, celle de ce qui est « matériel » et celle de ce qui est « spirituel ». A gauche est représenté ce qui, dans la personne humaine, est "matière" et à droite, ce qui ne l'est pas. Mais Saint Paul nous dit, dans 1 Th 5, 23, que la personne humaine comporte trois parties: corps, âme, esprit. En fait, les deux descriptions, celle de Saint Paul et celle du schéma 1, se chevauchent. En effet, du côté "matière" se trouvent à la fois le corps et la partie de " l'âme" qui lui est reliée étroitement et qu'on peut, de ce fait, appeler " âme corporelle".

 De l'autre côté figurent ce qui n'est pas matière, l'esprit et aussi « l'âme spirituelle" Nous allons suivre Paul, tout en précisant ce qui est matériel et ce qui ne l'est pas dans les trois parties décrites:

  1. Le corps est la partie la plus accessible, puisqu'elle est « matière ». On peut voir le corps, le toucher, analyser ses composants et son fonctionnement par l’observation scientifique. Notre cerveau, véritable ordinateur cérébral perfectionné, est une partie essentielle de notre corps, indispensable pour son plein fonctionnement. Il produit une partie de ce qui habite "l'âme corporelle", comme les sensations, certains sentiments superficiels (ou réflexes) et les convictions. Ces éléments procèdent donc tous de la "matière".

 

  1. L’âme: C'est une "structure de connexion" entre le corps et l'esprit. Elle réalise une sorte de pont entre les deux, avec une assise de chaque côté, si bien que l'on distingue deux parties:

 

    1. Côté corps, l'âme corporelle. Que contient l'âme corporelle ?

Celle-ci est très liée au corps et, en particulier, à notre ordinateur cérébral. C'est en elle que nous éprouvons des sensations, certains sentiments peu élaborés, qui nous habitent et nous portent à agir de façon presque "réflexe". Ainsi, par exemple, l'attirance sexuelle (en sa composante "physique"). C'est dans l'âme corporelle que se ressent la douleur. C'est elle aussi qui recueille les pensées provenant de l'ordinateur cérébral, contrôlées par la "raison" et aboutissant à des "convictions".

Quelle est la destinée de l'âme corporelle?

En fin de compte, on voit bien que la partie de l’âme qui est en relation étroite avec notre corps, dépend de la matière dont est fait ce corps et, par conséquent, le cerveau. Tout ce qui dépend de la matière est destiné à « retourner en poussière » quand la vie se sera retirée du corps. Après la mort, notre « ordinateur cérébral », entre autres, n’est plus en état de fonctionner, (tout comme n’importe quel vieil ordinateur hors d’usage).

Il subit une dégradation irréversible, en sens inverse de la maturation progressive qui l’a amené, depuis les débuts de la vie embryonnaire jusqu’à son état de pleine capacité. De même, "l'âme corporelle" et ce qui en dépend, disparaît.

 Ainsi, un cadavre inhumé n'a plus de sensation, il ne ressent plus ni chaud ni froid!... Cela jusqu'à la "résurrection des morts".

 

    1. L’autre partie de l’âme est "l'âme spirituelle".

Elle est en relation avec cette autre structure de notre personne qui est l’esprit ! En elle, nous éprouvons des sentiments profonds, en relation avec l’affectivité profonde. Ainsi éprouvons-nous l'amour philos (et non plus la simple attirance liée surtout au "corporel"), l'amitié profonde, mais aussi la souffrance. De même, nous pouvons y éprouver la suspicion, l’agressivité, la rancune, l’envie, la jalousie…..en fonction du sens donné à notre vie et des choix profonds que nous avons faits au niveau de cette autre structure qu'est notre esprit et dont dépend notre âme spirituelle.

Alors que l'âme corporelle est sous la dépendance du corps et de la matière, c'est-à-dire, du "charnel" selon Saint Paul, l’âme spirituelle est, par contre, sous la dépendance de l’esprit auquel elle est étroitement associée. Elle dépend du "spirituel"! Cette « âme spirituelle » et ce qu'elle contient, non liée à la matière, suit la destinée immortelle de l’esprit après la mort.

 En conclusion, on peut dire que l’âme, avec ses deux composantes, corporelle et spirituelle, fait le lien entre ces deux éléments structurels de l’homme que sont son corps et son esprit. Elle apparaît comme une structure de connexion. L'âme "anime" le corps pour faciliter la relation de ce corps avec l'esprit durant la vie. Lorsqu’il est dit, dans le récit biblique de la création, que Dieu insuffla « l’âme » en l’homme, cela évoque le lien spécifique, chez l’homme entre le corps, tiré de « la poussière du sol (la matière) » et l’esprit, non matériel, en relation avec l’Esprit de Dieu (Gn 2, 7).

  1. L’esprit

C’est une structure totalement distincte de la matière et, en particulier, de notre « ordinateur cérébral ». Ce dernier, on l'a vu, nous fournit seulement des "convictions", toujours entachées d'un risque d'erreur.

Notre connaissance de la matière ne sera jamais que parcellaire, butant sur l'inaccessibilité à l'infini de notre ordinateur cérébral, incapable de concevoir même cette notion d’infini, tant spatial que temporel !

L'esprit, au contraire, n'a pas besoin de la pensée et du raisonnement, fournis par l'ordinateur cérébral, pour accéder, à la Réalité. La Vérité est directement apportée à notre esprit par l'Esprit de Dieu (Rm 8, 15-17), sans avoir à passer par la limitation de la pensée et de la raison. Elle se manifeste alors au niveau de notre esprit sous la forme de certitude absolue et non plus de simple conviction.

Cette capacité de notre esprit d'accéder à une partie (profonde) de la réalité, sans passer par la raison ni la pensée est bien démontrable par l'existence, en chacun de nous, humains, de notre certitude d'exister, qui n’a pas besoin de la « raison » pour être démontrée : elle est, tout simplement !(cf, à ce sujet, le complément à la question 4).

QUESTION 5 : Quel est le rôle de notre esprit par rapport à l'Amour.

REPONSE : C’est dans notre esprit que s’exprime le besoin infini d’être aimé et d’aimer, qu'a l'homme en tant qu'image de Dieu. C'est dans l'esprit que naît la confiance d’amour et la volonté d'adhérer à l'amour, qui est à la base de "l'amour agapè" (amour spirituel). L'esprit est siège de l'Amour agapè, comme le corps est siège de l'Amour éros et l'âme celui de l'Amour philos. C’est aussi au niveau de son esprit que l'homme, dans sa liberté, va faire le choix de l’amour, ou le refus de celui-ci.

C’est enfin, et surtout, au niveau de l’esprit que chaque homme entre en relation d’intimité avec Dieu, dans la mesure où il ouvre volontairement à Celui « qui se tient à la porte et y frappe » (Ap 3,20) et dans la mesure où il ne rejette pas Dieu si celui-ci vient à faire irruption en lui. Cette irruption de Dieu en l'homme, c'est ce qui  est arrivé à Paul sur le chemin de Damas (Actes 1, 19) et doit normalement arriver à chacun de nous si nous nous rendons disponibles pour cela! Cela se fait par l'intervention directe de l'Esprit Saint (Rm 8, 15-17).

Cela n'a rien à voir avec les déductions et convictions de la raison. Par l'action directe de l'Esprit Saint, notre esprit peut aussi se trouver empli de la certitude de l'Amour absolu qui est en Dieu et nous introduit, en retour, dans la confiance en Dieu-Amour! C'est le début d'une relation nouvelle, d'Amour, avec Dieu! Cette relation nouvelle s’établit dans une réciprocité de confiance entre l’homme et Dieu, dans l’acceptation d’une dépendance d’Amour qui est alors une « interdépendance », qui est de l’ordre du « mystère » !

Cependant, l’acceptation d’une interdépendance d’Amour de Dieu vis-à-vis des hommes, concrétisée dans la personnalité et l’action du Seigneur Jésus-Christ, découle « logiquement » de l’interdépendance d’Amour qui nous a été révélée  en la Trinité divine Père/Fils/Esprit. Ainsi, le Dieu unique et Trine est-t-il la Source même de l’Amour  et de la vocation « d’être d’amour » de chaque être humain, à partir de sa conception !

On comprend, dés lors, que c'est au niveau de son esprit que l'homme vit aussi le bonheur profond résultant de la concordance entre ce qu'il vit et ce pour quoi il sait être fait (consciemment et inconsciemment)!

C'est aussi au niveau de l'esprit que l'homme peut éprouver, malheureusement, la souffrance profonde résultant du désaccord entre ce qu'il vit et ce pour quoi il sait être fait et qui constitue alors le malheur (et dont l'état dépressif nous donne déjà un aperçu)!

En conclusion, la doctrine "matérialiste" qui ne reconnaît que la matière en la Personne humaine est contredite par l'existence évidente de l'esprit en chaque personne humaine, manifestée déjà par la certitude spontanée qu'a, chacun de nous, de son existence! Chaque personne humaine est donc bien matière et esprit!

QUESTION 6: Quelles sont les connexions entre les structures de la personne humaine?

REPONSE: Les connexions entre les différentes structures de notre « personne humaine » sont importantes durant notre vie. Il y a retentissement réciproque.

Ce qui se passe au niveau de notre corps retentit aux deux niveaux de l’âme et au niveau de notre esprit et réciproquement!

Si, par exemple, nous entretenons, au niveau de notre « âme spirituelle »,  de l’agressivité à partir de la haine née dans notre esprit, c’est parce que nous avons choisi de refuser l’amour, au niveau de notre esprit et cela aura des retentissements sur les sensations de notre âme corporelle et même sur notre corps. Ces connexions cessent après la mort. Celle-ci anéantit tout ce qui relève de la matière, cependant que survit tout ce qui relève du « spirituel » (esprit et âme spirituelle) et qui, de ce fait est en dehors de la matière.

La destinée immortelle de notre esprit et de ce qui en dépend nous sépare, en tant que personnes humaines, des animaux "supérieurs"!

 

Ce que nous connaissons des animaux montre à l'évidence que les plus "évolués" d'entre eux possèdent un "ordinateur cérébral"perfectionné  d'où ils tirent les injonctions logiques et automatiques de comportement qu'il est habituel de désigner sous le nom d'instinct. Peut-être détiennent-t-ils des "convictions" au niveau d'une "âme corporelle", qui expliquerait, par exemple, l'attachement que certains animaux témoignent aux hommes?

Mais par contre, l'existence, chez les animaux, de la "certitude d'exister" permettant le "je suis" caractéristique d'un esprit indépendant de la matière,  reste toujours à prouver!

De ce fait, l'entière dépendance vis-à-vis de la matière, caractérisant les animaux jusqu'à preuve du contraire, fait qu'ils ne peuvent que suivre, à la mort, la destinée de cette matière!

 

QUESTION  7 : La personne humaine est-t-elle un être libre?

REPONSE: La LIBERTE est la capacité de choisir, mais pas forcément celle d'agir. Elle se situe donc à plusieurs niveaux.

Le choix de l'Amour ou son refus, se fait au niveau de l'esprit et seule la personne en décide. La liberté pour cela y est totale!Il ne peut y avoir d’Amour sans Liberté. C’est ainsi que l’on peut déceler une dérive sectaire dans tout groupe ou « communauté » qui prétendrait faire grandir l’Amour envers Dieu chez ses membres alors que leur est refusé une réelle liberté de conscience et de jugement !

Le choix, pour toute personne, d'orienter ses désirs, grosso modo dans le sens de l'Amour ou en sens contraire peut être "influencé", de telle sorte que la liberté peut être restreinte et cela au niveau de l'âme.

Le choix d'agir en fonction d'un désir peut être souvent favorisé, permis ou au contraire empêché, au niveau du corps.

Plus on va de l'esprit vers le corps et moins évidente est notre liberté. Mais même si la disposition, par nous, de notre corps devient nulle, le choix fondamental pour ou contre l'Amour reste libre puisqu’il se fait au niveau de notre esprit, ainsi que les choix portant sur ce qui découle directement de l'Amour.

Par conséquent, seul le spiritualisme nous garantit une vraie liberté, dans le sens d’une vraie capacité à choisir au niveau de notre esprit, même si notre « matérialité » ne nous permet pas toujours de concrétiser notre choix.

Pour le matérialisme, au contraire, il n’y a pas, pour l’homme, de choix réel possible, en raison des limites mêmes éprouvées par nous dans cette « matérialité ». Il est vrai que, de ce fait, l’homme n’encoure plus de « responsabilité » et peut refuser toute limite à la réalisation de ses désirs, formés par sa « matérialité » ! C’est la « sérénité » du robot! Mais ce n’est plus la LIBERTE ! (Non plus, sans doute, que la Fraternité et l’Egalité !?).

cf complément à la question 7 sur la Liberté, dont celle que nous avons au niveau du « choix fondamental » offert à toute personne humaine !

 

QUESTION 8: Qu'est-ce que la conscience?   

REPONSE: La conscience est définie comme "perception plus ou moins claire

des phénomènes qui nous renseignent sur notre propre existence" (Larousse).

Elle rejoint donc la certitude d'exister qui dépend de notre "esprit", mais elle concerne, outre notre propre existence et celle de notre esprit, la réalité d'autres "existants", matériels ou spirituels, comme les éléments matériels du monde qui nous entoure, ou la réalité de nos désirs et la réalité de notre volonté de leur donner ou non satisfaction……!

 

Il faut distinguer la conscience proprement dite de ce qu'on appelle la conscience morale, qui est la faculté de déterminer ce qui est conforme au Bien et ce qui l'est au Mal.

Pour comprendre comment se situe la "conscience" dans la Personne humaine, on peut employer le schéma  n° 2 de la "petite case dont l’explication est donnée ci-dessous

 

EXPLICATION  DU  SCHEMA  2  DE  LA  CONSCIENCE

 

La petite case, sans ouverture sur l'extérieur, représente cette conscience intérieure, éclairée par une petite lumière me permettant de voir ce qui est dans le champ de ma conscience et qui constitue le "conscient".

 Le placard figurant dans l'unique pièce est le subconscient, dont je puis sortir les souvenirs accessibles par un effort de mémoire, pour les mettre à la lumière du conscient.

La cave figure le lieu où, depuis ma conception, est relégué tout ce que j'ai ressenti en mon corps, mon âme, mon esprit et dont je n'ai plus conscience. C'est cela l'inconscient, inaccessible directement, mais qui se manifeste en "débordant" lors des rêves et aussi en donnant naissance à des désirs.

Une trappe appelée surmoi ferme l'accès de la cave vers la pièce du conscient. C'est un gardien qui applique les consignes reçues de mon éducation et de la vie en société, concernant "ce qui se fait" et "ce qui ne doit pas se faire", pour les gens comme moi! Le surmoi va donc faire le tri des désirs qui, après leur formation dans l'inconscient, se présentent en vue de leur satisfaction.

Que sont nos désirs, dont le rôle est si important dans notre comportement?

 

QUESTION  9: Quelle est l'origine et la destinée des désirs? Quel lien entre besoins et désirs?

REPONSE: Tout ce qui en nous est "matière" nécessite un apport d'éléments indispensables à notre survie et à notre fonctionnement corporel, apport que réalisent, entre autres, la respiration et l'alimentation.

La présence d'un besoin évoque l'existence éventuelle correspondante d'un "manque", mais il existe des besoins qui n'ont pas un manque à leur origine.

 

Il y a des besoins en relation avec notre corps et d'autres en relation avec l'âme ou l'esprit. Quand un BESOIN se fait sentir en nous, nous réagissons par un ensemble de démarches qui constituent le DESIR correspondant et qui sont destinées à satisfaire le besoin. Par exemple, la perte d'eau par notre corps entraîne un besoin d'eau qui provoque la soif.

Cette soif entraîne à son tour les démarches nécessaires pour une réhydratation. Si le désir/soif est satisfait, il en résulte un "plaisir/bonheur". S'il ne l'est pas, survient une "douleur/souffrance".

Au fur et à mesure que le désir va du domaine "matériel" vers le domaine "spirituel", la satisfaction s'oriente vers un bonheur de plus en plus "profond" et l'insatisfaction vers une souffrance elle aussi plus profonde. Quand, finalement, on arrive au domaine du besoin qui est, en nous, le plus fondamental (car relevant du fait que nous sommes IMAGES  DE  DIEU), le besoin fondamental d'être aimé et d'aimer, alors la satisfaction du désir correspondant amènera le BONHEUR qui pourra atteindre la Plénitude dans le Royaume de Dieu, Royaume de l'AMOUR. Au contraire, l'insatisfaction du désir pourra atteindre le MALHEUR, dont la plénitude se situe dans la DAMNATION avec rejet formel et total de l'AMOUR.

Voir dans le Complément à la réponse 9 le "cheminement des désirs".

 

QUESTION 10: Quelle est la relation entre désir, plaisir, bonheur, malheur?

REPONSE: Il y a plaisir si un désir est réalisé et le besoin correspondant satisfait de ce fait.

  • Mais si le désir est opposé au besoin fondamental d'Amour de l'homme, le plaisir qu'apporte sa réalisation ne peut pas donner de véritable bonheur. Ainsi, l'on voit des personnes qui, de l'avis de tous, ont "tout ce qu'il faut pour être heureuses"...et qui, malgré les plaisirs qu'elles goûtent, n'ont ni bonheur ni joie. Elles sont mêmes parfois en pleine déprime et dans un état de souffrance chronique intense. Cela signe une non correspondance avec le besoin fondamental d'Amour qui est en elles. Une telle "vie de malheur" peut être habilement camouflée par des personnes qui "s'éclatent" mais souffrent intensément. Quant aux désirs opposés à l'Amour, ils entraînent le Malheur!
  • Si le désir n'est pas en opposition avec le "désir fondamental de l'homme", le plaisir qu'il procure peut tout à fait être un soutien pour l'homme dans son cheminement vers le Royaume et donc reçu de Dieu, par l'homme, avec gratitude, car un tel plaisir est bon puisque contribuant au BONHEUR.
  • Si, encore mieux, le désir procède d'un besoin parfaitement en accord avec le besoin fondamental d'amour, sa réalisation entraîne un plaisir  accordé à la volonté même de Dieu, donc très bon!

Au total, il y a donc de vrais besoins et de faux besoins, des désirs bons et d'autres mauvais, de bons plaisirs qui mènent au bonheur, et de mauvais plaisirs, qui en détournent et mènent au malheur. A discerner!

 

QUESTION 11: Qu'est-ce qui peut altérer le discernement normal au niveau de notre conscience morale ?

REPONSE: Cette éventualité, malheureusement fréquente, a pour résultat  de nous faire commettre des actes en contradiction avec les valeurs que nous prétendons respecter. Le rôle de discernement normal de notre conscience morale peut être faussé par certaines interférences.

 

D’où notre étonnement quand nous constatons que des personnes apparemment respectueuses de stricts principes moraux, peuvent commettre des actes en contradiction flagrante avec ces principes. Il faut donc découvrir ce qui peut altérer jusqu' à ce point notre conscience morale.

Cf  Complément a la réponse 11

 

Enfin, l'examen d'un désir par notre conscience morale peut laisser dans l'ombre un autre désir qui se cache derrière le premier pour éviter la sanction défavorable de notre conscience morale!

Ainsi, par exemple, derrière le bon désir de rendre service à quelqu'un peut se cacher le désir de concurrencer une autre personne ayant ce même désir, voir même le désir d'éliminer agressivement le concurrent. Or, cet autre désir, nous ne le voyons pas! C'est dire qu'il faut être attentif à rechercher les véritables motivations de nos désirs et leur conformité réelle au BIEN. Pour cela, il nous faut une conscience éclairée!

 

QUESTION 12: Comment établir en nous une conscience éclairée?

REPONSE: La Lumière véritable, c'est celle du CHRIST (Jn 1, 9). Il ne faut pas nous contenter de la petite lumière figurant, sur le schéma n°2, dans notre conscient, lumière émanant de notre "ordinateur cérébral" et de notre âme charnelle, souvent encombrés de convictions erronées, lumière insuffisante pour nous guider dans le discernement profond de nos désirs!

 

Or, le Christ est à la porte de notre "demeure" et frappe pour que nous lui ouvrions (Ap 3, 20…). Sa Lumière, qu'il nous apporte, sera mise alors sur notre candélabre…et nous guidera! (cf chap 11 pages 64 à 67 du Tome 1 du livre « Réponses chrétiennes à quelques questions »). C'est dire qu'il nous faut rester disponibles, attentifs et "veiller" pour ouvrir au Christ dès qu'il frappe à notre "porte" et s'installera en nous pour nous aider dans l'accomplissement de notre destinée grâce à une conscience morale éclairée.

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20 août 2018 1 20 /08 /août /2018 15:35

                    LE  PLAN DE DIEU SUR L’HOMME

         (tel que nous le montre la Révélation chrétienne)

 

 

 

                   RELIGION  ET VISION DE LA SEXUALITE

 

 

On a vu les deux niveaux de choix qui se présentent à tout homme !  Or, ce choix est  influencé par la religion (ou l’absence de religion) de la personne concernée, comme on va le voir.

 

Il est bien évident que celui qui croit être un simple enjeu dans la lutte entre Forces bénéfiques et maléfiques ne peut attendre de la Puissance Divine le même destin que celui qui croit avoir été créé par amour, selon un Plan menant au BONHEUR. De même, celui qui ne voit dans le Divin qu’une Toute Puissance monolithique ne peut attendre de celle-ci , pour lui, un Plan guidé par l’AMOUR tel qu’on l’a présenté.

 

Dans la vision chrétienne de Dieu, le Plan de Dieu concernant l’homme ne peut être qu’un projet de BONHEUR par l’Amour, où la sexualité, voulue par Dieu, a un rôle capital. En effet, l’auteur de ce Plan est reconnu comme Source de l’amour par le chrétien Cette source se trouve dans la relation éternelle d’Amour qu’il y a entre Père, Fils et Esprit dans cette Trinité divine du Dieu unique. Dans cette vision chrétienne, la création de l’homme comporte donc une convergence de toutes les composantes de l’homme vers le BONHEUR par l’AMOUR. Parmi ces composantes de l’homme, la sexualité  a, dans la vision chrétienne, une importance primordiale et fait partie du « très bon » reconnu par Dieu dans l’homme lors de la création de celui-ci (Genèse 1, 31).

Comme on vient de le voir ci-dessus, la religion intervient sur la sexualité de l’homme dans la mesure où le Créateur attribue à cette sexualité un rôle dans le projet qu’il a sur l’homme, du BONHEUR par l’AMOUR ! Rappelons que nous sommes dans l’état de bonheur lorsque notre être est en correspondance avec ce pour quoi nous avons la certitude d’être faits, d’avoir été créés. Ce Bonheur*(7), auquel l’homme est destiné, c’est celui de partager le propre Bonheur par excellence que « vit » éternellement la Trinité divine, source, en elle-même, du Bonheur éternel régnant entre Père, Fils,et Esprit.

C’est ce que Jésus répond à la question du légiste lui demandant comment accéder au Royaume, en précisant alors les conditions pour y parvenir (Lc 10, 25-28)(Mc 12, 28-31). Une seule voie pour cela : l’amour ! D’abord envers la Source même de l’amour qu’est la Trinité divine (« tu aimeras le Seigneur ton Dieu… !), puis envers le prochain, après nous être aimé nous même, puisque nous devons aimer le prochain « comme nous même »!

Or, l’homme a reçu de Dieu, entre autres, durant cet apprentissage d’amour que représente sa vie sur terre, un moyen spécifique de grandir en amour, qui est sa sexualité…quand il y a synthèse entre nos différentes amours.

Cette « synthèse » là est  une merveille du Plan de Dieu pour nous amener au Bonheur par l’amour !

 

C’est dire aussi que, puisqu’il s’agit d’amour, il y a nécessité de liberté pour l’homme, liberté de choisir l’amour ou de le refuser. Il est inconcevable, en effet, d’obliger qui que ce soit à aimer. Dieu laisse donc l’homme libre de choisir, à cet égard, tout en ne cessant de l’inciter à l’AMOUR qui est la seule voie menant au BONHEUR ! 

Or, la sexualité est un moyen efficace de progresser en amour si l’homme lui donne cette orientation, dans sa liberté, lors d’un « bon choix » effectué aux deux niveaux détaillés plus haut !

 

Cette sexualité fait partie du « très bon » reconnu par Dieu dans l’homme lors de la création de celui-ci (Genèse 1, 31). Mais, en même temps, elle est ambigüe, de par la liberté dans laquelle l’homme va la vivre et l’orienter vers une progression en amour ou vers un malencontreux refus d’amour, selon le choix fait par lui au premier et au deuxième niveau !

Concrètement, l’homme a l’occasion, dans sa vie, d’exercer ce choix, capital pour sa destinée!

 

Mais pour donner concrètement la bonne orientation à sa sexualité, l’homme, au cours de sa vie terrestre doit être éclairé par l’Esprit et entrer dans une confiance totale en Dieu. Il doit s’appuyer sur l’expérience de l’Eglise. C’est dire si l’expression de cette expérience doit être prudente.

La réalisation de ce Plan de Dieu sur nous se heurte, en nous, aux difficultés signalées plus haut. Il ne faut pas qu’elles soient aggravées par certaines réglementations, utiles voir nécessaires en leur temps, mais devenues peut-être inopportunes. Dans ces conditions, on doit évoquer respectueusement, avec les responsables concernés, ce que Gamaliel a dit pour tempérer les initiatives du Grand Conseil vis-à-vis des apôtres (Ac 5, 34-39) : « ne risquez pas de vous trouver en guerre avec Dieu » ! C’est ainsi qu’il y a peut-être opportunité, à l’heure actuelle, pour les responsables de la partie latine de notre Eglise catholique romaine, d’envisager de rejoindre la partie orientale sur la réglementation concernant le célibat pour les candidats au sacerdoce !

Il est avéré que, dans l’Eglise latine, un certain nombre de candidats au sacerdoce ne ressentent pas d’appel réel au célibat consacré ! Mais ils font cependant vœu de ce dernier pour pouvoir donner suite à leur vocation sacerdotale réelle et ont ensuite un problème d’adaptation de leur sexualité à un « état de vie » ne correspondant peut-être pas à l’appel de Dieu sur eux. Ceci car ils avaient aussi, en fait, appel au mariage chrétien. Ayant cru, de bonne foi, qu’ils avaient suivi la volonté de Dieu en adoptant, par obéissance, une réglementation des autorités responsables, ils ont  difficulté à en suivre les exigences et parfois se culpabilisent alors de leurs « faiblesses » en ne comprenant pas comment celles-ci ne trouvent pas, apparemment, pensent-t-ils, un secours efficace de la part de Dieu. Il y a là une source de grande souffrance et, parfois aussi de colère, voir de révolte, devant ce qu’ils peuvent ressentir comme une « injustice ».

Cette colère doit être « accompagnée » (accompagnement psycho spirituel) et, déjà, reconnue, car souvent niée, comme on l’a vu, tant est fort, ici, le « sentiment d’infériorité/culpabilité » (présent chez chacun de nous, mais augmenté ici par les difficultés vécues au niveau d’une sexualité en partie « faussée »). La porte de sortie de la colère provoquée par cette « injustice » est celle indiquée par Jésus pour le rétablissement de la « justice », (Mt 5, 20). C’est la vraie, pas celle des « pharisiens », mais celle de Dieu, c'est-à-dire le Pardon envers ceux qui ont permis l’injustice, sans doute sans s’en rendre compte !

Malheureusement, c’est parfois la mauvaise « justice » qui est choisie et qui débouche sur l’agressivité, faussant ainsi la sexualité, comme on l’a vu plus haut, au niveau du second niveau de « choix ». L’agressivité déborde alors le désir d’amour et cet échec renforce encore le sentiment de culpabilité/infériorité et ses nombreuses dérives*(8).

Heureusement, par contre, quand on peut montrer aux personnes concernées par ce problème d’une « sexualité faussée », l’origine de leur souffrance, la porte libératrice du Pardon et la perspective de rétablir une sexualité positive, constructrice d’amour, on voit s’épanouir la joie de la correspondance retrouvée avec le Plan de Dieu, autrement dit…la confirmation du BONHEUR par l’amour , pièce maitrese du Plan de Dieu sur l’homme!

 

En conclusion, on ne peut que s’émerveiller de ce Plan de Dieu en vue du Bonheur de tous par l’amour et de la place qu’il réserve à cette réalité qu’est notre sexualité (dans son sens général). Ceci malgré l’ambigüité que confère à celle-ci la liberté accordée par Dieu à l’homme, en vue du Bien!

Michel ANDRE, diacre  jeannemichel.andre@gmail.com

                                  BLOG  http://puzzlebondieu777.over-blog.com

 

NOTES*

(1) La « catéchèse famille », accessible sur le BLOG  http://puzzlebondieu777.over-blog.com

Ou envoyée sur demande présentée à l’adresse e mail :  jeannemichel.andre@gmail.com

La série « Réponses chrétiennes à quelques questions », trois livrets édités par les éditions  CROIX  DU  SALUT à Sarrebruck.

(2) cf Tome 1 chap 1 de la série sus-citée

(3) cf  Tome 2 chap 2      «      «       « 

(4) cf l’article « Réalité de l’esprit » sur le BLOG

      http://puzzlebondieu777.over-blog.com   catégorie anthropologie).

(5) cf Tome 1 chap6 et Tome 3 chap 6 dela série sus-citée

(6) cf Tome 3 chap 7 de la série sus-citée

(7) cf Tome 2  chap 1  «     «     «      « 

(8) cf Tome 3  chap 6)

 

Michel  ANDRE  diacre   jeannemichel.andre@gmail.com

BLOG  http://puzzlebondieu777.over-blog.com

 

 

 

 

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20 août 2018 1 20 /08 /août /2018 15:28
  1.   LES  CHOIX SUCCESSIFS  A  FAIRE  CONCERNANT

                    L’OUVERTURE  ET  L’AMOUR

 

 Ce choix s’effectue au niveau de notre esprit et se fait à deux niveaux. C‘est en notre esprit que cela se passe, car c’est lui qui, en nous, a la capacité de choisir librement.

 Ce choix, en effet, est rendu possible grâce à la liberté accordée à toute créature humaine afin de lui permettre d’accéder ainsi librement à l’amour. L’amour, on le sait, ne peut exister que dans la liberté : obliger quelqu’un à aimer est inconcevable !

Mais de quoi s’agit-il plus précisément dans ce choix donné à notre esprit et qui se fait à deux niveaux?* (4)

 

  1.     LE  PREMIER  NIVEAU de choix est celui,  fondamental entre :
  • a ) « ouverture » de soi-même à ce qui n’est pas soi. Autrement dit, ouverture à l’Autre (Dieu) ou aux autres (le prochain) !
  • b) « fermeture », c'est-à-dire « repli sur soi », qui est refus d’ouverture  à l’Autre (Dieu) ou aux autres (le prochain) !

 

a) LE CHOIX DE L’OUVERTURE, c’est celui proposé par Dieu à Adam et Eve, à partir de la CONFIANCE envers Dieu dans la recherche du BONHEUR. La recherche du Bonheur, c’est ce qui est, finalement, à la base de toutes nos démarches!**L’ouverture se fait vis-à-vis de Dieu, dans le sens d’une confiance totale en Dieu quand il nous indique que la voie vers ce Bonheur est l’amour ! Faire confiance à Dieu, c’est, par le fait, laisser à Dieu le soin de déterminer le BIEN (ce qui nous amènera au Bonheur, avec Dieu) et le Mal (ce qui nous amènera au Malheur en nous séparant de Dieu dans la méfiance). Faire confiance à Dieu, en la matière, c’est ne pas chercher à s’approprier (en le « consommant »), le fruit de l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal (Gn 3, 1-5). L’ouverture est donc le choix fondamental, indispensable pour, ensuite, vivre l’amour qui nous conduira au Bonheur, dans toute notre personnalité, dont notre sexualité.

 

b) LE CHOIX  DE LA « FERMETURE », c’est d’écouter le conseil de Satan, c’est se fermer à la confiance envers Dieu, entrer dans la méfiance (Gn 3, 4), en supposant que la fermeture envers l’Autre (méfiance vis-à-vis de Dieu) nous permettra d’être « dieu » par nous-mêmes, indépendants de Dieu, capables de déterminer le Bien et le Mal, par nous-mêmes, en opposition envers Dieu, donc en opposition à l’amour puisque c’est Dieu qui est la Source de tout amour véritable.

 

En bref, à ce niveau, le choix entre « ouverture » et « fermeture » est dit « fondamental », car c’est un choix de principe qui influence tous les choix à faire ensuite, dont ceux à faire au niveau de la sexualité. Au niveau du choix fondamental, il peut donc y avoir déjà méfiance vis-à-vis de Dieu et rejet de l’amour. Dans ce dernier cas, c’est alors le blocage par rapport à l’amour, avec une sorte d’attrait pervers pour le Mal ! Si ce choix de fermeture est formel, irréversible, cela peut aller jusqu’à la haine satanique envers Dieu, envers l’amour et le « péché contre l’esprit » !

 

  1.     LE  SECOND  NIVEAU  DE  CHOIX

Il succède à un accord donné pour « l’ouverture » lors du premier niveau de choix, le niveau fondamental. En effet, les personnes ayant fait le choix de « l’ouverture », sont déjà, de ce fait, attirées par l’amour. En principe, elles ont choisi l’amour, comme sens à leur vie. De façon encore plus formelle, cela peut même être, entre autres, sous la forme d’un « état de vie » réputé, a priori, comme propice à une croissance en amour, tels que, par exemple, le « célibat consacré » ou la vie dans le « sacrement de mariage ».

Cela ne veut pas dire, pour autant, que cette personne va réaliser, dans sa vie concrète, dont sa sexualité, la progression en amour que laissait prévoir le choix de « l’ouverture » fait au premier niveau ! On constate, en effet, deux différentes possibilités d’orientation, à ce second niveau de choix.

  • La première est l’orientation vers un amour véritable, comportant donc les deux volets de l’amour : Don et Accueil, y compris au niveau de la sexualité (au sens large) et réalisant un progrès réel dans l’amour !
  • La seconde possibilité est l’orientation vers un vécu comportant, en particulier au niveau de la sexualité, des obstacles manifestes à une progression en amour. Or, les personnes concernées ne réalisent pas toujours, loin de là, l’incidence négative de ces obstacles sur la progression en amour qu’ils souhaitaient pour leur vie concrète. Ils se culpabilisent même, souvent, en constatant le hiatus entre leur désir d’amour véritable et leur échec, sur le plan concret, d’une sexualité en désaccord avec l’amour ! Ils rendent alors souvent responsable de la souffrance qui en découle pour eux, un manque de volonté de leur part, ce qui ne fait qu’aggraver leur sentiment de culpabilité. Certes, il peut y avoir un manque de volonté, mais l’origine de ces obstacles est surtout ailleurs, comme on le verra.

Il nous faut examiner maintenant ces obstacles et leur influence sur l’orientation souhaitable de la sexualité vers un amour véritable, puis détecter leur origine et les moyens de les éliminer.

 

 

OBSTACLES  A  UNE ORIENTATION VERS L’AMOUR

                AU  NIVEAU  DE  LA  SEXUALITE

 

Quels sont, dans le concret, les plus fréquents obstacles à une orientation de la sexualité vers l’amour et comment opèrent-t-ils leur influence néfaste ?

 

a) La pornographie, peut s’installer dans la sexualité concrète de la personne, Celui qui regarde exerce sur « l’autre», celui qui se montre, une « emprise » inavouée, souvent inconsciente. Au lieu de pratiquer le DON, caractéristique du premier « volet » de l’Amour, il accapare cet « objet » qu’est devenu celui qui se montre. Au lieu du DON, on est alors dans l’emprise, destructrice automatique du Don, donc incompatible avec l’amour! La recherche du Bonheur de l’autre, avec acceptation éventuelle de souffrir pour cela, est remplacée par l’accaparement de l’autre en vue de la satisfaction des désirs de celui qui regarde, comme dans le « voyeurisme » ! Le volet « DON » est faussé, la progression en amour est bloquée !

    b) La masturbation solitaire compulsive :

 c’est le volet « Accueil » de l’Amour qui est faussé.

 Le plaisir peut  être obtenu par soi-même. Il n’est éprouvé aucune nécessité d’acceptation de dépendance ou interdépendance d’amour. Il y a même risque de fermeture et de repli sur soi, alors même qu’avait peut-être été prise une option d’ouverture au premier niveau de choix ! Il y a blocage au niveau du deuxième volet de l’amour!

c ) Certains cas de comportement homosexuel sont des obstacles, dont l’origine peut s’avérer semblable à celle des deux obstacles ci-dessus et qui seront examinés plus loin.

d) Le fameux « visiteur de nuit »

Sa fréquence est beaucoup plus grande qu’on ne l’imagine, pour la raison bien simple que les « victimes » (la plupart du temps des femmes) en ressentent en général une honte et en parlent rarement spontanément. On ne décèle alors la présence de ce « visiteur » que par un interrogatoire respectueux mais précis !

Par contre, les « impressions » laissées par ces « visites »sont assez typiques. Les victimes décrivent une « présence importune et inexpliquée », derrière elles, quand elles sont seules, particulièrement la nuit. Puis c’est l’abord inévitable de leur corps par le visiteur, parfois identifié (comme, par exemple le mari défunt) ou parfois inconnu. La « pénétration » s’en suit, accompagnée de sensations qui peuvent aboutir à l’orgasme, donc à un plaisir, mais, en même temps suivi d’un malaise avec gêne et surtout honte, plus ou moins avouée. Le tout est finalement redouté, avec l’appréhension d’avoir à subir ce qui est vécu comme une réalité insupportable et inévitable! Ces épisodes paroxystiques surviennent sur un fond de malaise permanent, venant de la conviction d’être « habité(e) » par un « esprit » étranger, dont ces personnes se considèrent comme l’otage et qui vise leur destruction, en commençant par celle de leur self contrôle! Il en résulte la conviction désespérante de ne pas être protégé(e) par Dieu efficacement !

On retrouve souvent, par l’anamnèse, des difficultés au niveau d’une sexualité insatisfaite, dans le cadre du mariage, du concubinage, ou d’échecs dans la recherche d’un « vis à vis sexuel » satisfaisant, avec souvent des « rabaissements ». Il en résulte facilement l’installation d’un sentimen d’infériorité très développé (comme d’ailleurs pour les autres obstacles vus plus haut) et qui nécessitera le même traitement que l’on verra ci-dessous !. Mais il y a un point essentiel à respecter, c’est la reconnaissance, par celui qui « accompagne » cette personne « visitée », de la réalité des impressions ressenties par elle !

La victime attend de nous que nous lui assurions qu’elle « n’est pas folle » et  que tout cela n’est pas « dans sa tête ». Sans confirmer la réalité de la « visite », nous devons admettre le « ressenti » des sensations qu’elle entraîne, si nous voulons aider efficacement cette personne, comme on le verra ci-dessous. L’entourage, hélas, ne rassure pas habituellement la victime à cet égard quand il a connaissance du problème…ce qui est rare! Il faut insister, au contraire sur la reconnaissance de la réalité, chez la personne « visitée » d’une sexualité normale, voulue par Dieu pour le Bien et pour en faire l’instrument d’un progrès en Amour, vers le Bonheur. Il faut insister sur l’affirmation que Dieu voit en cette personne la Merveille qu’elle est par Dieu et pour Dieu, malgré même ses faiblesses inhérentes à sa nature humaine.

Plutôt que de combattre l’illusion portant sur ce que la personne ressent, il faut combattre l’illusion du pouvoir réel de l’Ennemi sur elle (cf J n 10), (si elle s’est mise vraiment « dans la main protectrice de Dieu). Il faut lui montrer que l’Ennemi maquille la réalité, en donnant l’illusion qu’il a plein pouvoir, y compris destructeur, sur sa victime. Cette prétention est assise sur les illusions qu’il entretient, y compris dans les détails de ces « visites », qui sont des réelles tentatives de déstabilisation. Ce qui est mensonge de la part de l’Ennemi, c’est de faire croire qu’il a pouvoir de « posséder » cette personne, de la faire « habiter par un esprit mauvais et de la détruire ». C’est là qu’il faut être catégorique en s’appuyant sur l’affirmation, par Jésus, en Jn 10, 27-3, que celui qui est « dans la main de Dieu, personne ne pourra l’en retirer… » ! Oui, l’Ennemi a le pouvoir de maquiller la réalité en procurant certaines sensations, mais il ne pourra jamais détruire celui ou celle qui reste « dans la main protectrice de Dieu ». Notre confiance en Dieu, en sa Parole, en sa protection est le meilleur moyen de nous délivrer de ces tentatives de l’Ennemi pour nous déstabiliser.

La prise en charge des « victimes de visiteur de nuit » doit comporter également une réhabilitation de la véritable sexualité voulue par Dieu, destinée à nous faire progresser en Amour. Les « victimes » de « visiteurs » n’ont souvent connu, en effet, que des aspects déformés de la sexualité, impropres à les aider positivement sur le chemin de l’amour !

 

               CONSEQUENCES DE CES OBSTACLES

 

Alors que les personnes concernées avaient, le plus souvent, fait le choix fondamental de l’ouverture et qu’elles désiraient donner l’amour comme sens à leur vie, elles découvrent et ressentent douloureusement un échec. En effet, elles constatent que le vécu de leur sexualité comporte un blocage dans leur progression escomptée vers l’amour.

Pas étonnant, dés lors, que cet état puisse provoquer découragement et dépression. Mais aussi, parfois, il y a une tendance agressive à la revendication « victimale », allant même jusqu’à la révolte contre ce qui est ressenti comme une « exigence de Dieu » au niveau de la sexualité mais non assortie, d’après l’intéressé(e), des moyens concrets qu’il (ou elle) attendait de Dieu pour répondre à cette exigence!

 

                     ORIGINE  DE  CES  OBSTACLES

 

. Pour trouver cette origine, il faut remonter au fameux sentiment de culpabilité/infériorité dont sont affectés tous les humains, mais certains d’avantage * (5). Concrètement, il s’agit de personnes dont le sentiment d’infériorité a été très renforcé par de nombreux « rabaissements ». Par exemple lors d’un « abandon », ressenti sinon réel, ou lors de la privation d’un amour attendu en vain. Ces situations déterminantes sont à péciser lors de l’accompagnement psycho spirituel. Ceci alors même que l’intéressé(e) était inconscient(e) de son sentiment de culpabilité/infériorité et de l’importance des rabaissements subis ! Ce que la personne a vécu, c’est un sentiment d’injustice, puisque, créé à l’image de Dieu, elle est destinée à être aimée et non rabaissée, dévalorisée ! Mais ce sentiment peut n’être jamais, jusque là, passé de l’inconscient au conscient de la personne. Or, toute injustice entraîne une colère, parfois niée ou minimisée par l’intéressé(e) et dont il lui faut, au contraire, prendre clairement conscience. Cette colère est tout à fait légitime ! Ce n’est pas un péché, tant que l’on ne s’y installe pas, dans une sorte de rumination malsaine ! Mais il faut bien au contraire, en « sortir »! La sortie en question nécessite le remplacement de l’injustice, subie par la « justice » à rétablir. Mais quelle justice choisir entre les deux que nous présente Jésus en Mt 5, 20 : Justice des pharisiens ou justice de Dieu ?

a) La « justice » des pharisiens, basée sur « œil pour œil, dent pour dent », entraîne rancune, violence, vengeance, et une agressivité permanente bien que souvent niée ,voir camouflée inconsciemment ! Elle s’insurge contre tout ce qui apparaît comme normes imposées à l’homme par Dieu, telle que le fameux « l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme et tous deux ne feront plus qu’un … » (Mt 19, 4-5). Cette « justice  des pharisiens » relativise les impératifs de la sexualité exigés, par Dieu, (pour que cette sexualité fasse progresser l’homme dans l’amour). Elle  favorise des « expériences » sexuelles sortant de la « norme de la disparité sexuelle » fixée par la sexualité elle-même…autrement dit, des pratiques homosexuelles. Tout cela s’élabore dans l’inconscient de l’intéressé(e) qui ne voit pas les conséquences désastreuses automatiques que représente le choix de cette soi-disant « justice » pharisaïque. Concrètement, il résulte de cela, malheureusement, un renforcement du sentiment de culpabilité/infériorité. Il s’établit un véritable cercle vicieux entre rabaissement et agressivité, avec déséquilibre douloureux de la sexualité!

b) La « justice de Dieu » est toute autre ! C’est celle du Pardon*(6) à tous ceux qui ont pu être à l’origine d’un rabaissement. Ceci consciemment et dans le but de nuire ou, au contraire, croyant bien faire ou sans se rendre compte (comme parfois chez les parents)! De toutes façons, il faut absolument pardonner, comme l’a fait Jésus sur la croix en disant « père, pardonne leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » ! C’est par là que commence le travail de véritable libération vis-à-vis de ce fameux « sentiment de culpabilité /infériorité » que l’on retrouve à l’origine de tant d’obstacles et de comportements déplorables au niveau de la sexualité. Les personnes concernée en souffrent souvent terriblement, car cela est en désaccord avec le choix fondamental d’ouverture et d’amour qu’elles ont souvent fait pour leur vie, au premier niveau de choix !

Ce qu’il convient donc de combattre en premier, chez ces personnes, c’est l’ignorance où elles sont de l’importance des rabaissements subis et leur incidence sur un sentiment d’infériorité/culpabilité pas toujours reconnu et très souvent ignoré. C’est dire combien il est important de les aider  par l’éclairage d’un accompagnement psycho spirituel adéquat !

Ce dernier doit d’abord mettre à jour, comme on l’a vu plus haut, la colère due aux « rabaissements » et ensuite orienter vers le choix concret de la bonne porte de sortie de cette colère, à savoir le PARDON à tous les responsables de rabaissement de la personne accompagnée! Il ne s’agit surtout pas d’oublier les rabaissements, mais de les pardonner*(6). Ce pardon, travail douloureux et de longue haleine, doit être mené jusqu’à son terme*(6).

Pour cela, l’accompagnement doit absolument aider à rétablir une relation « juste » de la personne par rapport à elle-même, par rapport à Dieu et par rapport aux autres (le « prochain ») cf Mc12, 28-34. Il faut absolument que se rétablisse ce qu’on appelle une « position de vie »juste et non faussée ! Cela demande une explication sur ce qu’est la « position de vie ».

 

                                     POSITION  DE  VIE

 

Cette position de vie peut être :

-         soit juste !

-         soit fausse !

 

          - La position juste, c’est de se reconnaître,  tout à la fois,

          merveille de Dieu (et par Dieu), mais aussi, rempli de

          faiblesses, qui, néanmoins, n’altèrent pas notre caractère de

           « merveille » ! (cf en Jn 21, 15-19 la scène où Pierre, ayant

           reconnu qu’il n’a encore, pour Jésus, que la faiblesse d’un

           amour « philos » et non « agapé », se voit, paradoxalement

           confier, par Jésus, son Eglise, en raison de l’aveu même de 

           cette faiblesse) !

           - La fausse « position », c’est de se croire et se comporter soit

           comme « sauveteur », soit comme « victime ».

 

Or, malheureusement, la personne concernée, bien que, de bonne foi, désireuse de donner l’amour comme sens à sa vie (mais parfois mal « orientée », au niveau de sa vocation par exemple), se comporte, comme « sauveteur », souvent d’ailleurs sans le savoir !

Même si, au point de départ, il y a une attitude de « sauveteur charitable », le glissement vers une position de « sauveteur dictateur »  est à craindre. Or, se positionner comme « sauveteur», c’est être déjà dans l’ambigüité, vis-à-vis du seul Sauveur qu’est le Christ ! C’est aussi quitter la « juste position de vie » décrite plus haut. Enfin, cette position de « sauveteur » risque fort de s’imbriquer ensuite avec celle de « victime » (déprimée ou revendicatrice), du fait de toutes les déceptions découlant  du rôle décevant de « sauveteur incompris »!

 

 Or, de son côté, la position de vie « victimale » est incompatible avec une juste « position de vie » !

 

C’est seulement la « position de vie » juste qui nous permet de vivre concrètement un amour véritable, imprégnant toutes les composantes de notre personne, sans contradiction, entre autres, entre l’amour et la sexualité (malgré toutes les faiblesses inhérentes à celle-ci). A condition, bien sur, que l’on vive cette sexualité selon les formidables capacités de la Merveille que nous sommes ! La première de ces capacités, c’est de vivre de plus en plus l’amour véritable (c'est-à-dire avec ses deux volets), dans l’humilité de la reconnaissance de nos faiblesses humaines, confiées à l’amour miséricordieux de Dieu! C’est ce que nous montre Saint Paul en 2 Cor 12, 10… : « car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » !

 

Dans le cas d’erreur de « position de vie » que l’on vient de voir, il existe souvent une grande souffrance provenant de la non concordance, bientôt découverte, entre l’idéal de vie que « l’ouverture » semblait avoir permis, sur le chemin de l’Amour et du Bonheur…et le vécu réel d’une incapacité à réaliser cet amour, en raison de cette position de vie faussée! Paradoxalement, cette vie peut apparaître exemplaire, pour l’entourage, alors qu’il s’agit, en fait d’une position erronée bien que provenant, sans doute, d’une entière bonne foi. Pas étonnant, dés lors, que cet état puisse provoquer découragement, dépression, mais aussi, parfois, une tendance à la revendication « victimale », allant même jusqu’à la révolte contre ce qui est ressenti comme une « exigence de Dieu » au niveau de la sexualité mais non assortie, d’après l’intéressé(e), des moyens concrets qu’il (ou elle) attendait de Dieu pour répondre à cette exigence!

On voit donc les dégâts que peut réaliser une « position de vie » erronée, dont l’intéressé(e), parfois, ne se rend même pas compte ! C’est dire que, dans tout accompagnement psycho spirituel de ces personnes, le premier travail est de déceler cette erreur de « position de vie » et d’amener à sa correction !

 

 

 

  IMPORTANCE  DES  REACTIONS  DE  L’ENTOURAGE

DEVANT  LES  OBSTACLES  CI-DESSUS

 

On vient de voir  des obstacles typiques à une progresion dans l’amour, en relation avec la sexualité.

Dans ces cas, malheureusement, on peut constater une grande souffrance et même un désarroi chez la personne vivant ces obstacles. Si cette personne vit en couple et s’il s’agit des trois premiers obstacles décrits, la première réaction du conjoint est, en général, une condamnation de ce qui lui apparaît,  comme un renoncement de l’autre à mettre sa sexualité au service de l’amour. A la limite, c’est estimé comme le non respect de l’engagement  envers le Bonheur du couple par le biais de l’amour, considéré alors comme un équivalent d’adultère (qui est l’infidélité à un engagement d’amour)! La réaction est le classique « si tu m’aimes, tu dois te débarrasser de cela », ou même la menace d’un éventuel divorce.

 Ces réactions, compréhensibles mais inadaptées, viennent, en fait et sans qu’on s’en rende compte, toucher l’intéressé(e) au niveau même du point le plus fragile de sa personnalité qu’est son « sentiment d’infériorité /culpabilité », avec des conséquences désastreuses !

Bien au contraire, il est nécessaire d’aider la personne qui a des obstacles dans sa sexualité, à retrouver son caractère de merveille en soulignant ses actions positives et en l’encourageant dans ses progrès. Cela, même si son « sentiment d’infériorité/culpabilité» entraîne une certaine agressivité dans le couple. En réalité il y a, le plus souvent, chez cette personne un désarroi profond, une honte d’elle-même. Le remède consiste alors, d’abord, dans la lutte efficace contre ce sentiment d’infériorité/ culpabilité. Comme on l’a vu plus haut, il faut commencer par donner  le Pardon à ceux qui ont rabaissé ! Cela  passe aussi par le réajustement de la position de vie de la personne qui vit ces obstacles et qui doit retrouver sa qualité de « merveille au regard de Dieu », merveille néanmoins remplie de faiblesse ! Cela nécessite donc un accueil compatissant et un pardon  donné, sans jugement, à la personne concernée, vis-à-vis de son agressivité éventuelle. Ainsi, il doit y avoir, de chaque côté, pardon demandé et donné !

En ce qui concerne le cas du « visiteur de nuit », on a vu, en le décrivant, les écueils à éviter par l’entourage et l’aide à donner à la « victime » par un accompagnement psycho spirituel adéquat. En tous cas, après s’être assuré de l’absence d’une véritable « possession » d’infestation maligne, il faut éviter, lors d’une « prière de guérison », par exemple, tout ce qui pourrait renforcer, chez la victime, l’idée d’être « habitée » par un « esprit ». Par contre, il est essentiel de renforcer l’affirmation de la protection efficace de Dieu sur celui « qui est dans sa main ». Il faut bien préciser en quoi il y a mensonge de l’Ennemi dans ce dont souffre la victime et en quoi il y a réalité de certaines sensations !

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20 août 2018 1 20 /08 /août /2018 15:16

SEXUALITE  HUMAINE  ET  PLAN  DE  DIEU

                          Première partie

Préambule

 

 Dés que l’on parle de l’homme, on constate désaccord et confusion  sur ce qu’il est, sur son origine et sur sa destinée. Les opinions s’entrecroisent dans une profusion d’idées Mais les termes employés  manquent souvent de précision et prêtent à confusion. Ainsi en est-t-il, par exemple, des mots « âme », « esprit », « certitude », « conviction » etc…. La confusion arrive à se glisser entre des termes pourtant clairs, comme ceux de Bien et de Mal. On a même pu entendre dernièrement un spécialiste reconnu de bioéthique déclarer qu’il ne faisait pas de différence entre les deux !

De cela découle la nécessité de préciser ce dont on parle, de s’entendre sur les définitions élémentaires, dont, en premier lieu, celle de la « personne humaine », avant même de parler de sa sexualité ! Cette personne humaine n’est-t-elle que matière ou aussi esprit et alors quelles sont les relations entre ces deux composantes de l’homme ?

On ne peut aborder la sexualité humaine qu’après avoir défini l’homme. On ne peut parler de Plan de Dieu qu’après avoir reconnu le Créateur ! C’est pourquoi le présent exposé se réfère aux tentatives de clarification que constituent quelques publications signalées dans les notes (repérables par un numéro et par*) figurant en fin de texte. (1)*

 

                   Présentation  du  sujet

 

L’examen du lien entre ces deux réalités que sont Sexualité humaine et Plan de Dieu comportera :

  • L’abord de ce qu’est la sexualité humaine
  • L’abord de ce que l’on peut connaître du Plan de Dieu
  • Le lien entre ces deux réalités, qui sera évoqué au fur et à mesure

 

 

 

                           LA  SEXUALITE  HUMAINE

 

Dieu a doté l’espèce humaine d’une sexualité qui est le fait également de nombreuses espèces animales. Il faut noter que l’apparition de la sexualité chez les êtres vivants est considérée généralement comme une élévation dans l’échelle de ceux-ci. Chez l’homme, la sexualité a son originalité propre, en vue du rôle que le Créateur lui a donné dans son Plan. C’est dire que notre vision de la sexualité dépend de la vision que nous avons du Créateur, autrement dit, de notre religion (ou de son absence, en ce qui concerne les matérialistes).

 

 

 

Définition de la sexualité humaine.

La sexualité humaine, c’est cette réalité incontournable de l’appartenance de chaque individu à la catégorie soit féminine soit

masculine. La sexualité groupe un ensemble de caractères sur lesquels porte cette différence entre hommes et femmes. Ces caractères marquent de façon inégale les différentes composantes de la personne humaine, que sont le corps, l’âme et l’esprit*(2). A noter cependant que l’appartenance de chaque individu  à l’une des deux catégories de la sexualité est parfois difficile à établir dans le concret. Il existe, en effet, certaines exceptions à la règle de différenciation sexuelle. Il s’agit alors d’anomalies sur le plan anatomique, physiologique  et même psycho affectif.

 

Il nous faut voir :

 A) L’expression de la sexualité : comment elle s’exprime, chez l’homme, au niveau (1) du corps, (2) de l’âme et (3) de l’esprit.

B) La relation entre sexualité et amour :

selon les différentes sortes d’amour (1) eros (2) philos (3) agapé.

C) La nécessité de la « synthèse » entre nos différentes amours.

D) La définition de l’amour

E) Les choix successifs à faire, concernant l’ouverture et l’amour :

        (1) Premier niveau : le choix fondamental, entre  « ouverture » et

             « férmeture »vis-à-vis d’autrui.

        (2) deuxième niveau ; le choix entre :

  • Un amour véritable, imprégnant toute la personne, dont la sexualité
  • Un amour faussé par des obstacles au niveau de la sexualité.

Examen des obstacles les plus courants. Leurs conséquences. Recherche de leur origine et des moyens pour éliminer ces obstacles :

               Rôle du sentiment d’infériorité/culpabilité

               Rôle de la « Position de vie  

Importance de certaines réactions de l’entourage

 

 

  1.    EXPRESSION  DE  LA  SEXUALITE

 

(1) En premier, au niveau du corps humain*(2). A ce niveau, intervient déjà, dans la sexualité, avant même l’usage du corps, la vue que l’on peut avoir de celui-ci.

 

 Vision du corps  dans la sexualité

 

a) Montrer son corps à l’autre, aux autres, relève de différents motifs et intentions possibles, tels que :

  • Attirer le regard et le désir de l’autre et prendre ainsi, peut-être un début de « pouvoir » sur lui (ou elle), soit pour son Bien, soit sans souci de ce dernier ou même en vue du Mal !
  • Prouver que l’on fait confiance à l’autre, à sa maîtrise, à la pureté de ses intentions sur notre corps (ce qui demande expérience et discernement !)
  • Provoquer l’autre tout en le tenant à distance et en gardant, soi disant, le contrôle des événements !…

 

  1.   Regarder le corps de l’autre peut procéder, entre autres, de :
  • L’assouvissement d’un désir de possession illégitime (que Jésus a stigmatisé en Mt 5, 28 : « quiconque regarde une femme (qui n’est pas la sienne), avec convoitise, a dejà commis l’adultère avec elle ! ».
  • La réalisation d’une véritable « emprise » sur l’autre, qui est réduit au statut d’objet. C’est certainement le cas dans le regard pornographique ou dans celui du désir de viol. Mais ce peut être aussi le cas dans une rencontre purement « génitale » de couple, procédant du seul désir de possession et non de l’Amour !
  • L’émerveillement causé par la belle « réalisation » que représente le corps de l’autre, sentiment louable, dont le  contrôle peut cependant s’avérer difficile à gérer!
  • L’approche normale de l’autre, dans le cadre d’une « génitalité » orientée vers l’Amour.

 

  1.   Regarder son propre corps peut procéder, entre autres, de :
  • La préoccupation de son bon état et de son fonctionnement…
  • Mais aussi de l’estimation de ses capacités à remplir son rôle dans la sexualité, dont, en premier, sa capacité d’attirance et de rapprochement !
  • Le besoin, pour la personne concernée, de lutter contre ce sentiment d’infériorité, qui nous habite tous, mais chacun à un degré très variable. Ce serait alors une erreur de croire  que l’affirmation de  capacités sexuelles surabondantes de son corps est le meilleur et seul moyen de lutter contre ce « sentiment ».*

 

En bref, on voit que la question de la vue et du regard sur le corps est complexe. Il peut s’agir d’une simple évaluation objective, d’une admiration béate, d’un regard faussé par le sentiment d’infériorité ou par des désirs compulsifs…etc !

Il ne faut pas croire qu’on peut ignorer l’importance du corps dans la sexualité, ce qui relèverait de l’angélisme !

 

Usage du corps dans la sexualité

 

Il y a différents modes de participation du corps à la sexualité :

  1.     La « génitalité », ou usage des parties génitales : 

Elle est orientée vers le rapprochement physique des corps, associé, à la fois à la reproduction des individus et à l’établissement de relations spécifiques entre les intéressés. (Mc 10, 6-8).

Cette partie de la sexualité constitue la « génitalité » et les relations spécifiques qui s’y manifestent au niveau de l’amour font partie de  l’amour « eros ».

  1.    « L’attirance amoureuse » à partir du corps. On a vu plus haut

 comment le corps participe déjà à cette « attirance », par la vue et le regard !

 

2) EXPRESSION DE  LA  SEXUALITE  AU  NIVEAU  DE  L’AME

 

Dans « l’attirance amoureuse », où l’on vient de voir la participation du corps, l’âme prend au fur et à mesure une part de plus en plus importante.

 Ici c’est non seulement le corps, mais aussi ce que l’on peut appeler « l’âme corporelle », c'est-à-dire attachée étroitement à ce corps,  qui va intervenir et de plus en plus, dans la relation  féminin / masculin. Les sensations, qui sont ressenties dans cette âme corporelle, contribuent ainsi, avec l’imagination et la mémoire, au rapprochement, mais sur un plan moins lié au corps que dans la génitalité. « L’attirance amoureuse », au niveau de l’âme, est moins « charnelle » qu’au niveau du corps. Elle dépend d’avantage de l’amour « philos » que de l’amour « eros ». Elle se rapproche de l’amitié.

C’est dans cette âme corporelle, que sont ressenties les sensations amoureuses évoquées plus haut. On est alors dans le cadre de l’amour philos !

Mais le rapprochement entre deux personnes, dans la sexualité, va faire de moins en moins appel aux sensations, éprouvées au niveau de « l’âme »corporelle et de plus en plus aux sentiments. Ceux-ci sont ressentis au niveau de l’ « l’âme spirituelle », qui, elle, est étroitement liée à l’esprit.  C’est encore  de l’amour « philos » qui est vécu  à ce niveau, mais de plus en plus ouvert à la possibilité d’un amour « agapé ».

 

3) EXPRESSION  DE  LA  SEXUALITE  AU  NIVEAU  DE  L’ESPRIT

L’esprit lui-même n’est pas concerné directement par la différenciation sexuelle proprement dite. C’est l’esprit qui est siège de l’amour dit « agapè » qui, lui, n’a pas de relation directe avec la sexualité. Jésus a précisé que, après la résurrection des morts, ceux qui seront parvenus à un amour agapé suffisant pour entrer dans le Royaume, n’y auront plus besoin, de ce fait, de cette sexualité, au sens large, qui, durant leur vie terrestre a été un moyen important, pour eux, de grandir vers cet amour agapé où ils sont déjà parvenus.

C’est ce que Jésus a fait comprendre aux sadducéens, au cours de la polémique avec eux (Mt 22, 23-33) sur la résurrection. Il a clairement montré que la sexualité (au sens large) est un instrument nécessaire de croissance en amour au cours de la vie terrestre. Par contre, elle n’a plus sa raison d’être dans le Royaume (Mt 22, 30). C’est pourquoi il déclare : « A la résurrection, en effet, on ne prend ni femme ni mari ; mais on est comme des anges dans le Ciel » ! Or, les anges, qui sont purs esprits, n’ont jamais eu besoin de sexualité pour arriver au sommet de l’amour angélique prévu par Dieu. Nous aussi, humains, serons comme eux sur ce point, lorsque, à la résurrection des corps, nous serons parvenus au degré d’amour (agapé) nécessaire pour vivre, dans le Royaume, de la Vie même d’amour en plénitude qu’est celui  de la Trinité divine!

Par contre, durant notre vie, refuser sa sexualité, quand on est homme ou femme, ou la détourner du but assigné pour elle par Dieu, constitue  une atteinte, a priori, au but même de la sexualité qui, dans le Plan de Dieu, est, comme on le verra plus loin, un moyen de grandir en amour!

 

  1.        RELATION  ENTRE  SEXUALITE  ET  AMOUR

 

Les trois formes d’expression de l’amour (eros, philos et agapé) que l’on vient d’évoquer dans leur relation avec la sexualité, ne se concurrencent pas dans la mesure où chacune, selon les circonstances, peut contribuer à  une progression en amour. Cette réalisation se fait grâce tout d’abord, à une « ouverture » vers l’autre. On retrouve là la notion de ce choix fondamental devant lequel est placé chaque membre de l’humanité et qui doit se faire entre « l’ouverture » et la « fermeture » à autrui. Ce choix fondamental, de principe, va ensuite permettre une des trois expressions de l’amour : eros, philos, agapé.

  1.    Dans l’amour « eros », en conjonction avec la sexualité, cette «ouverture » est orientée,  normalement, vers ce « sommet » que constitue l’orgasme. Cet orgasme est « ouverture » paroxystique de soi, devant faciliter la relation au « vis-à-vis sexuel ». Mais cette « ouverture » peut déboucher, envers le « vis-à-vis », aussi bien sur l’amour que, malheureusement, sur le refus notoire de l’amour. En effet, on peut s’ouvrir au « vis-à-vis sexuel » pour pratiquer le DON et l’ACCUEIL caractéristiques de l’amour, ou, au contraire, pour prendre emprise sur « ce vis-à-vis » et en faire un objet de pouvoir, ce qui va à l’encontre de l’amour. On aura donc compris que l’obtention de l’orgasme n’est pas le but de la sexualité, mais un « moyen » éventuel, non obligatoire, parfois efficace, parfois inefficace ou même malencontreux pour  grandir en amour! Il peut être bon ou mauvais, par rapport à l’amour, selon que la personne concernée a choisi, « en amont » l’amour ou le refus de l’amour comme but et sens à sa vie. Il peut servir la progression à partir de l’amour eros et philos vers l’amour agapé, en cas de choix de l’amour, aidé par les sensations (niveau âme corporelle) et par les sentiments (niveau âme spirituelle). Par contre, il peut, au contraire, bloquer toute progression en amour si, en amont, le choix a été celui de la « fermeture » ou si, l’ouverture ayant été choisie au niveau du choix fondamental, elle est ensuite orientée ver le refus de l’amour et l’emprise sur l’autre !
  2.    Dans l’amour « philos », « l’ouverture », en conjonction avec la sexualité vécue au niveau de l’âme corporelle et de l’âme spirituelle, incite normalement au DON et à l’ACCUEIL, donc à l’amour.
  3.    Quant à l’amour « agapé », on a vu, plus haut, qu’il n’a pas de relation directe avec la sexualité.

 

En bref, on voit donc que notre sexualité, au sens large et quand elle est conforme au plan de Dieu, peut amener un progrès dans l’amour. Mais n’y a-t-il pas, cependant, le  risque d’une concurrence entre notre amour pour un « vis-à-vis sexuel » et notre amour pour Dieu ? Cela pose le problème concret de la relation entre nos différentes amours.

 

 

 

 

 

C) QUELLE  RELATION  ENTRE  NOS  DIFFFERENTES  AMOURS ?

                      NECESSITE  DE  LA  « SYNTHESE »

 

Peut-il y avoir, de fait, une concurrence entre :

  • Notre amour envers Dieu, et…
  • Notre amour envers l’autre, à travers notre sexualité, au sens large, mais surtout dans la pratique  d’un amour de couple ?

Là dessus, le Christ est formel. Il rejette toute concurrence et nous demande au contraire une SYNTHESE (cf Mt 25, 40 : « chaque fois que vous l’avez fait (la charité concrète), à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait »)! Donc, ce que nous faisons au prochain, dans le domaine de la sexualité (au sens large), c’est, aussi, à Jésus que nous le faisons ! En aimant vraiment le prochain (de toutes les façons que comporte l’amour), nous aimons Dieu !

Entre notre amour envers Dieu et notre amour envers le « vis-à-vis » dans la sexualité, il ne doit y avoir ni contradiction, ni exclusion ou indifférence : il s’agit d’un seul et même amour !

Cette synthèse voulue par Dieu signifie que, si j’aime vraiment « l’autre », à travers la sexualité, par ce fait même, j’aime déjà « le Tout Autre » (c’est à dire Dieu lui-même), sans avoir nécessité d’y rajouter quoi que ce soit. Et, de même, quand j’aime vraiment le Tout -Autre (Dieu), j’aime, par là même, « l’autre en sexualité» qui m’a été attribué pour grandir en amour  avec lui (ou elle)!

. On vient de voir que pour réaliser cette « Synthèse » indispensable, il faut aimer vraiment. C’est dire qu’il nous faut maintenant, après avoir défini la sexualité, écarter toute ambiguïté concernant l’amour et définir ce qu’est vraiment cet amour! La confusion est fréquente, à ce sujet, voulue et organisée par notre Ennemi, dans le but avéré de nous détourner de l’amour véritable, donc du Bonheur !

 

 

           D) DEFINITION  DE  L’AMOUR  QU’EST-CE ? *(3)

 

L’amour a deux composantes (ou « volets » si l’on préfère) :

  • La composante DON
  • La composante ACCUEIL

La composante DON consiste à apporter, au vis-à-vis (ou prochain), tout ce que je puis lui apporter qui soit nécessaire pour son véritable BONHEUR (c'est-à-dire qui ne soit pas seulement une fantaisie et encore moins un obstacle éventuel à ce Bonheur). Cet apport, je m’y engage, même s’il en résulte pour moi des sacrifices entraînant une possible souffrance.

La composante ACCUEIL est l’acceptation de dépendre de l’autre pour obtenir mon propre Bonheur. C’est l’acceptation d’une dépendance d‘amour et non d’esclave, qui serait contraire à l’amour, en brisant ma dignité humaine. Ce que j’accepte, c’est une dépendance de l’être d’amour que je suis, fait pour être aimé et aimer. Pour ceux qui craignent, en employant le terme de dépendance d’amour, une atteinte à leur liberté, on peut employer le terme d’interdépendance, puisque Celui qui est Source de l’amour nous a effectivement « aimé en premier » et nous a fait la grâce de nous créer, « à son image », « des êtres d’amour » destinés à être aimés et à aimer, en plénitude. Il faut remarquer, cependant, que, à la différence des trois personnes de la Trinité divine, il nous faut d’abord être aimé (de la Source de l’amour) pour pouvoir, ensuite, aimer et que cela entraîne, en quelque sorte, une dépendance…d’amour qui n’est nullement un rabaissement, mais plutôt une raison de louer notre Créateur. !

 

En bref, dans la première composante de l’amour, je donne, pour le Bonheur de l’autre.

Dans la seconde, j’accueille de l’autre mon propre Bonheur, ce qui semble plus difficile, car dans le Don il y a, quand même, de consolantes retombées, alors que dans l’Accueil on peut buter sur l’indifférence, voir même le rejet de la part de l’autre!

 

 

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23 mai 2018 3 23 /05 /mai /2018 14:12

       

                                       REALITE  DE  L'ESPRIT  (Deuxième partie)

 

 

                          MAIS  SUR  QUOI  PORTE  LA  LIBERTE  DE  L'HOMME?

 

  • Certainement pas sur ce qui constitue notre corps, sa nature et ses fonctions essentielles. Ce sont là des éléments dont la maîtrise totale nous échappe. Notre liberté d’action à leur égard est limitée. Ainsi, nous pouvons changer notre aspect par la chirurgie esthétique, mais de façon limitée seulement. On connaît bien aussi les aléas du “changement de sexe”par la chirurgie revendiqué par les “transsexuels” ou l’inanité de vouloir « ajouter une coudée à sa taille » !
  • Cependant, même s’il n’a pas la maîtrise complète de son corps, l’homme a sur celui-ci, la possibilité d’une certaine action, qu’il a la liberté de choisir. Chacun sait, par exemple, que son « régime alimentaire » a une influence déterminante sur son poids, sur sa santé, sur l’évitement de certaines maladies, ne serait-ce que la cirrhose éthylique du foie! De même, des habitudes comme le tabagisme, ou l’exposition immodérée au soleil, favorisent la survenue de certains cancers. Enfin, nous avons la responsabilité  de ne pas abuser de notre corps et d’en provoquer l’usure prématurée. Connaissant cela, nous restons libres d’en tenir compte ou non !
  • Par contre, au niveau de notre esprit, nos capacités de décision sont essentielles. Leurs conséquences le sont également !Cela ne veut pas dire, non plus, que nos décisions soient à l’abri d’influences conscientes ou inconscientes et, entre autres, en dépendance de notre état de santé corporel !
  • Malgré cela, nous restons libres, en fin de compte, de choisir entre Bien et Mal et d’opter pour ou contre le Bonheur par l’Amour! C’est cela le choix fondamental.

 

   C’est en effet en premier lieu sur ce CHOIX  FONDAMENTAL que notre esprit exerce sa liberté. C’est au niveau de notre esprit que nous pouvons accepter l'AMOUR comme source du BONHEUR et donc comme sens de chacun à sa vie. C’est à ce même niveau que peut être refusé l’Amour. Dans ce dernier cas, l’homme va rechercher ailleurs que dans l’Amour des moyens d’avoir son bonheur. Ces moyens, il va les utiliser dans ses relations à Dieu, à lui-même et aux autres.

La façon de se considérer soi-même et de considérer l'Autre (Dieu) et les autres (le prochain) détermine ce qu'on appelle la "position de vie" de chacun *

 

  4) Esprit de l’homme et position de vie .

 

                           IMPORTANCE  DE  LA  POSITION  DE  VIE

 

La position de vie  se forme au niveau de l’esprit. va influencer la façon de nous comporter dans nos relations avec Dieu, le prochain et nous-même !

 Grosso modo, nous pouvons nous situer dans une position « juste » ou dans une position "faussée", par rapport à notre identité profonde qui est d’être IMAGES  DE  DIEU. Cela signifie que nous sommes des "êtres d'Amour", à l’image de chaque personne de la Trinité Divine. Nous sommes appelés à évoluer dans le double courant de l'Amour, à savoir :

●       Celui du DON de son Bonheur à l'autre

●       Celui de l'ACCUEIL de notre propre Bonheur, procuré par l'autre. Nous acceptons, dés lors, vis à vis de cet autre (ou Autre), une dépendance …d'Amour.(et non d'esclave).

 

                                        LA  JUSTE  POSITION  DE  VIE

 

Il résulte, de ce qui précède, que la juste position de vie des êtres d’Amour que nous sommes, est de se considérer comme "merveille de Dieu », (par Dieu et pour Dieu) mais aussi remplis de faiblesses!

Cette façon de se considérer soi-même comme  remplis de faiblesses est totalement différente de ce que l’on nomme «  le sentiment d’infériorité ». Elle est dans la justesse, alors que le sentiment d’infériorité est dans le « mensonge » et qu’il doit, comme tel, être combattu…afin que nous devenions des « justes ». Ceci demande quelques explications concernant l’origine du « sentiment d’infériorité » !

Créés à l’image de Dieu, êtres d’Amour, les hommes ont chacun un besoin incommensurable d’être aimé et d’aimer. Ils sont faits pour cela ! Aussi, quand ils arrivent au monde, ils recherchent des manifestations d’amour auprès de leur entourage et d’abord auprès de leurs parents et, en premier lieu de leur mère.

Effectivement, chaque homme, sauf exception, reçoit des manifestations d’amour, mais de façon très inégale, assorties, malheureusement d’attitudes pouvant passer pour de l’abandon. Un questionnement (en grande partie inconscient), s’installe alors chez l’intéressé, portant sur les raisons d’un tel abandon, d’une telle contradiction avec le désir impératif d’être aimé qui l’anime !. 

C’est alors qu’intervient l’ennemi de l’homme, l’ennemi de Dieu, qui suggère à l’homme ce qu’il lui présente comme une « évidence », à savoir que, s’il n’est pas aimé, c’est parce qu’il n’est pas aimable ! Dés lors, l’homme ressent une « culpabilité » sur ce qu’il est (et non sur ce qu’il fait, éventuellement). Or, la responsabilité de ce qu’est l’homme relève de son Créateur. Envers ce dernier nait alors, chez l’homme, la méfiance . Ainsi l’opération mensongère de « l’Ennemi » a porté ses fruits de division et de haine accusatrice ! Mais Dieu n’abandonne pas l’homme ainsi trompé et va lui apporter, en la passion, la mort et la résurrection du Christ, la preuve de son Amour infini que ne peuvent altérer toutes les « faiblesses » de l’homme. Ceci à la condition, logique, que l’homme accepte de revenir dans une confiance totale d’Amour envers Dieu, seule capable de juguler la méfiance quasi héréditaire de l’humanité envers son Créateur ! C’est cette confiance qui, transformant la simple « croyance en Dieu » crée la FOI qui fait de lui un «juste », sauvé grâce au PARDON de Dieu!

C’est ce Pardon que l’homme doit, de son côté, pratiquer envers ceux qui, l’ayant rabaissé, (volontairement ou involontairement, voir même en croyant agir pour son Bien), l’ont écarté de la confiance en Dieu !

 Ainsi nous comprenons comment sortir de l’état de colère dans lequel nous met, logiquement, tout rabaissement par l’autre. Dans ce cas, en effet, la colère, comme celle exprimée  par Jésus devant la souillure du Temple de son Père par les marchands, est une sainte colère. Nous, merveilles de Dieu, ne devons pas être rabaissés : c’est une injure faite à Dieu ! Mais nous ne devons pas, non plus, laisser perdurer ce cri de scandale contre l’injustice, qu’est notre colère. Il nous faut, sans tarder, rétablir la « justice », mais laquelle?

Jésus, dans Mt 5, 20, nous demande d’écarter la « justice des pharisiens », le fameux « œil pour œil, dent pour dent », source de haine et de rancune et, au contraire, de pratiquer le PARDON, le vrai, qui seul va nous délivrer de ce mensonge qu’est notre « sentiment d’infériorité » et du malheur qui en résulte.

Car presque automatiquement, pour nous défendre du sentiment de culpabilité, nous avons tendance à développer des attitudes de vanité, orgueil, emprise sur les autres, indépendance à leur égard. Ce genre de prises de position, de solutions illusoires autant qu’inadéquates, sont souvent à la base de troubles de la sexualité tels que masturbation compulsive et  pornographie !

Loin de libérer l’homme (et bien sûr la femme !), ces réactions enferment dans le sentiment d’infériorité, exacerbé par le « manque » notoire qu’est l’échec, par ces moyens, dans l’accomplissement de véritables relations d’Amour au niveau de la sexualité. Au lieu de faire grandir l’Amour, la sexualité se dévie alors de son but normal qui est la croissance dans l’Amour. Pour nier, inconsciemment, son sentiment d’infériorit, la victime de cet échec dans l’Amour va tenter de s’affirmer :

  • par une indépendance que comporte la masturbation solitaire. Cette indépendance va à l’encontre du second « volet de l’Amour » qu’est l’acceptation de tenir de l’autre son propre Bonheur et donc d’accepter une dépendance d’Amour envers cet « autre ».
  •  par une emprise sur l’autre, par le biais de la porno. Or, cette emprise de fait est l’inverse du premier volet de l’Amour (qui est au contraire de donner son Bonheur à l’autre).

 Dans ces deux  « déviations », l’homme s’enferme dans son « manque » sur le plan d’une sexualité qui devrait être, au contraire, source de progrès en Amour. Loin de se libérer de ce qui est devenu pour lui une véritable drogue, l’homme renonce à liquider la véritable cause de son malaise, ce sentiment d’infériorité qu’il pensait éliminer et qui l’enferme de plus bel puisque traité « à l’envers » du véritable et seul traitement, à savoir le PARDON à tous ceux qui ont entraîné le sentiment d’infériorité chez celui ou celle qui en sont atteints!

  • Voila comment une « position de vie faussée », bloquée dans la conviction de ne pas être OK (sentiment d’infériorité) fait obstacle à la progression en Amour et bloque l’homme sur le chemin du Bonheur !

 

En conclusion, on voit bien comment, en étant le déterminant du choix libre de l’homme, son esprit est responsable de BONHEUR ou de MALHEUR ! C’est dire les conséquences incalculables de la négation de cet esprit par les matérialistes !

Par contre, on ne peut qu’admirer la capacité donnée par Dieu, aux hommes, d’arriver, par l’AMOUR, à partager le propre Bonheur de la Trinité divine!. Quelle responsabilité, aussi, pour l’homme, dans le choix fondamental du Bonheur par l’Amour, qui lui est offert par Dieu! Comment refuser ce « don de Dieu » révélé par Jésus à la samaritaine (Jn 4) et à chaque homme de bonne volonté !

 

Michel  ANDRE, diacre    14 Mai 2018

 

 

*(sujet développé dans les Tomes 1 et 3 de "Réponses chrétiennes à quelques questions" (éditions croix du salut).de Michel  ANDRE.

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23 mai 2018 3 23 /05 /mai /2018 13:58

 

                               REALITE  DE  L’ESPRIT  Avril/Mai 2018    Première partie

 

                            

 

La première des trois questions que se pose tout être humain est celle de son identité, à savoir : « qui suis-je » ?. Arrivent ensuite : « D’où je viens » ?, et « où vais-je » ? La réponse à la première question ne peut venir que de la découverte de cette réalité qu’est la personne humaine et de l’analyse de ses composantes.

Nous allons donc aborder d’abord la composante la plus évidente de la personne humaine, faite de « matière » et qui est « le corps ».

Nous verrons ensuite comment il existe une autre composante de notre personne que le corps, moins évidente, mais tout aussi réelle. Cette autre composante est appelée « esprit » !

On voit bien que, pour aboutir à la connaissance approfondie de qui nous sommes, il faut employer les moyens adéquats de connaître la réalité « toute entière » et pas seulement superficielle. C’est donc par l’abord de ces moyens de connaître la réalité qu’il nous faut commencer !

 

 

NOS  MOYENS  DE  CONNAITRE  LA  REALITE (ce qui existe)

 

A ) Certains moyens  se trouvent dans le monde « matériel » et sont donc  repérables, observables, analysables, objectivement.

 

Ainsi, pour connaître ce qui existe, dans le domaine de ce qui est « matière », nous disposons de moyens qui relèvent eux-mêmes de la matérialité (au sens large, comportant ce qui est rayonnements, ondes etc….). Ces moyens sont essentiellement les suivants :

  1.       Nos sens, qui transmettent des informations parvenant de notre propre corps et du monde qui l’entoure. Ces « données » entrent, par notre système nerveux, dans ce super ordinateur qu’est le cerveau.
  2.       Notre cerveau, lui aussi, relève de la matérialité. Il est constitué lui-même de matière au sens large. Les données fournies par nos sens y sont traitées selon des « logiciels » spécifiques ! Il s’y fait un travail d’identification, association, sélection, mémorisation…

           Le résultat de ce travail de notre cerveau nous fournit, tout à la fois :

  • des éléments indispensables pour notre existence, à savoir, des incitations « réflexes », partant de notre cerveau et qui entretiennent en nous la vie. Ainsi, selon les messages reçus de nos récepteurs sensoriels, notre cerveau adapte à chaque instant notre rythme respiratoire et cardiaque. Il en est de même pour toutes les fonctions de notre corps, ce qui permet l’entretien de la vie.
  • Des sensations ressenties et exprimées à partir d’une composante de notre personne, liée à notre corps durant la vie et que l’on peut appeler « l’âme corporelle ». Cette composante est, comme le corps, dépendante de la vie. Son existence et sa fonction s’arrêtent après la mort. C’est pourquoi, par exemple, nos sensations, de froid, de chaud, d’agrément et de désagrément, de danger ou de sécurité etc… ne survivent pas à la mort !
  • Des pensées, résultant de ce travail de notre ordinateur cérébral dénommé « intelligence ». Ces pensées, qui viennent à notre connaissance se groupent en ce qu’on appelle la « pensée ». Notre pensée aboutit à des convictions qui sont des « propositions » nous paraissant exactes et concernant notre personne et le monde alentour. Ces convictions concernent tout ce qui a relation avec notre personne. Les convictions sont basées sur l’observation, l’analyse, la synthèse et résultent du travail du cerveau Ainsi, par exemple, la conviction que je vais rencontrer un obstacle si je prends telle direction ! Ce sont ces convictions, qui vont orienter nos choix de réaction par rapport aux événements et aux éléments du monde matériel dans lequel nous évoluons. Dans l’exemple que l’on vient de donner, ma réaction sera de changer de direction. Nos convictions. sollicitent donc une réaction de notre part, dans un sens ou dans un autre, y compris la réaction…de ne pas réagir ! Nos convictions sont donc d’une importance capitale pour notre personne. Elles déterminent même pour une large part le « profil », l’originalité de notre personne.

 

  • Or, la capacité humaine d’observation (de notre cerveau), donc, ensuite, d’analyse et de synthèse, dont dépendent nos convictions,  bute sur la notion même d’infiniment grand et d’infiniment petit de la « matérialité ». Jamais, par conséquent, on ne pourra être certain de ce qui concerne tout l’univers, tous les « multivers ». Au niveau de ce qui est « matière », on aura donc, toujours, seulement des convictions et jamais de certitude. Par contre, puisqu’il est certain que l’être humain est capable de certitude, dont la première, inéluctable, est la certitude qu’il a d’exister , il faut admettre que cette certitude vient à l’homme par une autre voie que la « matérialité », par une autre structure que son ordinateur cérébral, capable seulement de « convictions ». Il en résulte que le matérialisme qui est négation que puisse exister autre chose que la matière est donc négation de toute possibilité de certitude. Il est prisonnier de sa vision partielle et faussée de la réalité !

 

  1. Comme on vient de le voir, la certitude d’exister, spontanément ancrée en l’homme, ne peut lui venir des seuls moyens « matériels » de connaissance que lui offre son cerveau par le biais de sa raison. D’où lui vient-elle alors ? Elle ne peut venir que d’une autre structure de la personne humaine, indépendante de la matière et, par conséquent, des « limites » de cette matière.

La conclusion formelle de ces constatations est qu’il existe en la personne humaine une « structure » immatérielle détenant des capacités particulières que n’a pas sa « structure corporelle matérielle » et, en particulier son cerveau. Cette structure est couramment appelée « esprit »

 

 

REALITE  DE  L’ESPRIT, SPIRITUALISME

Comme on vient de le voir plus haut, l’homme dispose, pour mener sa vie

  • Dans la partie « matérielle » de sa personne, des convictions fournies par son magnifique ordinateur cérébral, étayées par le travail de la science.

                Ces convictions sont amplement suffisantes pour le déroulement de

                notre vie courante au milieu de notre "monde connu" et pour

                l'amélioration constante de nos conditions matérielles de vie.

               Pour la  conduite pratique de notre vie de tous les jours il nous importe peu,

               Par exemple, que, dans les "trous noirs", les lois de la physique terrestre

               puissent ou non être remises en question!

              Toutefois, nous ne saurions oublier, que, au milieu de nos convictions

               régne l'incertitude. Ainsi, par exemple,  quand nous prenons l'avion pour

               une destination déterminée, alors même que toutes les précautions ont été

               prises pour ce vol, nous aurons seulement la conviction et non la certitude

               que tout se passera bien et que nous arriverons à destination!

                Il ne faut pas oublier non plus que, même si notre ordinateur cérébral est

               une merveille, il a besoin d'être dirigé, quand même, par une personne

               humaine…même si cette dernière a délégué une partie du travail de

               direction à une "intelligence artificielle".

  • Dans sa structure « spirituelle », l’homme possède un moyen de connaissance d’une partie de la réalité, inaccessible par son seul ordinateur cérébral Pour autant, il existe d’importantes relations entre le cerveau et l’esprit. La découverte, chez lui, par l’homme, de cet esprit, différent de la matière devrait entraîner l’adhésion au spiritualisme et devrait ouvrir à l’homme un autre secteur, immense, de la réalité, auquel n’a pas accès le matérialisme,du fait de l’ignorance où il est d’une partie de la réalité !

Le matérialisme contre attaque alors en déniant  à la « certitude » sur laquelle s’appuie le spiritualisme, toute preuve « scientifique » d'existence et, de ce fait, tout droit à l’ existence. Mais il est évident qu'on ne saurait exiger qu'une structure indépendante de la matière doive se soumettre à la science, certes utile et respectable, mais subordonnée à la "matérialité". Le « matérialisme », en fait, est totalement incapable d’expliquer comment la certitude d’exister se passe, chez l’homme, de toute démonstration.

En conclusion, on peut dire que le matérialisme, en niant l’existence de l’esprit  comme réalité différente de la matière est un déni de la réalité!

 

               

 

 

                     CARACTERISTIQUES  ET  RELATIONS  DE  L'ESPRIT

 

 

  1. L’esprit de l’homme est en relation avec d’autres éléments de la Réalité

 

 Le corps, structure matérielle de l'homme, est en relation étroite avec la matérialité de tout l'univers. De même l'esprit de l'homme n'est pas isolé, mais en relation, à la fois avec la réalité spirituelle de son « Créateur permanent » qu’est Dieu et aussi avec la réalité matérielle qu’est son corps. Ainsi, notre esprit est à un point de rencontre entre, d’une part ce qui vient de l’Esprit de Dieu et d’autre part ce qui vient de notre corps, partie matérielle de notre personne.

La liaison avec l’Esprit de Dieu se fait sur un mode « spirituel ». La liaison avec le corps se fait par cet intermédiaire qu’est l’âme humaine, structure de l’homme différente de son esprit, mais en lien étroit avec lui et réalisant un véritable « pont » avec son corps.

Le lien entre notre esprit et l’Esprit de Dieu est très bien évoqué dans la lettre aux romains de Paul (8, 15-17). Cette réalité spirituelle qu’il nomme Esprit (de Dieu) est l’Esprit Saint dont parle Jésus. Toute la “connaissance” que l’Esprit Saint transmet à l'esprit de l'homme suit une voie différente, mais tout autant réelle que celle que la raison suit à partir de notre"ordinateur cérébral" pour joindre, elle aussi, cette structure de notre personne qu’est notre esprit. Mais la voie suivie par l’Esprit Saint est  plus directe et plus rapide aussi.

L’"âme humaine", structure intermédiaire entre corps et esprit, est comme un pont suspendu, ayant deux assises, correspondant aux deux berges de notre personne que sont notre corps et notre esprit. Comme pour un pont, chaque assise, fortement ancrée à sa berge, l’est aussi à la partie du pont qui la jouxte. Ainsi, le corps est uni à la partie corporelle de l'âme et l'esprit à la partie spirituelle de celle-ci, tout au moins durant la vie. Nous connaissons d'ailleurs l'influence réciproque qu'exercent, l'un sur l'autre, le corps et l'esprit dans la vie courante et les "maladies psycho somatiques" en sont une bonne illustration. Mais après la vie, chacune des parties de l'âme suit la destinée de son "assise":

-         soit celle de la dégradation de la matière, avec le corps, pour "l'âme corporelle",

-         soit l'immortalité, avec l'esprit, pour "l'âme spirituelle”. Cela en attendant la "résurrection des morts"!

 

C’est par la voie de l’âme que notre pensée/ raison, élaborée par notre « ordinateur cérébral », gagne notre esprit. C’est par voie totalement différente que l’Esprit de Dieu rejoint notre esprit !

Cette dernière voie est plus directe et plus rapide, mais aussi plus « inattendue » que celle de l’âme !

 

 

2. Une autre caractéristique de l'esprit est le fait qu'il est le siège des certitudes de l’homme.

Ne pouvant venir de la partie corporelle de l'homme, laquelle n'est capable,comme on l’a vu plus haut, que de convictions, ces certitudes lui sont communiquées par la Réalité spirituelle qu’est l'Esprit de Dieu ! Le mode de communication de l'Esprit à notre esprit est, comme on vient de le voir plus haut, inattendu et déroutant dans la mesure où il ne suit pas les voies familières dont notre structure corporelle a la maîtrise. L'exemple typique de cette voie de communication de l'Esprit est décrit dans le récit de la conversion de Paul sur le chemin de Damas (Ac 22, 6-16 et Ac 9, 1-22)

Sans raison apparente, Paul est désarçonné, interpellé par "une voix" dont lui seul a la perception exacte et qui suscite en lui une certitude qui lui était totalement étrangère l'instant d'avant ! Cette certitude, c’est celle de la réalité du Christ ressuscité, vivant et  qui l'interpelle!

Désormais, cette certitude ne le quittera plus et guidera ses actions tout le restant de sa vie.

Pour autant, il ne négligera jamais de recourir à l'utilisation de sa raison dans sa vie concrète, en accord avec ce qu'il vient de découvrir au niveau de son esprit.. Ainsi sera-t-il convaincu de la nécessité de se rendre en Arabie d'abord, puis à Jérusalem pour y rencontrer les apôtres. De même, c'est avec conviction qu'il discutera avec Pierre, de sujets sensibles, objet de désaccord entre eux.!

 

En ce qui concerne les « certitudes » que l’homme ne peut acquérir qu’au niveau de son esprit, il faut préciser les domaines exacts dans lesquels elles peuvent se manifester. Ainsi, dans le domaine  de l’amour humain, une personne humaine X peut ressentir qu’elle est aimée par une autre personne Y et affirmer qu’elle est certaine de l’Amour d’Y à son égard. En fait, il y a là un empiètement de X sur le seul domaine où peut naître, véritablement, la certitude ! En effet, X peut seulement avoir la certitude que Y a la capacité de l’aimer vraiment. Mais X n’a nullement la certitude que Y mettra en œuvre cette capacité. De surcroit, Y doit rester entièrement libre d’aimer ou non X ! C’est là une condition essentielle de l’Amour : la liberté. Et c’est bien pour cela que Dieu nous a créés libres ! Mais X a tellement le désir d’être aimé par Y que X fait comme si ce qui n’est que conviction était déjà une certitude. Il se prépare ainsi, possiblement, une désillusion douloureuse ! On connaît bien cela, hélas ! Il y a donc nécessité de discerner les domaines ou l’on peut vraiment avoir une certitude et ceux où l’on a seulement, en fait, une conviction ! Or, nous connaissons la propension des humains à prendre et présenter pour certitude ce qui n’est que conviction, comme on vient de le voir !

 

 

3). L'esprit de l'homme est également le siège de sa liberté!

Cette liberté, c'est la capacité de choisir, mais sans toujours avoir la capacité de réaliser concrètement ce qui a été choisi. Le choix se fait après discernement et jugement d'après les critères définissant le Bien et le Mal. C'est dire que le jugement dépend de cette détermination du Bien et du Mal.

On est là devant  le problème fondamental de l'homme qui doit choisir, pour cette détermination du Bien et du Mal, entre deux options:

●       celle de se ranger à l'avis impératif d'une Toute Puissance (celle de son Créateur) concernant le Bien et le Mal. En clair, c'est l'option d'obéissance à Dieu, reconnu seul détenteur de la détermination du Bien et du Mal.

●       celle de se hausser au niveau de Dieu en prétendant déterminer soi-même le Bien et le Mal. En clair, c'est alors se constituer sa propre divinité, opposée à celle de Dieu, ainsi que Satan le conseillait au premier homme, dans le récit de la Genèse (Gn 3, 4-5). Dans ce récit, le "fruit défendu" n'est autre que la prétention de déterminer soi-même le Bien et le Mal.

 

Or, c'est le Créateur qui seul a la capacité de cette détermination. Seul Dieu connaît ce qui constitue son propre BONHEUR, qu'il veut, nous dit-il, partager avec l'homme et qui se nomme donc « BIEN » et ce qui pourrait porter atteinte à ce BONHEUR et qui se nomme « MAL » Dans ces conditions,

●       Soit la créature fait confiance à Dieu : elle reconnait que c'est le désir de Dieu de rendre l'homme participant du BONHEUR que Lui-même connaît, (désir qui est à l'origine de la création). Dès lors, l'homme se doit de suivre le chemin qui le mènera au "Bonheur de Dieu" et qu'il découvre comme étant l'AMOUR, existant de toute éternité dans la Trinité divine révélée par Jésus aux hommes de bonne volonté. Il est évident que l'homme se doit de choisir alors l'Amour comme sens à sa vie, en imitant le modèle de la Trinité Divine.

           Le fait que le Fils du Père, dans la Trinité Divine, ait poussé l'Amour pour les

           hommes jusqu'à se faire l'un d'eux pour leur salut, justifie encore plus la

           confiance que chaque homme est appelé à mettre en Dieu, surtout quand

           l'Esprit révèle à l'homme la "certitude" de l'Amour de  Dieu, comme on l'a

           vu plus haut!

●       Soit la créature est dans la méfiance vis-à-vis de Dieu et rejette la proposition de BONHEUR par l'Amour que lui propose l'Esprit. Ce refus de ce que l’Esprit dit à notre esprit est péché…contre l'Esprit ! Il y a fermeture à l'Amour, recherche de bonheur dans ce refus même et dans la perversion qui l'accompagne. Ainsi, le Bien est déclaré Mal et le Mal prôné comme un Bien. C'est l'option que nous constatons dans le "monde", contre Dieu. C’est la jouissance de faire le Mal, mais qui n’empêche pas la souffrance de devoir supporter la présence exécrée mais inévitable de Dieu, en lui, par celui qui  rejette son Créateur. Bref, c’est l'anticipation de l'enfer!

FIN de la1ère partie

Michel  ANDRE, diacre

 

              

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8 novembre 2017 3 08 /11 /novembre /2017 16:42

 

 

 REFLEXION  SUR  LA  PAUVRETE.

 

Mt 5, 3 "Bienheureux les pauvres de cœur, le Royaume des cieux est à eux"

 

Mt 19, 22-24 "Amen, je vous le dis : un riche entrera difficilement dans le Royaume des cieux!"Je vous le répète : il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume des cieux".

 

L'ETAT  DE  PAUVRETE

 

Qu'est-ce qui caractérise l'état de pauvreté ? :

 

  • le dénuement, en opposition à l'abondance, dans le domaine de l'avoir
  • l'incapacité, par rapport au pouvoir, dans le domaine de l'action

 

Quelles  que soient les modalités d'entrée dans l'état de pauvreté il y a concrètement  un manque, qui touche:

  • soit le domaine de l'avoir : on aurait la capacité d'utiliser à bonne fin ce qui entraînerait satisfaction de nos désirs, mais nous manquons des éléments utilisables. Ainsi, par exemple, j'aurais possible appétit, absorption, digestion des aliments, mais je n'ai rien "à me mettre sous la dent", car je suis trop pauvre pour me procurer de la nourriture. J'ai une "insuffisance d'avoir"
  •  soit celui de l'action : là, c'est le contraire, je dispose de tout ce que je désire manger, mais j'ai des aphtes plein la bouche qui empêchent l'absorption de tout aliment : je suis freiné dans mon "pouvoir"!

 

L'état de pauvreté est donc toujours en relation avec un MANQUE (d'avoir ou de pouvoir)

 

L'ORIGINE de cet état est, comme on le verra plus loin  

  • soit volontaire
  • soit involontaire

 

STRUCTURES  CONCERNEES

 

La pauvreté concerne les différentes structures des personnes humaines, à savoir corps, âme, esprit, mais elle revêt un aspect différent selon la structure dans laquelle elle se manifeste.

Ainsi, un "homme pauvre" manifestera sa pauvreté dans son corps, dans son "âme corporelle". On constatera facilement, en le regardant et en l'interrogeant, qu'il ne mange pas à sa faim rien que par son aspect et ses réactions!

 Mais un "pauvre homme" manifestera sa pauvreté dans son esprit et son âme spirituelle. Dans le premier cas, le déficit physique et affectif superficiel  est flagrant et, dans le second, c'est plutôt au niveau spirituel et affectif profond que se manifeste une insuffisance, un déficit par rapport à la "normale"…ou ce qui est tenu pour tel!

Mais ces exemples ne sont là que pour indiquer les structures humaines concernées par la pauvreté et non ce qui caractérise la "pauvreté" aux "yeux de Dieu"!

 

 

LA  PAUVRETE  SELON  DIEU :

 

Quand Jésus nous parle de "pauvreté", c'est d'abord de "la pauvreté du cœur", dont il fait la première des "Béatitudes" (Mt 5, 3), ce "désencombrement du cœur" par rapport à tout ce qui l'emplit de désirs inutiles, voir mauvais, détourne notre volonté de l'Amour véritable envers Dieu, le prochain et nous-mêmes.

 

La pauvreté de cœur est volontaire. Elle nait de notre esprit par un choix libre, dans le but de suivre Jésus sur le chemin du Bonheur par l'Amour!

Notre cœur, devenant libre, peut alors se tourner vers le prochain, pour l'aimer concrètement dans sa "pauvreté"à lui, tel qu'il est!

  • qu'elle soit involontaire, subie, exprimée sur le plan  matériel, ou sur le plan affectif, spirituel, souvent cachée et alors à repérer avec tact. En effet, une démarche de notre part pour aider le prochain à voir clair en lui-même est toujours délicate et souvent source d'incompréhension . Jésus nous a bien mis en garde à ce sujet (cf Mt 18, 15-17)
  • qu'elle soit volontaire, résultat d'un choix libre de "désencombrement" dicté par l'Amour.

 

PAUVRETE VOLONTAIRE  OU  PAUVRETE SUBIE INVOLONTAIREMENT

 

Il y a donc :

  • ceux qui ont fait volontairement option de "pauvreté", dont le cœur n'est pas encombré par les "richesses" (encombré comme le dos des chameaux qu'il fallait alors décharger pour leur permettre de passer par la fameuse porte de l'aiguille au travers de la muraille de Jérusalem). Cette option évite l'encombrement du cœur par le souci des richesses et rend disponible pour l'Amour(et déjà pour la tranquillité si l'on en croit la fable de Lafontaine du savetier et du financier).

NB Les "richesses", dont le souci est dangereusement encombrant, peuvent être aussi bien de l'ordre de l'avoir que de l'ordre du pouvoir!.

Pour autant, la "pauvreté volontaire" ne saurait négliger la vertu de prudence. C'est ainsi qu'il faut éviter tout excès, entre autres dans l'ascèse qui, sans cela, peut s'exagérer dans un esprit de compétition pouvant mener à l'orgueil (c'est moi qui jeûne le plus et le mieux, de toute ma communauté!)

A priori, cette option de la pauvreté volontaire, avec pratique intelligente de l'ascèse est la bonne pour celui qui veut suivre le Christ !  l'Eglise la recommande…mais ne saurait oublier, en la matière, le principe de subsidiarité en donnant des directives rigides prétendant s'appliquer à tous et en toutes circonstances.

 

  • ceux qui sont involontairement soumis à une "pauvreté" qu'ils n'ont pas recherchée, mais qui se présente à eux comme une épreuve et entraîne alors une réaction pouvant être de rejet ou d'accueil :
    1. L'accueil de cette épreuve dans une perspective de progrès en matière de confiance et d'Amour vis-à-vis de Dieu, pouvant aller jusqu'à l'acceptation de "souffrir avec la Christ , du fait de cette pauvreté, "pour le salut du monde"!
    2. Ou, au contraire, rejet avec blocage devant cette pauvreté interprétée :
  •  soit comme étant une punition de la part de Dieu!
  •  soit comme une injustice provoquant alors une colère vis-à-vis de laquelle s'offrent deux portes de sortie : celle de la justice des hommes, (celle du "talion" rancunier) ou celle de la justice de Dieu qui est le Pardon venant de l'Amour, lui même basé sur la CONFIANCE en Dieu.
  •  

               Nous pouvons entrer :

  • dans le premier de ces groupes, celui des "volontaires de la pauvreté", par la pratique d'une certaine ascèse volontaire, acceptant de joindre cette pauvreté de cœur à l'offrande que le Christ fait de Lui-même (en particulier lors de l'eucharistie)!
  • dans le second, en vivant la "pauvreté" involontaire comme une épreuve, envoyée par Dieu pour notre progrès dans l'Amour par la première des Béatitudes (Mt 5, 3) . Il nous faut vivre alors cette Béatitude dés maintenant, à la suite de Jésus et selon son exemple,…"Lui qui, étant de condition divine…s'est dépouillé, prenant la condition de serviteur…" (Ph 2, 5-11) et (1 Jn 2, 3). De ce fait, nous rejoignons ainsi la pauvreté volontaire, à la suite du Christ!
  • Mais la pauvreté involontaire, en provoquant la colère de l'homme vis-à-vis de ce qu'il ressent comme injuste, peut alors l'inciter à sortir de cette colère en recourant non pas à la justice de Dieu qu'est le PARDON, mais à celle des hommes qui est haine et rancune! Cette pauvreté involontaire entraîne donc un choix libre,fondamental, pour l'homme, le menant au Bonheur ou au Malheur!

A vrai dire, quand Jésus nous parle de "pauvreté", c'est la pauvreté volontaire qu'il souhaite en premier nous voir pratiquer par nous-mêmes. Mais nous venons de voir qu'à travers la pauvreté involontaire, il y a aussi, pour nous, un chemin éventuel de progrès dans l'Amour qui nous est offert…à travers ces épreuves que nous n'avons pas désiré du tout, mais qui, en fin de compte, se seront révélées être "un mal pour un bien" par ce que vécues dans un esprit de PAUVRETE!...et de PARDON!

 

 

IMPORTANCE  D'UNE  JUSTE  POSITION  DE  VIE  POUR  UNE " PAUVRETE  SELON  DIEU!"

 

Comme on vient de le voir à propos de la "pauvreté involontaire", nos épreuves  suscitent, de notre part, un choix libre concernant l'interprétation que nous allons en faire. Or, ce choix dépend, en premier lieu de la relation que nous avons:

  • avec Dieu
  • avec nous même
  • avec les autres…

            autrement dit avec la présentation de nous-même pour laquelle nous avons opté, ce

            que nous appelons notre "position de vie"!

            (cf , dans le tome 1 de la série "Réponses chrétiennes à quelques questions", aux

             éditions "croix du salut" – Sarrebrück – RFA , au chap 7, page 40).

 

             Si nous avons adopté (en fait inconsciemment) la position "Sauveteur", vis-à-vis du

             prochain, plongé dans une "pauvreté involontaire" que ce soit dans la variété de

             sauveteur charitable ou de dictateur, nous ne sommes pas dans la "pauvreté", mais

             dans le mensonge, car l'Amour que nous prétendons apporter ne peut être que

             seulement le volet "Don" de l'Amour (et en plus, de façon insatisfaisante) et pas du

             tout le volet "acceptation de dépendance d'AMOUR" : nous donnons alors un

             simulacre d'Amour!

 

             Si nous avons adopté la position "victime" dans notre présentation vis-à-vis du

             prochain, soit comme "victime déprimée" soit comme "victime revendicatrice", nous

             ne sommes pas dans la pauvret non plus, car c'est alors le volet "Don" de l'Amour

             qui manque à la relation avec ce prochain!

 

             Nous ne pouvons être "pauvre" selon Dieu, dans notre relation au prochain, si nous

             sommes avec lui dans ces deux positions de vie biaisées, habituelles chez nous!

             Il nous faut alors revenir à une juste position de vie envers Dieu et nous-même:

             à savoir l'affirmation que nous sommes, chacun, Merveille de Dieu et par Dieu,

             mais en même temps rempli d'une faiblesse allant jusqu'au péché!

            C'est l'humilité et la gratitude venant de la reconnaissance de cette juste position de

            vie qui peut nous amener à la véritable pauvreté, selon Dieu!

            Alors nous pourrons dire:

  • avec Paul "c''est quand je suis "faible" que je suis "fort" et que, démunis nous-mêmes, nous en enrichisssons beaucoup
  • avec Pierre (Jn 21, 15-17), que j'aime Jésus, d'un amour "philos", mais pas encore "agapé"!

 

 

 

Michel  ANDRE, diacre

jeannemichel.andre@gmail.com      BLOG http://puzzlebondieu777.over-blog.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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25 octobre 2017 3 25 /10 /octobre /2017 12:19

 

                                PROBLEME DES "MANIFESTATIONS"

                        (AU  COURS  DES ASSEMBLEES  DE  PRIERE)

 

           

 

                   SIGNIFICATION  PROFONDE  DES  MANIFESTATIONS

 

 

On voit que la survenue de manifestations signifie que Dieu agit et qu'il sollicite de notre part une réaction qui devrait aller dans le sens de notre collaboration à son action, dans le sens de notre conversion avec progrès en Amour.

Au lieu d'interprèter les "manifestations" comme des événements imposés à nous, sans responsabilité quelconque de notre part, nous voyons bien qu'au contraire, c'est de nous, de ce que nous sommes, de notre réaction, que ces manifestations vont tirer leur caractère positif ou négatif et, normalement, une incitation à progresser vers Dieu. Par leur maitrise, nous pouvons en tirer un Bien, mais par notre démission, un Mal.

En soulignant la part de ce qui relève de notre responsabilité, cette constatation nous met dans l'espérance de pouvoir agir en vue de notre guérison, au lieu de nous pousser à n'être qu'un instrument passif subissant sans réagir des "manifestations". Tout au contraire, le Seigneur nous presse de le suivre sur le chemin du Royaume, qui est d'abord chemin de conversion au BIEN!

Par contre, la répétition incessante de manifestations désordonnées chez une même personne, lors d'assemblées successives, doit évoquer une possible résistance vis-à-vis de ce que Dieu sollicite d'elle comme changements à travers ces phénomènes, qu'il faudrait analyser et traiter!

De toute façon, toute "manifestation" doit être prise en considération et non pas négligée.

On voit aussi que le Seigneur se sert même de ce qui nous apparait comme un mal…pour nous amener au BIEN. Cela est illustré par le choix des Saintes femmes qui accompagnaient Jésus (Lc 8, 1-3). Elles ne s'étaient pas seulement contentées d'être guéries (dont Marie Madeleine qui avait hébergé 7 "démons")…mais étaient devenues instruments propagateurs de la Bonne Nouvelle.

 

 

Si tous ceux et celles qui sont "guéris de manifestations" pénibles faisaient de même que ces Saintes femmes, nul doute que la Bonne Nouvelle ferait un bond en avant!

 

                                   CRITIQUE  DES  MANIFESTATIONS

 

Le processus que nous avons suivi dans l'étude des manifestations y montre le rôle de Dieu, celui de notre personne et de ce qu'elle porte en elle, le rôle des bons et des mauvais esprits, ainsi que des personnes qui nous entourent.

Il ne faudrait pas croire en effet, que les "manifestations" ont pour seule origine la personne qui manifeste! Notre comparaison avec le projecteur nous montre bien qu'il y a, d'abord, intervention de Dieu, déploiement de sa Puissance, mais non production directe des manifestations (quel que soit le caractère, agité ou calme de la manifestation en cause).

Entre Dieu et la manifestation, il y a le "maillon humain", qui va justement orienter l'aspect de la manifestation vers l'agitation ou la douceur

  1. Quand il s'agit de "manifestations agitées:

Certains, dans l'ignorance de ce "maillon humain" déterminant l'aspect de la "manifestation", attribuent la responsabilité de cette dernière à Dieu…ou plutôt refusent d'attribuer un rôle quelconque à Dieu dans ce qu'ils considèrent comme une exhibition scandaleuse à laquelle Dieu ne peut être mèlé! Ils disent: "Comment des manifestations bruyantes, pourraient-elles venir de Dieu lorsqu’il s’agit de cris, de chutes à terre avec parfois mouvements désordonnés, pouvant faire peur à ceux qui sont autour ?". Dieu ne se manifeste-t-il pas plutôt dans la douceur et ne préfère-t-il pas l’ordre à ce qui semble désordonné ?

Certes, oui, Dieu travaille dans « l’ordre », mais l’ordre qu’évoquent certains est surtout leur notion d’ordre à eux et pas forcément celle du Saint-Esprit qui, dans ce domaine nous réserve bien des surprises aussi heureuses qu’inattendues (cf sa manifestation au milieu des apôtres et du peuple, le jour de la Pentecôte  (Ac 2, 1-13) et, déjà, la manifestation de Yaweh devant les hébreux au Sinaï)!

On peut évoquer aussi la rencontre de Dieu avec le prophète ELIE à l'Horeb et constater qu'elle a comporté tout d'abord des phénomènes impressionnants (tempête, foudre, tremblement de terre), avant que ne se fasse la rencontre dans l'extrême douceur d'une "brise légère"! (1R 19, 11…).

De plus, comme on l'a vu, ce n'est pas la Lumière de Dieu elle-même qui provoque les manifestations! C'est plutôt le choc entre elle et les impuretés encombrant notre personne!

Il est évident que le "projecteur"est le premier intervenant !

C’est seulement lorsque la Toute-puissance de Dieu rencontre, en nous, certains obstacles à son accueil qu’apparaît plutôt "l’ombre que sont les "manifestations"désordonnées.

 

Quelle est, en nous, la nature de cet obstacle à la puissante Lumière de Dieu? C'est cela le plus important à connaître!S’agit-il de la présence de Satan ? Dans certains cas extrêmes, c’est bien possible, comme on l'a vu dans l'infestation maligne et le choc ne sera pas à l’avantage de ce dernier. Mais plus souvent, « la Lumière de Dieu », qui nous arrive puissamment, va se heurter à nos insuffisances, nos peurs, nos doutes, notre péché habituel, bref tout ce qui n’est pas « transparent » en nous et qui n’est pas vraiment pur ! Il en résulte des manifestations plus ou moins extériorisées, voir bruyantes, témoignant d’une résistance de notre part, mais aussi de la force déployée par le Seigneur pour faire pénétrer en nous sa Lumière et sa Vérité, malgré cette résistance, consciente ou inconsciente, de notre part! Et c'est cela qui nous rassure.

 

  1. Quand il s'agit de manifestations douces : C'est là aussi que la Puissance de Dieu se manifeste, mais elle rencontre d'autres dispositions que dans le cas précèdent vis-à-vis de la Lumière de Dieu. Le résultat, dés lors, sera un encouragement à progresser dans l'Amour, par le renforcement de la confiance en Dieu, par le passage de la simple croyance en Dieu à la Foi confiante, guidée par l'Esprit. On comprend que, dans ce cas, aucune manifestation désordonnée ne puisse intervenir et que, si manifestation extériorisée il y a, elle sera toujours dans une concordance exemplaire avec la volonté de Dieu et l'encouragement au Bien des fidèles présents! Voila ce que nous devons rechercher!

 

 

 La survenue de « manifestations » peut donc être interprétée comme un signe attestant que Dieu agit et qu’il sollicite notre collaboration, notre conversion, notre progrés en Amour!. Dès lors, la répétition incessante de ces manifestations, chez une même personne, lors d’assemblées successives serait le signe d’une résistance « psycho-spirituelle » vis à vis de l’action de Dieu, dont il faudrait analyser et traiter les causes.

 C’est dire que toute « manifestation » doit normalement être prise en considération, du fait de sa signification profonde et non pas laissée à elle-même, sans qu’il s’en suive un effort de conversion personnelle. Pour celle-ci, un accompagnement psycho spirituel est alors nécessaire!

Cet accompagnement nous aidera à revoir notre réelle position de vie ( cf à ce sujet chap 7 du Tome 1 de "Réponses chrétiennes à quelques questions", éditions "Croix du Salut" Sarrebrück RFA).

 

Certains s’autorisent à déclarer doctement que « toute manifestation est uniquement psychologique » et posent, sans appel, un diagnostic général d’hystérie, c’est-à-dire de simulation inconsciente.

C’est aller un peu vite que de coller cette étiquette sur tout le monde, sans chercher à faire la part des choses. Certes, on peut rencontrer partout des hystériques et, d’ailleurs, pas seulement dans les assemblées de prière, loin de là ! Mais il ne faut jamais généraliser !

 Et même s’il s’agit d’hystériques, l’obstacle « au passage de la lumière » est bien présent et indique vraisemblablement qu’existe un problème grave, relevant souvent de la sexualité d'après ce que nous montre l'expérience. Raison de plus pour aller "au fond des choses", sans se contenter d'explications rapides, telle que celle "d'esprit de nuit" (alias "visiteur de nuit") lors de troubles bien étiquetés par ailleurs et qui exigent un inventaire sans a priori pour une guérison sans "mystère", par une réelle conversion et non pour un faux sursis, suite à l'éviction d'un supposé "esprit de nuit" trop souvent imaginaire. D'où la nécessité d'approfondir minutieusement chaque cas.

 

 Dans d’autres cas, on décèlerait facilement un désir de se faire remarquer….et plaindre! Ainsi quand la personne est dans une "position de vie " victimale!

 

 Pour chacun, il y a là, dans ces "manifestations, une incitation à revoir sa relation avec le Seigneur, à devenir plus « transparent » à sa Lumière, bref à se convertir. Cet appel, s’il est entendu, amènera un changement au niveau du comportement lors des rassemblements ultérieurs au cours desquels la personne présentera de moins en moins de réactions bruyantes et rejoindra donc la masse de ceux qui s’offrent à la Toute-Puissance du Seigneur dans la confiance, le calme, la paix, pour le plus grand profit de leur vie spirituelle et l’élévation de tous.

C’est là-dessus qu’il est logique d’affirmer la présence de Dieu dans une « assemblée » et non sur l'importance des « ombres » que dénotent certaines « manifestations ».

 

 

DIEU  N’EST-T-IL  PAS  LIBRE  DE  SE  MANIFESTER  COMME  IL LE VEUT ?

 

Reste que certains, se référant à l’épisode d’Elie à l’Horeb croient pouvoir affirmer que Dieu ne se manifeste que « dans la brise légère » (1R19,11…). Certes, Yaweh n’était ni dans le tremblement de terre, ni dans l’ouragan, ni dans le feu, mais dans la brise légère. Cependant, il y a eu tout cela aussi, dans le même temps où Dieu s’est manifesté ! Et l'on sait combien était grande la frayeur des hébreux lors de certaines manifestations de Yaweh.

De même, lors d’une assemblée où la Puissance de Dieu se manifeste, il va y avoir aussi peut-être des phénomènes d’accompagnement de la venue de Dieu sous forme de cris, de chutes etc….pour les raisons vues plus haut.

Certes Dieu n’est pas dans les cris, dans les chutes, mais il est bien présent et agissant puisqu’il sollicite tous ceux qui sont là pour une conversion qui va débuter à ce moment-là, très calmement pour la plupart, et même pour ceux qui se débattent à terre alors que dans leur cœur profond, la « brise légère de Dieu » opère son travail de conversion…s'ils font confiance à Dieu !

Il ne tient qu’à nous que se réalise le désir de Dieu d’être pleinement et puissamment présent en son peuple : « ah ! si tous pouvaient prophétiser ! » (Nb 11, 25-29).

 

EVOLUTION  NORMALE  DES  MANIFESTATIONS  ET  DISCERNEMENT

Il faut faire le discernement qui reste indispensable en permanence afin de déceler ce qui ne vient pas de Dieu : les « contrefaçons », en quelque sorte, telles que toutes les démonstrations faites dans le seul but de se rendre intéressant et d’épater la galerie ou les manifestations relevant d'un des trois stades de l'infestation maligne, vues plus haut.

Nous devons tous demander au Seigneur la conversion qui nous rendra « transparents », pacifiés et pacifiants. Plus nous marchons dans la grâce de Dieu et moins il y a de ces manifestations accompagnant notre « opacité ».

 

CONCLUSION

 

Plus nous désirons la venue du Seigneur, plus nous exprimons fortement ce désir, dans les limites de ce qui est louange authentique sous toutes ses formes, et plus Il répond à notre demande ! Sa puissance, dans une assemblée porteuse de ce désir, se déploie soit comme une « brise légère », soit avec vigueur, provoquant, au lieu d’un accueil tranquille et du fait de nos opacités, une agitation et des manifestations qui sont alors un appel à la conversion que le Seigneur veut pour chacun de nous !

 

PS  On peut reprendre, à l'occasion de cette question, l'épisode de la guérison à la synagogue de Capharnahum dans Lc 4,31-37 et 38-39.  (Mc 1, 21-31). Le contraste y apparaît entre les manifestations violentes et ensuite la douceur et la simplicité qui leur succèdent, tout comme le caractère serein de la guérison de la belle-mère de Pierre (Mc 1, 29-31).

De même, on peut évoquer les "perturbations" survenant lors des enseignements de Jésus et ses interventions (cf l'épisode des géraséniens (Mt 8, 28-34  Mc5, 1-20  Lc8, 25-29).

 

MM ANDRE    diacre  Octobre 2017  jeannemichel.andre@gmail.com

BLOG http://puzzlebondieu777.over-blog.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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25 avril 2017 2 25 /04 /avril /2017 16:52

COMMENT LUTTER CONTRE L'INFESTATION MALIGNE

 

La première nécessité, à la base de toute intervention est la prudence alliée à l'audace, car il est nécessaire d'intervenir, mais seulement à bon escient. On peut se reporter, pour cela, à "l'essai de code de la route du diocèse pour le service de la délivrance dans le Renouveau" élaboré en 1.994.

 

Il y a en effet des dangers éventuels :

-Pour ceux qui sont réellement ou qui se croient atteints et qui demandent la délivrance.

Risque de dégâts psychologique, voir même psychiatriques, tel que poussée délirante,

dégradation de l'image de soi et dépression.

Risque de déresponsabilisation, avec la conviction que, puisque" c'est le démon qui est

responsable, "je n'y suis pour rien et n'ai aucun effort, aucune réparation à faire ».

Risque d'une trop grande "publicité", provoquant ensuite, à partir d'un cas qui peut être

réel, par "contagion", de faux cas d'infestation maligne chez des personnes voulant se faire

remarquer.

-Pour ceux qui participent au "traitement" :

Risque très réel de "contamination", par imprudence. Par exemple, lorsque quelqu'un qui

s’est autorisé seul à chasser un démon, s'adresse directement au démon en question, en lui

demandant son nom, en lui ordonnant de sortir (même sous couvert du nom de Jésus), tout

cela sans la délégation expresse de l'Eglise! On peut voir alors l'imprudent devenir la proie

du démon et l'hôte involontaire de celui qu'il voulait chasser d'autrui.

C'est dire l'importance d'être dans l'humilité et l'obéissance pour aborder le traitement

de l'infestation maligne.

 

Risque permanent de donner plus d'importance au démon qu'à Dieu, en particulier si l'on a

tendance à voir Satan partout et là où il n'est pas. C'est, par là même, lui accorder pouvoir

et considération, au détriment de Dieu!

 

 

 

 

 

 

LES PRINCIPES DU TRAITEMENT

 

Le premier principe

C'est que ce traitement n'est pas facultatif mais indispensable et ne saurait être différé sous de fallacieux prétextes. Jésus lui-même y a consacré tous ses soins auprès des foules qui venaient à lui et en envoyant ses disciples proclamer la Bonne Nouvelle dans le monde entier, il leur a donné, en corollaire, le pouvoir de chasser les démons, montrant bien par là qu'il considérait l'influence de ceux-ci comme un obstacle à la venue du Royaume.

Le second principe

C'est qu'il vaut mieux prévenir que guérir. Il y aurait, dans le monde d'aujourd'hui, moins de cas avérés d'infestation maligne, s'il y régnait une soumission à la Loi d'amour, d'application réelle des principes évangéliques. Pour un changement de "climat" dans le sens voulu par Dieu, Celui-ci propose aux hommes tous les moyens de sanctification légués à son Eglise : La Parole, les sacrements, la vie dans l'Esprit, la communion entre les chrétiens, la prière.......

Avant même de mettre en oeuvre les moyens de traitement spécifiques de l'infestation maligne, il faut déjà utiliser pleinement ces moyens de sanctification. En particulier certains, comme le sacrement de réconciliation, dont la désaffection est sans doute une des raisons de la croissance de l'infestation maligne. Malheureusement, beaucoup de chrétiens, obnubilés par le sensationnel, ne retiennent de l’exorcisme que le côté "spectaculaire" et n'entendent pas se soumettre à la pratique exigeante des moyens de sanctification proposés par l'Eglise, se contentant de réclamer "leur exorcisme". Ils se mettent ainsi dans les pires conditions pour une délivrance réelle et surtout durable!

 

Le troisième principe

C'est de ne pas entreprendre de traitement avant d'avoir établi, le mieux possible, un diagnostic. Ce principe élémentaire de médecine s'impose évidemment dans le cas présent. Faute de le respecter, on risque de faire n'importe quoi, n'importe comment!

Schématiquement, on doit distinguer :

-Les cas d'oppression :

Les puissances du mal sont à l'extérieur et usent de tout leur pouvoir pour fragiliser, forcer les défenses (les parois et fermetures de la "case" ) de celui qui est "attaqué". En gros, leur moyen essentiel d'action est la tentation. Celle-ci est basée sur le mensonge, mais utilise certains artifices qu'il s'agit de révéler et dénoncer. En premier, elle se sert de la peur, laquelle peut induire le doute et la méfiance par rapport à Dieu, donc l'éloignement. La peur peut nous atteindre à travers les blessures du corps, du psychisme, voir même de l'esprit. C'est dire que Satan va susciter celles-ci, directement, ou par le truchement de ses "amis". Mais il peut aussi détourner de leur but les épreuves que Dieu nous envoie. Là-dessus, il faut être très clair :

 

-La tentation vient de Satan et elle est destinée, par lui, à nous faire chuter. Nos faiblesses la favorisent.

-Les épreuves nous sont envoyées par Dieu, qui nous les mesure d'après nos capacités à réagir favorablement. Elles sont destinées à nous faire grandir dans l'amour.

Toute l'astuce de Satan va consister à transformer toutes nos épreuves en tentations et, par la peur et le doute, à nous détacher de Dieu, à fragiliser nos défenses (les parois et fermetures de notre case) :

Ainsi, par exemple, quand Dieu nous a envoyé l'épreuve d'une maladie dans le but de nous montrer que nous utilisons mal notre santé et que nous la gaspillons, car nous nous en croyons propriétaires, comme si Dieu n'existait pas. Au lieu de réagir en comprenant la leçon et en revenant vers ce qui est bon pour nous, nous pouvons écouter Satan qui nous dit que Dieu est méchant, qu'il se réjouit de nous faire souffrir etc. Dans ce cas, la tentation s'est substituée à l'épreuve, j'y ai succombé et j'ai fragilisé "ma case" : l'infestation pénètre en moi.

Les "tracasseries" parfois violentes de Satan, avec tous les risques résultant de l'emprise que peut avoir sur nous la tentation, n'a pas d'autre but que de nous faire chuter. Mais, tant que nous résistons victorieusement, l'infestation reste extérieure : ce n'est que de l'oppression.

 

Les cas d'obsession

Ils s'accompagnent des signes et symptômes que l'on a vus plus haut et qui témoignent de l'atteinte non seulement corporelle, mais aussi psychique et possiblement spirituelle, avec cependant persistance d'une volonté qui peut et souvent désire orienter les actes vers Dieu, mais qui se trouve néanmoins gênée par les obstacles déjà décrits.

 

Les cas de possession

Relativement rares dans notre société, ils n'en sont pas moins bien réels et probablement en progression du fait de l'emprise du mal sur les structures d'un monde qui prétend se passer de Dieu.

On a vu les principaux critères de diagnostic, mais parfois, c'est seulement le changement radical du "patient", après exorcisme, qui achèvera d'emporter la conviction de possession.

.

LE TRAITEMENT LUI-MEME

 

Là aussi, une certaine clarification est nécessaire par rapport aux termes employés et qui prêtent

souvent à confusion. En particulier, des pratiques très différentes sont souvent désignées par un même terme. Il faut donc bien s'entendre sur les termes!

Mais, tout d'abord, précisons bien que c'est Dieu qui agit dans ce traitement, même quand ce sont les disciples qui "chassent les démons", par exemple. C'est Dieu qui guérit, même lorsque les hommes apportent leurs soins que, d'ailleurs Dieu suscite.

Dieu agit par sa miséricorde (vis à vis de notre péché) et par sa compassion (vis à vis de notre

faiblesse).Toute prière pour le traitement de l'infestation maligne manifeste donc ces deux axes de l'action divine et il est bon que cela soit manifesté par l'attitude des participants.

Ceux-ci devront donc être "à l'aise" eux-mêmes avec la miséricorde et traduire leur compassion (reflet de celle de Dieu), au besoin par des gestes comme celui de l'application discrète des mains sur la personne (en expliquant bien, au préalable, qu'il s'agit d'un geste de compassion fraternelle et non d'une prise de possession ou d'un simulacre de sacrement).

 

Qu'est-ce qui fait agir Dieu?

Dieu agit, du fait de sa propre volonté (par grâce) et par sollicitation (en réponse à la prière)...

jamais sous le coup d'une obligation (ceci contrairement à ce que prétend pouvoir faire la magie).

Toutes les interventions de l'homme, dans le cadre du traitement de l'infestation maligne, sont des supplications adressées au Dieu d'amour et faisant appel à sa miséricorde et à sa compassion.

Il est donc nécessaire que la personne atteinte, aussi bien que tous les intervenants, soient dans cette disposition d'humble supplication, même si elles sont appelées, pour certaines, à commander autoritairement aux esprits mauvais, au nom de Jésus, dans le cas de possession avérée (cas de la prière dite "d'autorité" car elle met en jeu l'autorité universelle de Dieu).

 

TRAITEMENT DE L'OPPRESSION ET DE L'OBSESSION

 

L'OPPRESSION

Il s'agit essentiellement de mesures préventives, puisqu'il n'y a pas d'invasion, mais tourments extérieurs avec tentation. Ce sont les recommandations propres au "combat spirituel" qui sont ici de mise et que Saint Paul décrit très bien (Eph 6,10-19). De plus, l'Eglise, pour manifester la participation du Seigneur à notre combat et sa protection, nous offre outre les sacrements qui renouvellent nos forces (réconciliation, eucharistie) et les sacramentaux tels que l'eau bénite, rappelant les grâces du baptême etc. Ces derniers ne sont nullement à négliger, tout en les utilisant à bon escient et dans une juste mesure, sans une exagération à caractère magique.

Quant à la recherche de choses "sales" dans l'environnement, si c'est parfois une hypothèse à soulever et même à rechercher discrètement, elle ne doit venir qu'après l'analyse objective dudit environnement. Ainsi, avant d'aller déterrer n'importe quoi, convient-il d'éliminer les cassettes pornos, les fréquentations douteuses, les ripailles dégradantes, l'attachement au "jeu" etc....

Bien entendu, la prière a une large place dans ce combat spirituel et il est très bon que les "frères" viennent au secours de celui qui est "oppressé" en priant avec lui et pour lui.

 

TRAITEMENT DE L'OBSESSION

 

Bien entendu tout ce qui a été écrit plus haut à propos du combat spirituel dans l'oppression est valable pour l'obsession. Ici, cependant, la prière occupe une place plus importante.

Dieu agit pour la guérison de la personne. Il s'agit donc, dans tous les cas de prière de "guérison".

Celle-ci, cependant, se heurte à des obstacles particuliers et bien identifiés, différents pour chacun.

Il peut s'agir, par exemple, des suites de ces blessures importantes de l'affectivité reçues dans les agressions, sexuelles ou autres. Il en résulte des points de fragilisation favorisant les "rechutes".

Vis à vis de cela, la prière de demande de guérison peut insister sur le besoin d'être délivré de ces séquelles du mal, d'être libéré de ces liens qui retiennent enchaîné à des habitudes néfastes. Dés lors, la prière pourra s'intituler, plus explicitement, "prière de délivrance" ou de libération.

Mais en fin de compte il s'agit toujours de prière de guérison et chacun sait que la guérison est toujours une délivrance.

A propos de ces différents termes ce qui doit être surtout précisé, c'est le diagnostic le plus exact

possible des dégâts. Il doit s'en suivre une prise de conscience des réparations à entreprendre. Alors seulement on pourra dire qu'on a vraiment collaboré, comme Dieu le veut, à la guérison, sans laisser le soin au Seigneur de tout faire et en ne faisant rien nous-mêmes, si ce n'est de nous plaindre sans cesse.
Lorsqu'il arrive qu'une personne se plaigne sans cesse d'être la victime d'une infestation maligne et qu'elle dénonce l'inefficacité des prières effectuées pour elle, pour sa guérison ou sa délivrance qu'elle évoque la persistance ou le retour de "liens" l'empêchant d'avancer,....il y a fort à parier que cette personne ne s'est pas vraiment impliquée dans la restauration au niveau de ses fragilités et qu'elle est passée à côté de sa conversion : il y a un refus quelque part.

C'est dire qu'il faut récuser énergiquement ces demandes incessantes de prières, mais aider fraternellement la personne à comprendre que le Seigneur l'invite à voir en elle ce qu'il est nécessaire de changer et à se faire aider pour cela (accompagnement).

Au cours du traitement de l'obsession l'accompagnement devra souvent être "psycho spirituel", car les dégâts atteignent nos structures psychiques avec prédilection et parce que la seule "thérapeutique spirituelle" sera, de ce fait, insuffisante. Certes, la demande de guérison, dans la prière est capitale, mais elle ne dispense pas de l'effort à faire, souvent péniblement et longtemps, pour une restauration au niveau de nos fragilités.

Pour tout dire, il s'agit d'une véritable conversion à effectuer et celle-ci concerne notre être tout entier.

 

TRAITEMENT DE LA POSSESSION

 

En raison même de l'invasion de la personne, dans toutes les parties de son être, par les puissances du mal et de l'impossibilité, pour elle, de faire jouer sa volonté, l'initiative du traitement doit être prise par l'entourage, en se méfiant des réactions violentes qui peuvent se déclancher.

C'est de façon autoritaire que seront chassés le ou les "occupants", par celui qui a reçu ce pouvoir, au nom de Jésus.

Il s'agit de l'évêque ou de celui qu'il aura délégué nommément pour cela et non n'importe qui, comme on le croit trop souvent.

L'exorcisme, puisque c'est de lui qu'il s'agit, comporte un avant, un pendant et un après.

Avant, il est nécessaire de discerner de quel degré d'infestation maligne il s'agit, d'établir un diagnostic le plus exact possible. La certitude de possession n'est, d'ailleurs pas toujours établie et c'est la suite qui affirmera ou infirmera.....!

La pratique de l'exorcisme se fait selon un rituel bien établi, sans publicité : il ne s'agit pas d'un spectacle! Juste ce qui est nécessaire comme auxiliaires, capables d'intervenir en cas d'agitation

démoniaque.

Après, il faudra tout un travail de restructuration de la personne et de restauration au niveau de ses fragilités dans un patient travail d'accompagnement.

La résistance à des exorcismes raisonnablement répétés pose le problème de la persistance d'une source manifeste d'infestation, ou celui d'un autre diagnostic....

 

Au terme de ce survol des problèmes posés par l'infestation maligne, nous voyons bien combien il est nécessaire de mettre Satan et ses comparses à leur juste place : bien présents, mais déjà vaincus par le sacrifice de la passion, de la mort et de la résurrection de Jésus notre Seigneur et Sauveur.

 

M.ichel ANDRE

 

 

MARCHE A SUIVRE VIS A VIS D'OBJETS INFESTES PAR SORTS ET QUI NE

 

PEUVENT ETRE DETRUITS

 

 

Si l'objet s'y prête, l'immerger d'abord dans l'eau bénite, puis réciter le psaume 90 (91 pour la TOB, p.888 ).

Ensuite, dire : "En communion avec nôtre Evêque Gilbert, dans la mission qui lui est confiée de lier et de délier, en son nom, je (nous) délie (délions) ces objets de toute puissance maléfique directe et indirecte. Et Toi-même, Père infiniment bon, par Jésus-Christ, ton Fils ressuscité qui reviendra dans

la Gloire pour juger les vivants et les morts, envoie maintenant la puissance de l'Esprit-Saint qui fera toute chose nouvelle. bénis la personne qui utilisera cet objet, délivre la de la peur et comble la de ton amour, maintenant et pour les siècles des siècles!"

 

Prendre ensuite le "veni creator" (Viens Esprit-Saint), le "notre Père", le "je vous salue Marie", "Gloire au Père....."

 

  1. intervention doit normalement être faite par un groupe de personnes habilitées à la faire dans le cadre des activités du mouvement diocésain auquel elles appartiennent. Il est demandé instamment à ceux qui voudraient pouvoir la faire seul, d'en parler, au préalable avec les responsables de ce mouvement.

 

 

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