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26 septembre 2018 3 26 /09 /septembre /2018 08:21

            PLAN  DE  DIEU  et  PLAN  DES  HOMMES

 

                                Concordance  ou  opposition  entre eux ?

 

Un éclairage sur la trop fréquente opposition entre le Plan de Dieu et celui des hommes nous est donné dans la Parole du 24ème Dim Ord  B  ( 16 septembre 2018, avec Is 50, 5-9   Ps 114  Jc 2, 14-18  Marc 8, 27-35).

 

Tout part de cette sorte d’enquête d’opinion que lance Jésus auprès des apôtres, concernant son identité !

  • L’opinion publique, rapportée par les apôtres, montre une grande diversité et beaucoup d’incertitude , car basée sur la seule raison des uns et des autres. De ce fait, elle n’aboutit qu’à une vision très « humaine » et donc superficielle de l’identité de Jésus.
  • En élevant le débat, Jésus suscite une réaction en profondeur de la part des apôtres, résumée par Pierre qui déclare l’essentiel de l’identité de Jésus : « tu es le Christ ! » (Mc, 8,29).Selon Matthieu, Pierre ajoute « …le Fils du Dieu vivant »..Jésus est donc Fils du Père tout Puissant, donc vrai Dieu, il est Christ /Messie…mais sans précision du rôle exact de ce dernier… ! Cette  identité de Jésus, Pierre l’affirme  non pas de lui-même, mais sous l’inspiration de l’Esprit !
  • Jésus confirme alors la déclaration de Pierre, mais en la complétant. D’une part, il se déclare, en effet, « Fils de l’homme » donc pleinement homme. D’autre part, il fait découvrir à ses apôtres quelle sorte de Messie il est, en tant que Christ et Fils du Dieu vivant ! Il est venu parmi nous pour nous sauver, non pas de la façon qu’imaginaient les juifs tels que Pierre, dans une sorte de triomphalisme très humain, mais par sa passion, sa mort, sa résurrection. Cela, c’est le Plan de Dieu. Ce Plan montre de quel Amour infini Dieu entoure l’humanité entière, afin que tous soient sauvés et parviennent au Bonheur ! C’est cela la Bonne Nouvelle.  C’est là le second volet de l’identité de Jésus, non abordé dans la déclaration de Pierre et qui va poser problème aux apôtres et d’abord à Pierre.
  • En effet, Jésus vient d’approuver  le premier volet de son identité, énoncé dans la déclaration de Pierre. Mais la révélation, ensuite, par Jésus lui-même, de sa pleine identité et de son rôle exact dans le Plan de Dieu, va se heurter à la vision de Pierre sur ce sujet précis ! Pierre pense avoir la pleine connaissance de la façon dont doit agir le Messie lors de sa venue. Comme les juifs de son époque et de son milieu, il avait dans la tête le plan d’action logique du Messie quand il viendrait : jeter les romains dehors,  rétablir la royauté d’Israël et la victoire du monotheisme. Manque de chance, ce plan des hommes se révèle, d’après la déclaration de Jésus, en totale opposition avec l’inimaginable  Plan de Dieu ! Le choc est inévitable entre ces deux plans et, depuis deux mille ans, cette opposition entre plan des hommes et Plan de Dieu ne faiblit pas ! Le Salut exige la réalisation de tout le Plan de Dieu et pas seulement de ce que les hommes en acceptent comme conforme à leur propre plan !

 

Il y a une opposition irréductible entre ces deux visions  de l’identité de Jésus !

  • la simple croyance de Pierre, en un Messie réalisant les désirs des hommes
  • et la vision que nous suggère Jésus et qui dépasse cette simple croyance de Pierre, pour déboucher sur la confiance absolue dans la justesse du Plan de Dieu sur son Messie : passion, mort, mais ensuite résurrection et ascension dans la Gloire pour partager celle-ci, à la droite du Père. Si nous restons, comme Pierre dans une façon seulement humaine de voir les choses, nous sommes alors en opposition à Dieu, tout comme Satan qui s’est révolté contre Dieu ! Nous comprenons alors pourquoi Jésus a taxé la position  de Pierre de satanique ! Si nous restons dans la conviction que notre projet, notre plan personnel doit l’emporter sur celui de Dieu, bref, si nous refusons de faire confiance au Plan prévu par Dieu, alors il y a, pour nous, en effet, blocage et stagnation sur le chemin du Bonheur et de l’Amour que le Christ, lui,  nous ouvre par son obéissance au Père.
  • On constate que Pierre va traîner avec lui cette opposition au Plan de Dieu dont il n’a pas, sans doute, pleine conscience. Cette opposition, il la manifestera encore lors du « lavement des pieds » (Jn 13, 6-16). Malheureusement,  le reniement en sera la suite,  malheureuse.

 

Par contre, une confiance absolue, de notre part, dans le Plan de Dieu peut nous faire adhérer à l’incroyable et merveilleux projet de Dieu de nous apporter le Salut par le sacrifice du Christ !

La question, pour nous c’est de décider

  • si nous faisons confiance à cent pour cent au Plan de Dieu et allons ainsi de la simple croyance en Dieu…à la FOI,
  • ou si nous mettons, comme Pierre, un certain temps à comprendre ce que nous affirme Jésus (Mc 8, 31). Notre façon de demander sans cesse à Dieu telle ou telle chose, toujours dans le sens de notre projet personnel et pas toujours, loin de là, dans le sens du Plan de Dieu, pourrait faire penser que nous n’avons pas encore la confiance de la Foi ! Heureusement, nous savons comment Pierre,  avec la grâce de Dieu et…la prière de Jésus pour lui (Luc 22, 31),  est passé ensuite vraiment à la Foi . En effet, au bord du lac (Jn 21, 15-19), avec l’aveu, par Pierre, de la faiblesse de l’amour qu’il porte à Jésus, il y a la confiance désormais totale qu’il fait au Plan de Dieu pour le Salut par rapport au plan des hommes ( de lui et de tous)! C’est en raison de cette FOI de Pierre (et non plus simple croyance), que  Jésus lui confie alors, sans détour, la responsabilité de son Eglise !

Cette magnifique conversion de Pierre, est pour nous modèle et encouragement! Nous devons nous détacher de la confiance excessive en notre plan à nous pour nous ranger à celui de Dieu. C’est dire que nous devons reconnaître les contrariétés apportées à notre plan humain que sont nos épreuves, comme étant des occasions de nous rapprocher du Plan de Dieu en toute confiance.

Nous espérons fermement que la compréhension du vrai sens de nos épreuves et la certitude de l’Amour de Dieu pour nous, suite, comme pour Pierre, à l’intercession et à la grâce de Jésus, nous obtiendront de passer d’une simple « croyance » prometteuse mais incomplète à la FOI libératrice qui changera notre vie en profondeur, une vie pouvant désormais  répondre pleinement à l’Amour de ce Dieu qui nous sauve !

 

 

Devenus libres,  nous pouvons dire avec Paul : « Si, de ta bouche, tu confesses que Jésus est Seigneur (c'est-à-dire si tu affirmes qu’il est non seulement homme mais aussi Dieu) et si dans ton cœur tu crois que Dieu l’a ressuscité des morts (c’est à dire si  tu adhères totalement au fait qu’il est ressuscité, accomplissant ainsi le Plan de Dieu de Bonheur pour tous par l’Amour), tu sera sauvé ». En effet, Plan de Dieu et plan de l’homme seront alors, en toi, pleinement réconciliés !

 

Michel  ANDRE, diacre septembre 2018  jeannnemichel.andre@gmail.com

 

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7 septembre 2018 5 07 /09 /septembre /2018 15:25

 

                                   LA  SOUMISSION

Réflexion à partir des textes du 21ème Dimanche ord. B

 

Il y a plusieurs sortes de soumission. Notre vie est remplie de la plus évidente, qui est la soumission aux nécessités de la vie courante : se nourrir, mettre son réveil pour le lendemain matin, mettre les poubelles au bon moment et selon la couleur  …etc   etc ! Mais nous croulons journellement sous tous les règlements accompagnant cette sorte de soumission. Ils sont  issus de lois qui nous dépassent et qui sont promulguées sans notre accord, voir même en plein désaccord avec notre conscience. Certes, nous admettons qu’il faut des règlements, mais ni excessifs ni illégitimes. A l’opposé, certains hommes politiques ou certains «  philosophes » préconisent le rejet de tout règlement. Une telle exagération  nous mènerait à une anarchie dévastatrice ! En fait, ce qui nous met mal à l’aise, c’est la conviction que ceux qui édictent des quantités effarantes de règlements exercent un  pouvoir illégitime car ils se sont aproprié le droit de déterminer le Bien et le Mal, droit qui n’appartient qu’à Dieu !

Au contraire, Jésus, dans cet évangile de Jean (6, 60-69), nous invite à une autre sorte de soumission que celle évoquée plus haut : une soumission à l’Amour, par amour. Dans cette autre sorte de soumission, le « soumettant » et le « soumis » doivent être tous deux animés par l’amour !

 

Il ne s’agit plus de soumission à l’autorité auto proclamée des détenteurs du pouvoir humain.

 Dans la soumission à l’Amour et par amour, c’est l’Amour, en la personne du Dieu unique et trinitaire, qui sollicite notre soumission, mais après nous avoir montré combien il nous aime, par l’envoi parmi nous  du Fils, le Verbe fait homme, pour nous rétablir sur le chemin de l’amour et du Bonheur. Cette preuve d’amour entraîne, pour nous, la nécessité d’y répondre par une confiance totale et donc par une soumission de toute notre personne à ce Dieu unique et Trine qui est la Source même de l’amour !

Dans ce même passage de l’évangile de Jean du 21ème dimanche ordinaire B (Jn 6, 60-69), Jésus dévoile la condition nécessaire pour arriver à la « vie éternelle », c'est-à-dire au Bonheur du Royaume. Cette condition, c’est de passer par lui, concrètement, pour parvenir au Père et donc, pour cela de « manger sa chair et boire son sang » ! Mais comment faire comprendre à ces disciples qui suivaient Jésus, que sa chair serait sous les apparences du pain et son sang sous celles du vin ? Cela ne leur sera révélé  qu’à la dernière Cène, le jeudi Saint, avec l’offrande que Jésus fait, de son corps, de son sang, de sa vie, pour le salut du monde! Pas étonnant que certains des disciples (la plupart ?)  n’aient entendu que le sens littéral strict des paroles de Jésus. Leur « raison raisonnante » les plonge alors dans l’horreur d’une dégoûtante anthropophagie ! Pour prendre la distance nécessaire vis-à-vis du sens littéral des paroles de Jésus, il fallait la  confiance  totale de Pierre, découlant d’une soumission d’amour envers « le Saint, le saint de Dieu : Jésus ! ». 

Cette croyance de Pierre en la filiation divine de Jésus, assortie de la confiance  totale en l’Amour de Dieu entraîné alors la magnifique affirmation de FOI ;  « à qui irions nous ? Tu as les paroles de la Vie éternelle… ».

C’est sans doute progressivement que ceux qui sont restés avec Jésus comprendront  que communier au corps et au sang du Christ n’est pas prendre emprise sur Jésus. Mais, bien au contraire, pour celui qui le reçoit, c’est ouvrir son corps, son âme, son esprit, bref, sa personne toute entière à Jésus pour que la vie « naturelle » y soit changée en Vie Surnaturelle !

Le lien peut être alors établi avec le magnifique passage d’Ephésiens 5 où Paul nous introduit d’emblée dans la « soumission d’amour » qui s’applique à tous, hommes ou femmes : « soyez soumis les uns aux autres » ! C’est la règle pour tous, sans exception !

Ensuite, selon les capacités de chacun, selon la saine répartition des compétences dans le couple, la « soumission d’amour » s’exerce différemment. Le fameux « femmes, soyez soumises à vos maris », cauchemar des féministes, devient, certes une exigence de l’amour, mais pour le bénéfice de cet amour et non pour un esclavage hors de question ! Et quand on compare avec ce qui est exigé des hommes (alors que leur sainteté n’est pas plus évidente que celle des femmes…loin de là !), on reste confondu par la capacité que Paul attribue aux hommes, à savoir, la capacité « d’aimer leur femme comme le Christ a aimé l’Eglise » et de livrer leur vie pour elle ! Le « soumettant », celui qui soumet, devient donc, parce qu’il est mu par l’amour, celui qui donne à l’autre tout ce qu’il peut pour un vrai Bonheur et qui accueille de l’autre son propre bonheur, dans la confiance d’un amour véritable.

On retrouve là les deux « volets » caractéristiques de l’amour véritable qui, dans cette « soumission par amour » est le fait, aussi bien, de celui qui « soumet » que de celui qui « se soumet »

Ainsi, la soumission « dans l’amour et par l’amour » induit-t-elle la relation d’amour nécessaire entre chacun de nous et Dieu d’une part et entre chacun de nous et son prochain d’autre part. On retrouve là l’exigence rappelée par jésus au légiste qui lui demandait comment parvenir au Bonheur du Royaume (Lc 10, 25-28) ! C’est bien cette sorte de soumission qui ressort des textes de la Parole du 21ème dimanche ordinaire B !

 

Michel  ANDRE, diacre  jeannemichel.andre@gmail.com

BLOG  http://puzzlebondieu777.over-blog.com

 

 

 

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25 octobre 2017 3 25 /10 /octobre /2017 14:19

PROBLEME DES "MANIFESTATIONS"

                        (AU  COURS  DES ASSEMBLEES  DE  PRIERE)

 

                 DEFINITION ET PRESENTATION  DE  LA  QUESTION

Dans le Larousse, rien qui définisse ce qui retient ici notre attention, à savoir ces réactions survenant chez certaines personnes, lors de circonstances telles qu'un rassemblement, une rencontre pour louer le Seigneur et qui tranchent sur les réactions apparentes des autres participants. On pourrait dire qu'il y a alors deux groupes d'individus :

  • ceux qui participent "de façon habituelle"
  • ceux qui "manifestent"

Mais on pourrait distinguer aussi et en particulier dans les assemblées de prière :

  • ceux qui détestent les "manifestations", les condamnent et les fuient
  • ceux qui les constatent et cherchent leur signification avant de les juger
  • ceux qui les recherchent et, parfois même,…courent après.

!

            CIRCONSTANCES  DE  SURVENUE  DES  MANIFESTATIONS

 

Elles sont variées, mais évoquent toujours une relation entre le spirituel et le matériel, entre Créateur et créatures. Ainsi en est-t-il de la prière et en particulier de la prière de louange au cours de laquelle se rencontrent Dieu et ses créatures spirituelles (humaines et angéliques).

La réaction résultant de cette rencontre a un effet positif ou négatif selon la disposition de ceux que rencontre la Puissance de Dieu. Ainsi, la louange de Dieu, exprimée par les hommes, si elle est sincère, favorise une réaction se manifestant dans la paix. Au contraire le refus  d'adoration ou la présence d'obstacles à celle-ci, catégorique ou de fait, consciente ou inconsciente, favorise une manifestation désordonnée. Il y a, en effet, dans ce dernier cas, une sorte de choc avec affrontement!

Mais ce n'est pas seulement lors de la prière que peuvent se produire des "manifestations". C'est aussi le cas de tout ce qui peut mettre en contact Créateur et créatures, comme, par exemple, le simple fait d'entrer dans une église!

Cette rencontre, entre Dieu et sa créature humaine, provoquant un choc, va révéler:

  • soit une concordance de la créature avec Dieu
  • soit une non concordance ou opposition, partielle ou très nette!

Les manifestations résultant alors de cette rencontre seront évidemment différentes dans ces deux cas.

Les "manifestations" se produisent avec prédilection au sein de groupes, mais toute rencontre entre Dieu et une de ses créatures, même personnelle, en dehors d'une démarche communautaire, peut aussi entraîner des manifestations.

 

              QUI  INTERVIENT  DANS  LES  MANIFESTATIONS ?

 

Ce sont :

  1. La Puissance de Dieu, directement agissante sur la personne.
  2. La personne qui manifeste, reconnaissable et bien individualisable.
  3. Des "êtres spirituels", amis ou ennemis de Dieu.

      Si ce sont des amis de Dieu, ils interviennent dans le cadre de la communion des saints

      et dans le même sens que Dieu. Mais si ce sont des ennemis de Dieu, il s'agit de

      créatures complices de Satan.

 

 

 

 

 

  • Dans le cas d'ennemis de Dieu, la présence de ceux-ci signe une infestation maligne, dans l'un de ses trois stades que sont l'oppression, l'obsession ou la possession. Dans l'oppression, l'esprit malin reste extérieur et ne peut que tourmenter la personne, sans possibilité de s'introduire en elle pour diriger ses actes. En cas d'obsession, par contre, il y a eu "ouverture de porte" par l'intéressé (par le biais du spiritisme, de la magie, ou par autre mode d'introduction favorisée par la personne). L'Ennemi, déjà à l'intérieur, peut essayer d'influencer négativement la personne (et l'entourage). C'est ainsi qu'il est classique d'entendre, chez un "manifestant", une modification subite de la voix, qui évoque celle d'une personne décédée, comme par exemple celle du grand père. Un tel phénomène, destiné à brouiller les cartes et à faire peur à l'entourage, marque alors l'empreinte du "Menteur".
  •  Dans certains cas, d'ailleurs, cette relation va, malheureusement, jusqu'au degré d'infestation maligne appelé "possession". La personne qui manifeste, dans ce cas, est "possédée" par un être spirituel relevant du Mal avec lequel elle a passé un contrat de dépendance. Il en résulte, pour la personne possédée, l'impossibilité d'exprimer vis-à-vis des tiers autre chose que ce que lui dicte le Mal. Seule, dans ce cas, relativement rare, la prière impérative, au nom de Jésus, par un exorciste patenté (et non auto proclamé) peut libérer la personne possédée des manifestations caractéristiques de la possession (décuplement des forces physiques, paroles incompréhensibles, ou révélations scandaleuses d'événements passés).
  • L'action d'êtres spirituels sur une personne présentant des "manifestations" peut aller dans les deux sens: Celui de la concordance ou celui de l'opposition vis-à-vis de Dieu.
  • On vient de voir les effets possibles de l'opposition d'esprits malins vis-à-vis de Dieu. Les effets de la concordance des " bons esprits" avec Dieu, seront envisagés plus loin. Mais il faut bien insister sur le fait qu'une manifestation ne signifie pas du tout que la personne concernée soit automatiquement "habitée" par un "esprit", qu'il faille "déloger". Si tel s'avérait être le cas, après  confirmation du "diagnostic", une intervention dans ce sens ne doit jamais être envisagée que par quelqu'un d'autorisé et compétent pour le faire!

 

  1. Enfin, un certain nombre de personnes, dans une assemblée, peuvent réagir au déclanchement d'une "manifestation" dans le groupe, par un désir d'intervention d'aide, a priori sympathique…mais pas toujours opportun! De plus, il peut y avoir, chez d'autres, un désir inconscient, poussant à l'imitation et donc à la  simulation, par eux, à leur tour, de manifestations spectaculaires Il s'agit, dans ce cas, le plus souvent, de manifestations hystériques, c'est-à-dire de simulation "inconsciente" involontaire. Ce phénomène explique comment les "manifestations" ont tendance à se répandre dans un groupe, par une sorte de contagion!

      Il peut alors s'amorcer un cercle vicieux amplifiant de plus en plus de "manifestations"

       chez les uns et les autres.

      Mais, à l'inverse, il est certain que la concordance avec Dieu du plus grand nombre

      de participants à une assemblée, dans une prière de louange sincère, a une influence 

      bénéfique sur tous les participants, qu'il y ait ou non des "manifestations"!

 

             En conclusion, parmi les "intervenants" dans les manifestations, il y a :

  • Dieu
  • La personne manifestante
  • Les créatures spirituelles influençant cette dernière personne (la manifestante) et qui, étant amies ou ennemies de Dieu, agissent en deux sens opposés!
  • Et toutes les personnes humaines alentour, dont la seule présence a un impact sur les "manifestations". C'est dire l'importance de "l'animation" des groupes de prière par des personnes connaissant ces problèmes et reconnues compétentes par l'Eglise pour diriger ces groupes dans une louange authentique. On ne saurait s'instaurer de soi-même dans cette responsabilité qui peut avoir des incidences sérieuses et potentiellement néfastes!

 

                                 DESCRIPTION  DES  MANIFESTATIONS

 

 Les manifestations s'expriment dans et par les différentes parties de notre personne : corps, âme, esprit, mais particulièrement dans celles qui ont un rôle relationnel objectif important, dont en premier lieu le corps.

Il faut souligner la diversité des manifestations, à la fois dans l'intensité et la qualité et provoquant :

  • Soit de l'agitation, avec une mobilité exagérée, des gestes incontrôlés, une respiration bruyante, des cris, l'évocation de sensations intenses de palpitations, striction etc…! Bref, la personne ne se contrôle plus et peut perdre l'équilibre, mais généralement sans conséquence. On a vu, ci-dessus, qui intervenait pour provoquer cela!
  • Soit, au contraire, de la douceur, avec un certain calme et détachement par rapport à l'entourage, allant jusqu'à l'état de "repos dans l'Esprit". Il peut s'y joindre le vécu d'une relation personnelle inexprimable avec Dieu! Dans ce dernier cas, la relation à la fois douce, forte et tranquille, se double de l'acquisition spontanée, sans intervention de la "raison raisonnante", non pas de simples convictions, mais de certitudes indiscutables, comme celle de la "présence de Dieu", de son AMOUR infini, de sa Miséricorde ..., le tout débouchant sur un "ravissement" indescriptible et indéfinissable. Cet état de BONHEUR est en totale opposition avec l'agitation terrorisante du premier type de réaction et montre l'action de forces qui sont en concordance avec Dieu!

 

 

       COMMENT  EXPLIQUER  LA  PRODUCTION  DES  MANIFESTATIONS ?

 

A la lumière des descriptions précédentes, on comprend que les manifestations viennent du déclanchement de forces qui s'affrontent et dont certaines sont :

  • en opposition à Dieu, quand les manifestations comportent une agitation
  • en concordance avec Dieu quand elles oeuvrent dans la douceur!
    1. La première de ces forces est la Toute Puissance de Dieu et son Amour infini, cherchant à entraîner les humains vers le BONHEUR du Royaume…"déjà là". Pas étonnant, dés lors, que cette force, émanant de la Toute Puissance de Dieu, puisse se mobiliser à l'occasion de la louange des fidèles rassemblés…! Cette force positive rencontre alors les personnes humaines présentes, qui, elles, sont porteuses d'éléments à la fois positifs et négatifs vis-à-vis de cette Puissance de Dieu qui se déploie. S'il y a prédominance d'éléments négatifs, entrant alors en conflit avec la Force bienfaisante de Dieu, avec l'Amour, il peut se produire  des manifestations, qui seront d'autant plus violentes que des "complices du Mal" ("esprits impurs") se mettent de la partie, sous l'influence d'infestation maligne et surtout s'il y a eu une "ouverture de porte", comme dans les cas d'obsession par exemple!
  1. Par contre, si la Toute Puissance de Dieu et son Amour rencontrent, chez un vrai disciple de l'Amour, des éléments positifs, la convergence qui en résulte (même imparfaite) avec le désir de Dieu, peuvent entraîner des manifestations non pas dans l'agitation…mais plutôt dans la douceur!
    1. Pour le comprendre, on peut se servir d'une comparaison, celle d'un acteur sur une scène de théâtre. Quand cet acteur est éclairé par un puissant projecteur destiné à mettre l'acteur en valeur, il en résulte la formation d'un cône d'ombre, réalisé par la rencontre de la lumière du projecteur et l'acteur lui-même. L'obstacle à la lumière que représente l'acteur varie selon sa corpulence, l'habillement, et ce que porte le personnage en question. Le cône d'ombre, c'est la "manifestation", très variable donc, résultant de la rencontre. Ce n'est pas le projecteur qui est la cause de la manifestation liée à la rencontre, mais c'est ce que la lumière a rencontré en la personne de l'acteur. De même, ce n'est pas Dieu qui est la cause directe des "manifestations" chez une personne, mais c'est tout ce que la Lumière de Dieu rencontre chez elle. Ces éléments sont :
      • soit des obstacles à l'Amour, que nous portons en notre personne, et dont le choc avec la Lumière de Dieu peut entraîner des manifestations désordonnées,
      • soit des éléments en accord avec l'Amour, éléments relationnels positifs, qu'avec l'aide de Dieu, nous y avons fait grandir. Cette rencontre avec la Lumière de Dieu entraîne alors des manifestations de douceur!

cf Suite du même article et fin

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25 octobre 2017 3 25 /10 /octobre /2017 12:19

 

                                PROBLEME DES "MANIFESTATIONS"

                        (AU  COURS  DES ASSEMBLEES  DE  PRIERE)

 

           

 

                   SIGNIFICATION  PROFONDE  DES  MANIFESTATIONS

 

 

On voit que la survenue de manifestations signifie que Dieu agit et qu'il sollicite de notre part une réaction qui devrait aller dans le sens de notre collaboration à son action, dans le sens de notre conversion avec progrès en Amour.

Au lieu d'interprèter les "manifestations" comme des événements imposés à nous, sans responsabilité quelconque de notre part, nous voyons bien qu'au contraire, c'est de nous, de ce que nous sommes, de notre réaction, que ces manifestations vont tirer leur caractère positif ou négatif et, normalement, une incitation à progresser vers Dieu. Par leur maitrise, nous pouvons en tirer un Bien, mais par notre démission, un Mal.

En soulignant la part de ce qui relève de notre responsabilité, cette constatation nous met dans l'espérance de pouvoir agir en vue de notre guérison, au lieu de nous pousser à n'être qu'un instrument passif subissant sans réagir des "manifestations". Tout au contraire, le Seigneur nous presse de le suivre sur le chemin du Royaume, qui est d'abord chemin de conversion au BIEN!

Par contre, la répétition incessante de manifestations désordonnées chez une même personne, lors d'assemblées successives, doit évoquer une possible résistance vis-à-vis de ce que Dieu sollicite d'elle comme changements à travers ces phénomènes, qu'il faudrait analyser et traiter!

De toute façon, toute "manifestation" doit être prise en considération et non pas négligée.

On voit aussi que le Seigneur se sert même de ce qui nous apparait comme un mal…pour nous amener au BIEN. Cela est illustré par le choix des Saintes femmes qui accompagnaient Jésus (Lc 8, 1-3). Elles ne s'étaient pas seulement contentées d'être guéries (dont Marie Madeleine qui avait hébergé 7 "démons")…mais étaient devenues instruments propagateurs de la Bonne Nouvelle.

 

 

Si tous ceux et celles qui sont "guéris de manifestations" pénibles faisaient de même que ces Saintes femmes, nul doute que la Bonne Nouvelle ferait un bond en avant!

 

                                   CRITIQUE  DES  MANIFESTATIONS

 

Le processus que nous avons suivi dans l'étude des manifestations y montre le rôle de Dieu, celui de notre personne et de ce qu'elle porte en elle, le rôle des bons et des mauvais esprits, ainsi que des personnes qui nous entourent.

Il ne faudrait pas croire en effet, que les "manifestations" ont pour seule origine la personne qui manifeste! Notre comparaison avec le projecteur nous montre bien qu'il y a, d'abord, intervention de Dieu, déploiement de sa Puissance, mais non production directe des manifestations (quel que soit le caractère, agité ou calme de la manifestation en cause).

Entre Dieu et la manifestation, il y a le "maillon humain", qui va justement orienter l'aspect de la manifestation vers l'agitation ou la douceur

  1. Quand il s'agit de "manifestations agitées:

Certains, dans l'ignorance de ce "maillon humain" déterminant l'aspect de la "manifestation", attribuent la responsabilité de cette dernière à Dieu…ou plutôt refusent d'attribuer un rôle quelconque à Dieu dans ce qu'ils considèrent comme une exhibition scandaleuse à laquelle Dieu ne peut être mèlé! Ils disent: "Comment des manifestations bruyantes, pourraient-elles venir de Dieu lorsqu’il s’agit de cris, de chutes à terre avec parfois mouvements désordonnés, pouvant faire peur à ceux qui sont autour ?". Dieu ne se manifeste-t-il pas plutôt dans la douceur et ne préfère-t-il pas l’ordre à ce qui semble désordonné ?

Certes, oui, Dieu travaille dans « l’ordre », mais l’ordre qu’évoquent certains est surtout leur notion d’ordre à eux et pas forcément celle du Saint-Esprit qui, dans ce domaine nous réserve bien des surprises aussi heureuses qu’inattendues (cf sa manifestation au milieu des apôtres et du peuple, le jour de la Pentecôte  (Ac 2, 1-13) et, déjà, la manifestation de Yaweh devant les hébreux au Sinaï)!

On peut évoquer aussi la rencontre de Dieu avec le prophète ELIE à l'Horeb et constater qu'elle a comporté tout d'abord des phénomènes impressionnants (tempête, foudre, tremblement de terre), avant que ne se fasse la rencontre dans l'extrême douceur d'une "brise légère"! (1R 19, 11…).

De plus, comme on l'a vu, ce n'est pas la Lumière de Dieu elle-même qui provoque les manifestations! C'est plutôt le choc entre elle et les impuretés encombrant notre personne!

Il est évident que le "projecteur"est le premier intervenant !

C’est seulement lorsque la Toute-puissance de Dieu rencontre, en nous, certains obstacles à son accueil qu’apparaît plutôt "l’ombre que sont les "manifestations"désordonnées.

 

Quelle est, en nous, la nature de cet obstacle à la puissante Lumière de Dieu? C'est cela le plus important à connaître!S’agit-il de la présence de Satan ? Dans certains cas extrêmes, c’est bien possible, comme on l'a vu dans l'infestation maligne et le choc ne sera pas à l’avantage de ce dernier. Mais plus souvent, « la Lumière de Dieu », qui nous arrive puissamment, va se heurter à nos insuffisances, nos peurs, nos doutes, notre péché habituel, bref tout ce qui n’est pas « transparent » en nous et qui n’est pas vraiment pur ! Il en résulte des manifestations plus ou moins extériorisées, voir bruyantes, témoignant d’une résistance de notre part, mais aussi de la force déployée par le Seigneur pour faire pénétrer en nous sa Lumière et sa Vérité, malgré cette résistance, consciente ou inconsciente, de notre part! Et c'est cela qui nous rassure.

 

  1. Quand il s'agit de manifestations douces : C'est là aussi que la Puissance de Dieu se manifeste, mais elle rencontre d'autres dispositions que dans le cas précèdent vis-à-vis de la Lumière de Dieu. Le résultat, dés lors, sera un encouragement à progresser dans l'Amour, par le renforcement de la confiance en Dieu, par le passage de la simple croyance en Dieu à la Foi confiante, guidée par l'Esprit. On comprend que, dans ce cas, aucune manifestation désordonnée ne puisse intervenir et que, si manifestation extériorisée il y a, elle sera toujours dans une concordance exemplaire avec la volonté de Dieu et l'encouragement au Bien des fidèles présents! Voila ce que nous devons rechercher!

 

 

 La survenue de « manifestations » peut donc être interprétée comme un signe attestant que Dieu agit et qu’il sollicite notre collaboration, notre conversion, notre progrés en Amour!. Dès lors, la répétition incessante de ces manifestations, chez une même personne, lors d’assemblées successives serait le signe d’une résistance « psycho-spirituelle » vis à vis de l’action de Dieu, dont il faudrait analyser et traiter les causes.

 C’est dire que toute « manifestation » doit normalement être prise en considération, du fait de sa signification profonde et non pas laissée à elle-même, sans qu’il s’en suive un effort de conversion personnelle. Pour celle-ci, un accompagnement psycho spirituel est alors nécessaire!

Cet accompagnement nous aidera à revoir notre réelle position de vie ( cf à ce sujet chap 7 du Tome 1 de "Réponses chrétiennes à quelques questions", éditions "Croix du Salut" Sarrebrück RFA).

 

Certains s’autorisent à déclarer doctement que « toute manifestation est uniquement psychologique » et posent, sans appel, un diagnostic général d’hystérie, c’est-à-dire de simulation inconsciente.

C’est aller un peu vite que de coller cette étiquette sur tout le monde, sans chercher à faire la part des choses. Certes, on peut rencontrer partout des hystériques et, d’ailleurs, pas seulement dans les assemblées de prière, loin de là ! Mais il ne faut jamais généraliser !

 Et même s’il s’agit d’hystériques, l’obstacle « au passage de la lumière » est bien présent et indique vraisemblablement qu’existe un problème grave, relevant souvent de la sexualité d'après ce que nous montre l'expérience. Raison de plus pour aller "au fond des choses", sans se contenter d'explications rapides, telle que celle "d'esprit de nuit" (alias "visiteur de nuit") lors de troubles bien étiquetés par ailleurs et qui exigent un inventaire sans a priori pour une guérison sans "mystère", par une réelle conversion et non pour un faux sursis, suite à l'éviction d'un supposé "esprit de nuit" trop souvent imaginaire. D'où la nécessité d'approfondir minutieusement chaque cas.

 

 Dans d’autres cas, on décèlerait facilement un désir de se faire remarquer….et plaindre! Ainsi quand la personne est dans une "position de vie " victimale!

 

 Pour chacun, il y a là, dans ces "manifestations, une incitation à revoir sa relation avec le Seigneur, à devenir plus « transparent » à sa Lumière, bref à se convertir. Cet appel, s’il est entendu, amènera un changement au niveau du comportement lors des rassemblements ultérieurs au cours desquels la personne présentera de moins en moins de réactions bruyantes et rejoindra donc la masse de ceux qui s’offrent à la Toute-Puissance du Seigneur dans la confiance, le calme, la paix, pour le plus grand profit de leur vie spirituelle et l’élévation de tous.

C’est là-dessus qu’il est logique d’affirmer la présence de Dieu dans une « assemblée » et non sur l'importance des « ombres » que dénotent certaines « manifestations ».

 

 

DIEU  N’EST-T-IL  PAS  LIBRE  DE  SE  MANIFESTER  COMME  IL LE VEUT ?

 

Reste que certains, se référant à l’épisode d’Elie à l’Horeb croient pouvoir affirmer que Dieu ne se manifeste que « dans la brise légère » (1R19,11…). Certes, Yaweh n’était ni dans le tremblement de terre, ni dans l’ouragan, ni dans le feu, mais dans la brise légère. Cependant, il y a eu tout cela aussi, dans le même temps où Dieu s’est manifesté ! Et l'on sait combien était grande la frayeur des hébreux lors de certaines manifestations de Yaweh.

De même, lors d’une assemblée où la Puissance de Dieu se manifeste, il va y avoir aussi peut-être des phénomènes d’accompagnement de la venue de Dieu sous forme de cris, de chutes etc….pour les raisons vues plus haut.

Certes Dieu n’est pas dans les cris, dans les chutes, mais il est bien présent et agissant puisqu’il sollicite tous ceux qui sont là pour une conversion qui va débuter à ce moment-là, très calmement pour la plupart, et même pour ceux qui se débattent à terre alors que dans leur cœur profond, la « brise légère de Dieu » opère son travail de conversion…s'ils font confiance à Dieu !

Il ne tient qu’à nous que se réalise le désir de Dieu d’être pleinement et puissamment présent en son peuple : « ah ! si tous pouvaient prophétiser ! » (Nb 11, 25-29).

 

EVOLUTION  NORMALE  DES  MANIFESTATIONS  ET  DISCERNEMENT

Il faut faire le discernement qui reste indispensable en permanence afin de déceler ce qui ne vient pas de Dieu : les « contrefaçons », en quelque sorte, telles que toutes les démonstrations faites dans le seul but de se rendre intéressant et d’épater la galerie ou les manifestations relevant d'un des trois stades de l'infestation maligne, vues plus haut.

Nous devons tous demander au Seigneur la conversion qui nous rendra « transparents », pacifiés et pacifiants. Plus nous marchons dans la grâce de Dieu et moins il y a de ces manifestations accompagnant notre « opacité ».

 

CONCLUSION

 

Plus nous désirons la venue du Seigneur, plus nous exprimons fortement ce désir, dans les limites de ce qui est louange authentique sous toutes ses formes, et plus Il répond à notre demande ! Sa puissance, dans une assemblée porteuse de ce désir, se déploie soit comme une « brise légère », soit avec vigueur, provoquant, au lieu d’un accueil tranquille et du fait de nos opacités, une agitation et des manifestations qui sont alors un appel à la conversion que le Seigneur veut pour chacun de nous !

 

PS  On peut reprendre, à l'occasion de cette question, l'épisode de la guérison à la synagogue de Capharnahum dans Lc 4,31-37 et 38-39.  (Mc 1, 21-31). Le contraste y apparaît entre les manifestations violentes et ensuite la douceur et la simplicité qui leur succèdent, tout comme le caractère serein de la guérison de la belle-mère de Pierre (Mc 1, 29-31).

De même, on peut évoquer les "perturbations" survenant lors des enseignements de Jésus et ses interventions (cf l'épisode des géraséniens (Mt 8, 28-34  Mc5, 1-20  Lc8, 25-29).

 

MM ANDRE    diacre  Octobre 2017  jeannemichel.andre@gmail.com

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2 juin 2017 5 02 /06 /juin /2017 08:23

 

 

REFLEXION SUR LA GLOIRE

 

C'est au moment ou Jésus va entrer dans sa Passion, dans cet abaissement inimaginable, qu'il va, paradoxalement, parler de GLOIRE à ses disciples… et à nous! Dans les onze versets de l'évangile de Jn narrant cette scène(17, 1b-11a), il évoque six fois le terme de "gloire"! Comprenons bien que c'est justement pour nous faire réaliser que, dans le Plan de Dieu, la gloire a deux aspects totalement différents!

 

 

  1. Celui de la Gloire du "monde", qui est la plénitude d'un pouvoir, véritable emprise sur l'autre, sur les autres. Cette gloire, c'est celle du "monde" contaminé par le Mal, étranger à l'Amour et tirant sa gloire de ce qui devrait lui faire honte (comme nous le dit Saint Paul). Pas question, par conséquent, que Jésus prie son Père pour que nous entrions dans cette "gloire" qui est tout le contraire de l'Amour. C'est pourquoi il déclare (Jn 17) : "…ce n'est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que Tu m'as donnés"…c'est-à-dire pour nous-mêmes. Confiés à Jésus par le Père, nous devons éviter cette gloire du monde qui entraîne un cortège de haine, de mépris, de conflits, de guerres et de malheurs de toutes sortes! Nous sommes destinés à une toute autre gloire, celle de Dieu!
  2. La GLOIRE de Dieu, celle qui est dans le Plan de Dieu, est plénitude de l'AMOUR, réalisant le BONHEUR de tous par le Don à l'autre et par l'Accueil de l'autre. Cette gloire est "ouverture". En Dieu-Trinité, elle est créatrice, enfantant ces personnes humaines que nous sommes, à l'image de Dieu, remplies du désir sans mesure d'être aimées et d'aimer dans la plénitude de l'Amour, c'est-à-dire dans la vraie Gloire! Dans Ep 1, 17-23, Paul nous décrit cette Gloire de la plénitude de l'Amour, qui est en la Trinité divine et que nous sommes appelés à partager, par l'intercession du Christ.
  3. De même que le Fils et le Père trouvent leur Gloire réciproquement l'un dans l'autre, de même Jésus, Fils du Père fait homme, trouve sa Gloire en nous les humains qui l'accueillons et qui, ainsi, entrerons dans cette vraie Gloire en participant, avec Lui, à la réalisation du SALUT!
  4. Cette "participation", nous l'affirmons à chaque eucharistie, en nous offrant au Père au moment où le Christ, rendu présent, s'offre, dans ce mémorial de son offrande sacrificielle de la "Dernière Cène du jeudi Saint. Mais c'est dans le concret de notre vie quotidienne que nous allons, ensuite, réaliser cette approche de la Gloire qui nous est promise dans le Royaume!
  5. Cette rapide analyse des deux formes de Gloire opposées doit nous aider à ne pas tomber dans le piège que serait la recherche de la "Gloire de Dieu", en utilisant la Gloire "du monde". L'histoire de l'Eglise nous montre que le danger de cette confusion n'est malheureusement pas illusoire!

 

Michel ANDRE, diacre jeannemichel.andre@gmail.com

 

 

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15 octobre 2016 6 15 /10 /octobre /2016 14:43

                   

 

                   REFLEXION  SUR  LE  LIEN  ENTRE  FOI  ET  SAINTETE

                    à propos de Mère Térésa : faut-il avoir la Foi pour être sainte?   

 

En 2007, parut l'information déconcertante selon laquelle Mère Térésa, selon ses propres dires, n'aurait pas toujours" eu la Foi"!

Cela pose la question du lien entre FOI et Sainteté!          

 Pour y répondre, il faut d'abord définir les termes de FOI et de SAINTETE!

 

La FOI :

Pour essayer de la définir, reportons nous au catéchisme de l'Eglise catholique! Dans la première Partie, première Section, Chapitre 3, dans l'Article 1 (dénommé : Je crois), au III, on y verra les caractéristiques de la Foi. Mais il est important, également, de se reporter aussi aux chapitres sur la personne humaine du tome 1 de la série "Réponses Chrétiennes à quelques questions" aux éditions "Croix du salut". Ceci afin de préciser  quelles structures de la personne sont impliquées dans la foi et dans la sainteté et afin de différencier formellement la croyance et la foi, trop souvent confondues!

 

QU'EST-CE  QUE  LA  CROYANCE?

"Croire", c'est classer quelque chose ou quelqu'un dans le cadre de la réalité...parce qu'on a la conviction que cette chose ou cette personne a, pour première caractéristique, celle d'exister réellement.

Le siège de la croyance se situe dans la partie "matière" de notre personne qu'est notre corps et plus précisément au niveau de notre cerveau. Parmi les productions de ce super ordinateur personnel qu'est notre cerveau se situent toutes les "convictions/croyances" résultant du travail de notre raison, à partir des données qui lui sont fournies et grâce aux "logiciels" dont dispose le cerveau. Les convictions nous permettent concrètement de prendre position, d'agir et ainsi d'affronter la réalité dans laquelle nous évoluons.

Cependant, toute conviction connaît des limites, correspondant à celles du cerveau humain qui l'a élaborée. Malgré toutes ses capacités, notre cerveau est en effet incapable d'embrasser la totalité du réel, limité qu'il est, à cet égard, par les deux infinis (grand et petit), dont la notion même le dépasse! Il en résulte que les convictions élaborées par notre pensée raisonnable, n'auront jamais un caractère de certitude absolue. Pour atteindre la certitude, il faut que notre personne se dégage de la limitation de la matière au sens large, dont est constitué le cerveau et passe par cette structure immatérielle qu'on nomme esprit. L'existence de l'esprit nous est prouvée, justement, par les certitudes qui y naissent sans aucune intervention du cerveau et qui sont antérieures à toute pensée.

Les simples convictions sont produites par notre pensée, tandis que les certitudes naissent dans notre esprit!

 Il faut donc dénoncer le "je pense donc je suis" de Descartes, qui subordonne notre certitude d'exister à notre capacité cérébrale de penser! Il affirme que c'est parce que je pense que je suis!...alors que c'est exactement le contraire.

C'est la pensée qui  procède du "je suis", lequel est certitude  pour moi, préalablement à toute pensée élaborée par mon cerveau. D'ailleurs, Descartes avoue cette précession du "je" sur le "pense" puisqu'il le place justement avant!

Les convictions, nées de la matière (au sens large) et qui sont à la base des croyances sont totalement différentes de la FOI, qui est certitude née dans l'esprit! On ne peut que déplorer l'usage abusif du verbe "croire" dans le langage courant. Ainsi quand nous disons :"je crois qu'il va pleuvoir" ou : "je crois qu'un tel est comme ceci ou comme cela", ou bien si je déclare: "je crois, mais je ne pratique pas"! On est là dans les convictions et croyances, mais pas dans la certitude!

Si je déclare que je crois en Dieu, simplement, c'est une croyance, mais ce n'est pas la Foi. Celle-ci comporte certes une croyance (conviction), mais doublée de "confiance" dans le Dieu auquel je crois, en précisant qu'il ne s'agit pas d'une simple "confiance de raison", mais d'une "confiance d'Amour", née d'une certitude!

Tout cela est illustré par le cas de Satan, l'ennemi de Dieu. Satan  est croyant en Dieu, sinon il ne serait pas son ennemi…mais il n'a absolument pas la FOI. En effet, la confiance, en ce qu'elle est la base de tout Amour, est totalement étrangère à Satan qui ne peut supporter l'Amour!

 

COMMENT  PASSER DE  LA  CROYANCE  A  LA  FOI?

Reportons nous au catéchisme de l'Eglise catholique! Dans la première Partie, première Section, Chapitre 3, dans l'Article 1( dénommé : Je crois), au III, sont présentées les caractéristiques de la Foi!

Ce passage à la FOI est une grâce (paragraphe 153), c'est-à-dire un cadeau gratuit venant de Dieu!

Cette grâce nécessite une coopération entre l'intelligence et la volonté de l'homme (155). Par sa volonté, l'homme pourra admettre, dans la Foi, certaines vérités que son intelligence, sa raison, ne peuvent saisir, mais qui ont, pour lui, un caractère de certitudes (156 à 159), communiquées par l'Esprit Saint à son esprit, sans avoir besoin de passer par l'approbation de la raison. Celle-ci, comme on l'a vu plus haut, ne peut nous donner que des simples convictions (importantes voir indispensables pour la vie courante…mais sans plus!).

 Ces différentes certitudes qui sont à la base de la FOI, sont offertes, par l'Esprit Saint selon le Plan de Dieu, à chacun, différemment,  à son heure ( cf Rm 8, 15-17)!

Comme l'explique le Seigneur dans Ap 3, 20 : "Je suis à la porte et je frappe …si tu m'ouvres, je m'installerai chez toi"! Encore faut-il, donc, que l'homme débarrasse ce qui encombre l'ouverture de cette porte, pour ouvrir et accueillir ces certitudes qui vont changer sa relation à Dieu! Certains recevront beaucoup de certitudes pour nourrir leur Foi et d'autres seulement la certitude qu'ils peuvent faire confiance en un Dieu d'Amour, sans plus de précision, sans rien connaître des mystères révélés par Jésus à ses disciples. C'est sans doute le cas pour une grande part des 7 milliards d'habitants actuels du globe, non touchés, ou si mal, par l'annonce de la Bonne Nouvelle. A chacun sera demandé, en premier, d'accorder concrètement sa vie avec l'Amour. C'est ce que Jésus nous dit dans la présentation du jugement dernier en Mt 25, 31-46. Il n'est pas demandé aux "bénis du Père", admis au Royaume,  à quelles vérités ils ont cru, mais quel Amour ils ont manifesté concrètement dans leur vie, à leur prochain, donc à Jésus lui-même!

 

 

MANIFESTATION  DE  LA  FOI  DANS  NOTRE  VIE  CONCRETE

 

Cette manifestation n'est autre que ce que décrit le Catéchisme de l'Eglise Catholique, sous le nom "d'obéissance de la Foi", dans la première Partie, première Section, Chapitre 3, dans l'Article 1(dénommé : Je crois), au I.

Cette "obéissance de la FOI" est caractérisée non par un ensemble de vérités à croire, mais par un comportement caractéristique de la Foi, conforme au Plan de Dieu sur sa création en général et sur l'homme en particulier. Le Plan de Dieu, c'est ce qu'il veut réaliser en vue du Royaume et ce à quoi il nous demande de participer concrètement dans notre vie!

Si nous avons la certitude que Dieu est Amour, grâce à l'infusion, en notre esprit, de cette certitude venant de l'Esprit de Dieu (cf Rm 8, 15-17), cette FOI nous engage  à participer concrètement à l'œuvre de salut de Dieu, en Christ!

C'est cela l'obéissance de la FOI! Cette participation sera d'autant plus facile que nous auront été accordées par Dieu les grâces nécessaires pour ce faire. C'est ce qu'affirme l'adage selon lequel Dieu nous donne le nécessaire pour accomplir ce qu'il demande!

 

EVOLUTION,  DANS  NOTRE  VIE,  DE  LA  FOI  ET  DE  CE  QUI  L'ACCOMPAGNE

-           L'irruption de la Foi dans la vie de chacun a lieu au jour et à l'heure choisis par Dieu

-          Le don de la Foi  peut nous être accordé peu à peu, ou subitement comme à Paul sur le chemin de Damas! Dans l'un comme dans l'autre cas, la personne bénéficiaire en restera marquée, quel que soit l'usage qu'elle puisse en faire.

-          L'évolution de la Foi et des grâces qui l'accompagnent est variable pour chacun.

-          Une partie ou la totalité des certitudes communiquées à notre esprit lors de ce don de la FOI pourra, par contre, lui être retirée!

-          Une partie des grâces accompagnant le don de la Foi et reçues, tant au niveau matériel que spirituel de notre personne, peut nous être également retiré!

 Ces deux dernières affirmations sont corroborées par les révélations de Mère Térésa touchant les "ténèbres spirituelles "qu'elle a du traverser!  Mais, pour comprendre la portée du cheminement de Mère Térésa, il nous faut voir d'abord ce que peut apporter la Foi en général et dans ce cas particulier!

 

 CE  QUI  NOUS  EST  DONNE  AVEC  LA  FOI, EN  GENERAL…ET  PARFOIS  RETIRE!

 

-          Certains "signes", nous dit Jésus, dans Mc 16, 15-20, accompagneront ceux qui auront "cru"…et seront baptisés, c'est-à-dire ceux qui "auront proclamé, lors de leur baptême, une FOI comportant la croyance au Christ et la confiance d'Amour qui l'accompagne alors". La liste de ces signes montre qu'il s'agit de témoignages en faveur de la FOI, mais aussi de capacités données aux diffuseurs de la Bonne Nouvelle pour propager celle-ci, ainsi que le réconfort de certaines "consolations" permettant de tenir dans les épreuves de l'évangélisation!

-          A ses disciples, avant sa passion, Jésus annonce les grâces qu'il a obtenues  pour eux de son Père et qui se manifesteront avec leur FOI : la joie, la satisfaction de leurs demandes justes (Jn 15, 22-24) (Jn15, 11) la paix (Jn 14, 27)…Ces grâces accompagneront les progrès des disciples dans cette Foi dont, au départ, ils n'avaient même pas comme "un grain de sénevé" (Lc 17, 6)! Elles sont modulées par Dieu, au fur et à mesure, en quantité et qualité, en fonction de ce qu'il estime bon et nécessaire pour chacun et pour l'humanité toute entière. Dans le Plan de Dieu, en effet, il y a, par le biais du Christ, une communion d'Amour entre Lui-même, chacun de "ses enfants" et l'ensemble de ceux-ci que sont les créatures humaines et angéliques, réunies dans la "communion des saints".

-          Dans un cas comme celui de Mère Térésa, l'absence éprouvée par elle, de ces grâces accompagnant la FOI, ne signifiait pas une absence de la Foi à proprement parler! C'était plutôt le résultat d'une réponse positive, faite par elle, à la proposition, reçue de Dieu, de participer au dénuement total de Jésus, à cette solitude de "l'abandon" vécues par lui lors de son agonie. Elle déclarait que ses tourments intérieurs étaient une petite, toute petite part des ténèbres et de la souffrance de Jésus sur la terre!

 

-          De même que Jésus a trouvé la force de traverser cette épreuve grâce à la certitude concomitante de réaliser ainsi le Salut de toute l'humanité, de même Mère Térésa a-t-elle pu traverser cette souffrance de "l'abandon" par la claire vision de ce à quoi elle participait ainsi! Mère Térésa avait accepté, en effet, de partager la souffrance de tous ceux qui n'avaient pas rencontré Dieu, en semant, pour eux, des "éclats de lumière divine". C'était bien là une concrétisation de l'offre de sa vie au Père, avec celle du Christ, lors de ces eucharisties où elle n'éprouvait aucune consolation, mais plutôt une sécheresse incommensurable. Telle était devenue, chez elle, la manifestation de la FOI dans une vie concrète, dépourvue à ses yeux de tout ce qui accompagne généralement la FOI et allant jusqu'au doute sur la réalité de celle-ci! Mais, à travers même cette souffrance vécue dans une authentique "communion des saints", elle a pratiqué pleinement cette "obéissance de la Foi" qui répond étroitement au Plan de Dieu et qui, de ce fait, est accordée avec la sainteté!

-          A n'en pas douter, Mère Térésa a traversé ce qu'on appelle une "purification passive des sens"! Après avoir été "comblées" dans leurs sens, certaines personnes "sentent" un "vide" relationnel par rapport à Dieu qui parait "absent", alors que s'opère, pour ces personnes, un nouveau mode relationnel, essentiellement spirituel et purifié de ce qui n'était qu'accessoire, dans leur relation profonde à Dieu.

 

LA  SAINTETE

Elle est vue de façon différente et parfois confuse, par les hommes. En fait, elle est représentée par Dieu, qui est le Trois fois Saint et nous demande d'être saints comme Lui-même est Saint. La sainteté est donc, pour nous, la conformité à Dieu, donc à son Plan sur nous. Pour réaliser cette conformité, il nous faut obligatoirement être dans l'obéissance de la Foi, en toutes circonstances! C'est cette obéissance qui sera exigée de nous plus que "le déplacement des montagnes" du fait d'un acte de Foi, certes exemplaire, mais qui peut longer le précipice de l'orgueil!

Le Plan de Dieu, c'est, pour toute l'humanité, le Salut, le Bonheur, par l'Amour, dans le Royaume. C'est qu'aucun ne se perde. Pour cela, Il a envoyé, parmi les hommes, le Christ, qui nous demande de participer à son œuvre de Salut en nous offrant nous-mêmes avec lui, à travers nos épreuves. Par l'épreuve de la traversée de ses "ténèbres", Mère Térésa partageait, en l'acceptant, la souffrance de tous ceux qui n'avaient pas rencontré Dieu! C'est à ce propos qu'elle déclarait "semer ainsi, pour eux, des éclats de lumière divine". En acceptant de vivre ne serait-ce qu'une petite part de ce qu'avait souffert Jésus librement pour nous sauver, elle réalisait pleinement l'obéissance de la Foi, sans y trouver de "consolation"!

Il n'y a, on le voit, aucune contradiction entre l'épreuve probable de "purification passive des sens" que Mère Térésa a traversée et la sainteté, bien au contraire!!

 

Michel  ANDRE, diacre   jeannemichel.andre@gmail.com

 

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7 mai 2016 6 07 /05 /mai /2016 14:56

DEVENIR DES JUSTES

Nous allons essayer de voir ce qu'est "être un juste" et comment cet état est lié à la FOI. Nous rechercherons dans la Bible quelques exemples bien connus de "justes". Puis nous verrons comment devenir juste, en franchissant les obstacles qui se dressent sur notre route.

  1. CE QU'EST LE JUSTE :

Est juste, par définition, ce qui est en accord avec le Plan de Dieu. Le "juste" est en accord avec le Plan de Dieu! Il y est à sa juste place! Le Plan de Dieu, c'est ce que Dieu veut. Ce qui va dans le sens de ce Plan va dans le sens exact de la volonté de Dieu : c'est exactement ce qu'il faut, c'est exact, c'est juste ce qu'il faut!

Devenir juste, c'est correspondre de plus en plus à ce que Dieu veut,

à ce qu'il nous conseille de choisir pour notre Bonheur!

Quel est ce choix? Ce choix, fondamental, est celui entre deux

possibilités tout à fait opposées :

  • Celle d'obtenir le BONHEUR par l'Amour. C'est-à-dire par l'ouverture de soi-même à l'autre. Cela se réalise en lui donnant tout ce que l'on peut pour réaliser son véritable Bonheur et en accueillant, de lui, notre propre Bonheur.

Ce double mouvement vers l'autre est la définition même de

l'AMOUR! C'est donc accepter de devenir dépendant de

l'autre pour obtenir, de lui, notre propre Bonheur, dans une

dépendance d'Amour…et non d'esclave!

  • Celle, au contraire, de se fermer sur soi-même, dans l'illusion de pouvoir créer en soi le Bonheur, de le trouver sans avoir recours à la source de l'Amour qu'est Dieu. C'est croire que nous sommes par nous-mêmes des "dieux", comme le prétendait Satan en suscitant la méfiance d'Adam et Eve à l'égard de Dieu (Gn 3, 1-5).

Le choix, finalement, se résume en confiance ou méfiance vis-

à-vis de Dieu.

  1. C'EST PAR LA FOI QUE NOUS DEVENONS JUSTES

Si nous avons confiance en Dieu, nous avons alors la FOI, et pas seulement la croyance en sa Toute Puissance. Paul nous dit:

Frères, nous lisons dans l'Ecriture : " La Parole est près de toi, elle est dans ta bouche et dans ton cœur". Cette Parole, c'est le message de la FOI que nous proclamons. Donc, si tu affirmes de ta bouche que Jésus est Seigneur, si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité des morts, alors tu seras sauvé. Celui qui croit du fond de son cœur devient juste…" (Rm 10, 8-9). Croire du fond de son cœur, c'est faire entièrement confiance à Dieu, c'est devenir juste!

La FOI nous certifie que Dieu emploie sa Toute Puissance pour nous combler d'Amour! Et, conformément à la définition même de l'Amour, Dieu nous donne ce qui va entraîner notre Bonheur. Ainsi, il nous a donné le FILS lui-même, pour nous remettre sur "les rails" de la voie du Bonheur. Il va aussi accepter une dépendance d'Amour vis-à-vis de ses enfants d'adoption que nous sommes, en la personne du Fils Bien Aimé qui s'est livré librement aux hommes, dans une dépendance totale, pour les sauver! ("Ceci est mon corps, livré pour vous…Ceci est mon sang qui sera versé pour vous et pour la multitude…") (Lc 22, 19-20). Ainsi, Dieu remplit les deux caractéristiques de l'Amour véritable envers nous : le Don et l'Acceptation d'une dépendance d'Amour. En retour, il nous demande de lui faire CONFIANCE en devenant des JUSTES par la confiance de la FOI.

Dans la mesure où les hommes deviennent justes, il y a alors cette réciprocité, entre Dieu et eux, qui est à la base de l'ALLIANCE NOUVELLE et ETERNELLE instituée par le Christ par son sacrifice de Salut!

Devenir justes est donc pour nous, les hommes, une nécessité absolue pour parvenir au SALUT, c'est-à-dire au BONHEUR absolu!

  1. QUELQUES "JUSTES"

La Bible nous offre de magnifiques exemples de personnes justes:

  • Abraham: Dieu l'avait fait sortir du pays de ses pères sans savoir où il allait. Cela nécessitait déjà une grande confiance… mais pas autant que de croire Dieu quand il lui annonçait que sa descendance serait comme les étoiles qu'il contemplait dans le ciel. Cela, c'était incroyable et pourtant, parce qu'il a cru et fait confiance, il a été déclaré "juste" (Gn 15,6). Plus encore, il a continué à faire confiance à Dieu quand celui-ci lui a demandé son fils en sacrifice (ce qui annonçait le sacrifice même du Christ!). On peut donc reconnaître Abraham comme notre père dans la Foi, comme modèle des "justes".
  • Marie est un modèle pour tous les justes, par sa confiance totale envers Dieu, alors même qu'elle ignorait tout ce qui allait lui être demandé à travers le message de l'ange Gabriel et lorsque sa Foi a été mise à rude épreuve par les événements qu'il lui a été demandé de traverser!
  • Joseph, père adoptif de Jésus est déclaré "homme juste" (Mt 1, 18-25). Il a fait confiance au Plan de Dieu qui venait changer totalement son plan à lui concernant Marie et s'y est soumis dans une totale obéissance, même quand il ne comprenait plus rien de ce qui se passait!
  1. Comment entrer dans cette confiance en Dieu qui fait de nous des justes, comment accueillir le Plan, le projet de Dieu sur nous dans le concret de notre vie?

Nous avons besoin d'une véritable libération par rapport à tout ce qui nous retient dans notre "point d'orgueil". Celui-ci, c'est la conviction que, pour tout ce qui concerne notre personne, nous sommes capables de nous "débrouiller" tout seuls et que nos choix, nos décisions, sont ce qu'il y a de meilleur pour nous, meilleurs que ce que Dieu nous conseille!

On voit tout de suite que, dans ce cas, nous avons confiance en nous-mêmes mais pas en Dieu. Et s'il y a discordance entre la volonté de Dieu et la nôtre, c'est cette dernière qui a la primauté!

  • Cette libération, dans ces conditions, nous parait impossible. C'est ce qu'objectent les apôtres à Jésus (Mc 10, 24-27). Mais Jésus déclare alors que c'est possible à Dieu. Et plus tard, il nous montre comment il va s'y prendre : C'est en frappant à la porte de notre cœur (Ap 3, 20). Nous pouvons alors accueillir Jésus en nous et l'y laisser demeurer avec le Père… et le Saint Esprit promis afin de rendre possible en nous ce qui nous paraissait impossible. C'est ce qui se réalise quand nous recevons Jésus lors de l'eucharistie, à deux conditions :
  • Nous rendre compte de ce que nous faisons en communiant!

- Déblayer le côté intérieur de la porte de notre cœur afin de

pouvoir vraiment l'ouvrir en grand et non timidement (en

demandant "qui est là?"d'un ton soupçonneux et sans désir

d'ouvrir)! Cela veut dire qu'il nous faut enlever les principaux

obstacles à l'ouverture et pour cela, il nous faut d'abord les

voir, maintenant!

  1. Obstacles à la transformation de notre simple croyance en véritable FOI :

Le principal nous est signalé par Jésus lui-même en Mt 6, 1 : "si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer"! Ce n'est pas un hasard si ce texte nous est donné le premier jour du carême en même temps que l'interpellation, en recevant les cendres : " convertissez vous et croyez à la Bonne Nouvelle"!

On est là dans notre problème de "position de vie", ce qui veut dire : la façon de nous présenter à nous même, à Dieu et aux autres. Or, hélas, cette façon, elle est la plupart du temps complètement faussée!

Notre "position de vie" devrait s'aligner sur la vision que Dieu a de chacun de nous et qui correspond à la vérité. Dieu voit chacun de nous comme sa merveille, sa réussite, qu'il aime et veut mener au Bonheur par l'Amour véritable. En même temps, il connaît nos faiblesses qui vont jusqu'au refus de l'Amour, c'est-à-dire jusqu'au péché. Contre celui-ci, il a son remède-miracle de sa Miséricorde. Mais nous, nous avons honte de nos faiblesses et préférons une vision, une image de nous même qui nous satisfait, mais qui est dans l'illusion et non la vérité, dans l'illusion d'être "Sauveteur", charitable où même dictateur.

  • Sauveteur charitable, qui donne beaucoup, mais mal: c'est lui qui donne et il se suffit à lui-même, donc en dehors de l'Amour. Il croit aimer mais ne veut pas d'une "dépendance d'Amour" C'est à sens unique!
  • Soit, comme dictateur, il impose mais n'aime pas car il méprise ceux qu'il "sauve" soi-disant, mais sur lesquels il maintient son emprise!

Il nous faut être attentifs à ne pas tomber dans l'illusion du "sauveteur"…comme certains hommes qui décident de tout, comme certaines mères qui se crèvent en voulant faire tout à la perfection et plus que nécessaire…en embêtant tout le monde et en se rendant malades. Les uns comme les autres, basculent d'ailleurs souvent, en alternance, dans l'autre illusion, ci-dessous:

  • L'illusion de n'être que victime, soit déprimée, soit revendicatrice, mais surtout victime de l'injustice de tous et le faisant bien sentir à tous.

A l'origine de ce genre d'illusions dans lesquelles nous naviguons souvent sans nous en rendre compte et qui sont des obstacles absolus à l'ouverture indispensable de la porte de notre coeur pour devenir juste, il y a souvent un sentiment de "non-amabilité" ou "infériorité", qui provoque, en réaction, ces fausses "positions de vie". Par exemple, une personne qui a été autrefois violée peut réagir, vis-à-vis du rabaissement inconsciemment ressenti, en entrant, par réaction, dans l'illusion "sauveteur"… ou, au contraire, dans le blocage en situation de "victime".

Là encore, il est indispensable de "déblayer la porte" en liquidant au maximum ce "sentiment" de non amabilité par le recours à un accompagnement psycho spirituel.

En conclusion, on peut affirmer que nous sommes tous appelés à devenir des justes et que le seul moyen d'y parvenir est l'Amour véritable…qui, lui, ne trompe jamais! D'où la nécessité de ne pas confondre ce dernier avec la simple "attirance", comme on confond la "croyance" avec la Foi! Ce qui fait, par exemple, que certaines personnes déclarent s'être trompées sur le choix de leur conjoint …alors que c'est plutôt sur la réalité de ce qu'est véritablement l'Amour qu'il y a eu erreur! Le "juste", lui, se doit d'être dans la Vérité, en écoutant la voix de Jésus (Jn 18, 37)!

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20 février 2016 6 20 /02 /février /2016 08:10

MISERICORDE ABSOLUE OU SOUS CONDITIONS ?

Y a-t-il opposition entre ces "conditions", si elles existent, et le caractère infini de la Miséricorde de Dieu? Celle-ci est-t-elle vraiment "absolue"?

Pour répondre à cette question capitale, il faut bien préciser ce dont on parle!

La MISERICORDE est manifestation de l'Amour de Dieu par et dans le pardon du péché.

Le péché est refus d'Amour de la part de l'homme, entraînant rupture de l'Alliance avec Dieu.

Le pardon est rétablissement de l'Alliance offerte par Dieu à l'homme.

L'ALLIANCE

Cette ALLIANCE, proposée par Dieu à l'homme, a pour but de lui apporter le Bonheur, ceci grâce à l'Amour. Elle comporte donc, pour l'homme, l'acceptation de choisir l'AMOUR comme sens à sa vie, à son être, à sa destinée. En acceptant l'Amour comme sa raison d'être, l'homme se comporte vraiment en "image de Dieu" (Gn 1, 27), avec tout ce que cela implique!

Créé à l'image de Dieu signifie, en effet, d'être fait pour "être aimé et aimer", à la façon de chacune des Personnes de la Trinité divine, Père / Fils / Esprit, l'une envers les deux autres. Image n'est pas similitude : la différence essentielle est que chacune de ces Personnes n'a pas besoin, comme l'homme, d'être aimée avant de pouvoir aimer…autrement dit, de recevoir avant de pouvoir donner, puisque cette Trinité est la Source même de l'Amour, en ses trois Personnes constitutives.

Pour trouver le BONHEUR, l'homme doit donc, logiquement, choisir l'Amour.

Mais, pour choisir, l'homme doit être libre. C'est pourquoi Dieu l'a créé tel, malgré les risques que cela comportait.

S'il use de sa liberté pour choisir l'Amour, il s'ouvre alors aux autres et au Tout Autre, dans une relation d'Amour qui est la base même de l'Alliance.

Si, au contraire, l'homme, dans la méfiance par rapport à Dieu (Gn 3, 1-4) et en pleine conscience des conséquences de son choix, préfère refuser l'Amour et prétend trouver son Bonheur en dehors, voir contre cet Amour, en se repliant sur lui-même et brisant la relation d'Amour avec les autres et le Tout Autre, il est, par ce refus d'Amour, dans le péché.

Ce refus d'Amour du péché brise l'Alliance et entraîne la rupture de la relation évoquée ci-dessus, ainsi que la distorsion de l'identité profonde de l'homme, ainsi séparé de la Source de l'Amour. L'image de Dieu, en lui, déformée, tourne le dos au Bonheur. Plus il refuse l'Amour et plus il s'enfonce dans la perversion destructrice du refus, de la haine, dans le malheur.

En même temps, il ne peut empêcher la proximité de la Miséricorde de Dieu qui, sans se lasser, offre le pardon à la liberté de l'homme.

En réponse à l'offre de Miséricorde de Dieu, l'homme a deux choix possibles:

  1. Celui du repentir, c'est la douloureuse joie de celui qui reconnaît son péché. Conscient des dégâts envers l'Amour, commis par lui dans son égarement, il en souffre et implore Dieu avec humilité, de lui pardonner et de rétablir avec lui cette merveilleuse Alliance dans laquelle il veut désormais servir l'Amour. Confiant dans la Miséricorde de Dieu, l'homme entre alors dans la joie de découvrir sa véritable identité : Merveille par Dieu et pour Dieu, malgré toutes ses faiblesses qui ne sauraient l'empêcher de vivre la joie de la réconciliation. C'est la joie de la brebis égarée, retrouvée et chargée sur les épaules de Jésus! C'est alors que, libéré du péché destructeur par la Miséricorde, l'homme pardonné apporte, à l'affermissement de l'Alliance renouvelée, les éléments nécessaires à la réparation des anomalies qui avaient favorisé le choix du refus d'Amour, c'est-à-dire du péché. Pour effectuer au mieux cette "réparation", un accompagnement psycho spirituel est souvent indispensable en décelant les points faibles, à renforcer, dans la structure de cette personne, afin de ne plus retomber.
  2. Celui du refus de la Miséricorde, refus d'Amour, stagnation dans le péché, dont l'homme seul est responsable!

Du côté de Dieu, c'est clair, l'Amour est immuable, toujours offert à l'homme, sous forme de la Miséricorde à l'égard du péché et de la Compassion à l'égard de la faiblesse humaine. Le Pardon de Dieu pour l'homme est toujours disponible.

Alors, pourquoi dit-t-on que l'homme est pardonné par Dieu à condition d'être dans le repentir?

Dans cet "à condition", il ne s'agit pas d'une exigence de Dieu, mais bien plutôt de la prise en compte d'une réalité incontournable, celle de la liberté de l'homme. En effet, l'homme détermine par son choix en pleine liberté, comme on l'a vu plus haut:

  1. Soit la réalité de son adhésion nouvelle à l'Amour par le repentir,
  2. Soit au contraire, la réalité de son refus persistant de l'Amour, donc le refus de l'Alliance ainsi que de la réconciliation et de la réparation.

Cette REALITE est acceptée par Dieu, dans le respect de la liberté de l'homme, élément immuable de sa dignité, quel que soit le sens dans lequel il l'exerce. Ce qui en résulte alors, à savoir la réconciliation par la Miséricorde ou au contraire l'échec de celle-ci, est imputable à l'homme …et absolument pas à Dieu!

C'est faire un injuste procès à Dieu que de lui reprocher les conséquences de la liberté de l'homme…alors même que ce dernier ne cesse de réclamer une extension illimitée de cette liberté, qu'il déclare toujours insuffisante lorsqu'il s'agit de déterminer et suivre le Bien et le Mal. L'homme continue, en effet, à réclamer pour lui le pouvoir de cette détermination, sans tenir compte de Dieu…autrement dit…sans tenir compte de l'AMOUR et en fait, souvent, contre celui-ci!

LE PARDON AU PROCHAIN ET A SOI-MEME

Il est étroitement lié au Pardon intervenant dans notre relation à Dieu. La prière du "Notre Père" nous indique le lien entre le pardon que nous sollicitons du Père et celui que nous accordons à nos frères : "pardonne nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés".

Notre pardon est subordonné à l'amour vis-à-vis des autres.

De même que le pardon de Dieu pour nous provient de son Amour exprimé dans sa Miséricorde, de même notre pardon aux autres proviendra de l'amour que nous leur portons en fonction du Grand Commandement.

Au pardon qu'il accorde à notre prochain ou à nous, Dieu, comme on l'a vu, ne met aucune condition qui vienne de Lui. C'est la réalité de notre choix libre qui détermine, en raison de notre option, si nous sommes ou non dans la condition de notre retour dans l'Alliance, par le pardon !

Dieu ne nous oppose même pas, lors du pardon que nous accorde sa Miséricorde, la fréquence de nos rechutes. Certes, il nous demande fermement, de promettre de faire les efforts pour les éviter.

Cela veut dire que, vis-à-vis de nos faiblesses, origine de nos rechutes, il a autant de Compassion qu'il a de Miséricorde envers nos péchés!

Nous, bien souvent, avant de pardonner à notre frère, nous lui réclamons la garantie qu'il ne recommencera pas. Faute de celle-ci nous préférons parfois surseoir au pardon, car notre "compassion" pour ses faiblesses est loin d'égaler la Compassion de Dieu pour les nôtres! Cette exigence que nous avons trop souvent vis-à-vis des faiblesses de notre prochain ressemble fort à l'exigence de ceux "qui lient sur les épaules des autres des fardeaux qu'ils ne peuvent porter et qu'eux-mêmes ne touchent pas du doigt"!

Bien entendu, le désir de Dieu est que, pour notre Bien lui-même, nous devenions aussi compatissants que Lui vis-à-vis des faiblesses de nos frères et que nous puissions dire sincèrement: "…pardonne nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés!"…et que nous fassions passer cette formule dans le concret, nous aussi…sans condition!

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20 novembre 2015 5 20 /11 /novembre /2015 17:49

UN GPS POUR TROUVER LA FOI

Quand on parle de la FOI , il est fréquent d’entendre la réflexion suivante : « je voudrais bien avoir la FOI, mais je n’ai pas cette chance et ne sais comment faire pour l’avoir! ». Cela dénote une certaine vision de ce qu’est la FOI elle-même et de la façon de l’obtenir qui ne cadre pas vraiment avec ce que la « PAROLE DE DIEU » nous montre et que l’expérience personnelle confirme.
C’est pourquoi cette présente « Séquence de la Foi » vise à établir, pour la personne de bonne volonté, un fil conducteur susceptible de l’aider, à travers la recherche de la Vérité, à rencontrer la FOI !

PREMIERE ETAPE

CONSTATER LA REALITE INDENIABLE DU MONDE MATERIEL !

- Il nous faut affirmer notre capacité de connaissance du monde matériel par la réception de l’information, son transfert à notre ordinateur cérébral.
- Notre ordinateur cérébral : ses capacités étonnantes, dont la pensée/la raison, ses conclusions en forme de convictions. Par contre, il est incapable de nous fournir des certitudes au niveau de cette « pensée » élaborée par lui. Notre ordinateur cérébral dépend de la matière (au sens large) dont il est formé. Du côté de ce qui dépend de la matière, impossibilité d’obtenir la certitude ! En effet, la connaissance humaine est limitée par les deux infinis (le grand et le petit), qu’elle ne peut explorer totalement, par définition, ni même « concevoir ». Si grands et constants soient-ils, nos progrès dans la connaissance entraînent et entraîneront toujours plus de questions nouvelles que de questions résolues (ce que démontre le schéma des cercles entourant la figuration de nos connaissances à des époques successives. La longueur du cercle enfermant la surface de nos connaissances à un moment donné représente les questions à résoudre, que nous nous posons, donc le nombre de celles-ci. Le nombre de ces questions augmente 2 pi fois la différence de longueur du rayon, entre deux époques ! Donc, si nos connaissances, proportionnelles au rayon, augmentent, les questions irrésolues augmentent encore plus!).
Première conclusion : Notre pensée raisonnable, fruit de notre ordinateur cérébral personnel, soumis aux contingences de la matière (au sens large), dont il est formé, ne peut nous fournir que des convictions, valables dans les conditions de notre univers matériel explorable…mais non des certitudes.
Certes, nous pouvons vivre et progresser, concrètement, en nous fondant sur ces « convictions », mais, si nous découvrons en nous des « certitudes » absolues, il nous faut admettre qu’elles nous viennent d’ailleurs que de l’univers matériel qui nous entoure. En dehors de la Matière, il est donc une AUTRE REALITE.


DEUXIEME ETAPE

REALITE ET ORIGINE DE NOS CERTITUDES
Si notre ordinateur cérébral ne peut donc nous fournir de certitude, d’où vient que la personne humaine en ait et d’abord, cette certitude princeps qui est le lot de tous, la certitude d’exister.
Il apparaît que l’affirmation de Descartes « je pense donc je suis » comporte une erreur manifeste, car dés que je dis « je », j’affirme mon existence avant même celle de la pensée. Il faut donc dire : « je suis, et il en résulte que je pense » et conclure que la certitude d’exister nous vient d’une réalité autre que celle de la matière constituant notre ordinateur cérébral « sécrétant » la pensée. C’est cette autre réalité que l’on nomme « esprit » !
- C’est donc formel : il existe un lieu d’établissement de certitude indépendant de la matière, que l’on peut dénommer « esprit ». La certitude d’exister est le lot de toutes les personnes humaines, qui ne se privent pas de l’affirmer et se la communiquent les unes aux autres!

TROISIEME ETAPE

ESPRIT ET CERTITUDES

Une fois déterminé ce lieu où naissent nos certitudes et que l’on a dénommé « esprit », il nous faut découvrir les certitudes susceptibles de s’y élaborer. Notre esprit est en effet capable de nous fournir, à chacun, un certain nombre de certitudes, dont certaines sont communes à tous les hommes et d’autres non
Comme on l’a vu, la certitude fondamentale d’exister caractérise chaque personne humaine. Elle s’accompagne d’autres certitudes pouvant naître au niveau de notre esprit !
Ces certitudes peuvent être des réponses au questionnement que se pose toute personne humaine en son esprit, à savoir :
1. Qui suis-je ?
2. D’où je viens ?
3. Où je vais ?


-Ainsi, mon esprit a normalement la certitude de n’avoir pas toujours existé, donc d’avoir été « créé » par une Force Créatrice dont je suis redevable de l’existence de la partie matérielle de ma personne ainsi que de mon esprit et que j’appelle « DIEU», dénomination que l’on peut discuter (cf Fabrice HADJAD) mais qui a le mérite d’être comprise (sinon admise) par tous, bien que considérée différemment selon les uns et les autres… !

QUATRIEME ETAPE

RELATION ENTRE esprit et ESPRIT

C’est l’étape suivant la précédente qui était marquée par la certitude d’un « Vis-à-vis Créateur dénommé Dieu », en réponse à la question « d’où je viens ? ». Dés lors peut s’ouvrir le dialogue entre mon « esprit » et la « structure correspondante » qui se trouve en Dieu et que je nomme alors Esprit.
Ce ne peut être que l’Esprit de Dieu qui m’a insufflé la certitude de mon existence, à partir de la Certitude qu’a Dieu de sa propre existence. Cette existence, Dieu l’a affirmée à Moïse lors de leur rencontre au « buisson ardent » (Ex 3, 14) en se définissant par le célèbre « Je suis celui qui suis !». Cette certitude fondamentale d’existence, Dieu l’a communiquée à chacun de nous, en tant qu’image que chacun de nous est de Lui.

Mais l’Esprit de Dieu peut donner d’autres certitudes à l’esprit de chacun de nous dont celle qu’il est l’Absolu de l’ AMOUR ! Cette CERTITUDE n’a rien à voir avec les convictions issues de notre ordinateur cérébral et fournies par notre « raison », fruit de nos raisonnements humains ! Cette certitude est réponse à la question : « où vais-je », question de notre destinée. En même temps qu’elle est réponse, cette certitude est question posée par l’Esprit de Dieu à mon esprit : veux tu acquérir le BONHEUR par l’Amour, selon l’offre de Dieu, c'est-à-dire en suivant les deux mouvements caractéristiques de l’Amour même de Dieu ? :
- « mouvements caractéristiques de l’amour. Ces deux « mouvements » sont :
- L’acceptation de dépendre de « l’autre » pour l’obtention de mon Bonheur.
- Et le don, par moi, à « l’autre » de tout ce que je puis lui apporter pour réaliser son Bonheur!
Ainsi, peut-il m’être donné, au niveau de mon esprit, la certitude que Dieu est Amour, celle d’être aimé de Dieu, à qui je fais alors confiance pour m’apporter mon Bonheur et celle de l’aimer en retour, en tant que Père (cf Rm 8, 14-16), dans le sillage du Fils !

Mais la LIBERTE, laissée à tout homme par Dieu pour permettre l’Amour, fait que je puis, par contre, faire le choix de vouloir trouver mon Bonheur dans le repliement sur moi-même avec rejet de l’Amour, donc de Dieu (comme l’a fait Lucifer !), méfiance au lieu de la confiance d’Amour !
Dans ce cas, il y a, certes, croyance en Dieu (d’ailleurs, Lucifer et ceux qui le suivent croient en Dieu), mais il n’y a pas la Foi, c'est-à-dire la croyance + la confiance d’Amour avec choix affirmé d’obtenir le BONHEUR par la voie de l’Amour : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de toute ta force, ton âme, ton esprit …et ton prochain comme toi-même » !

ULTIME ETAPE DE NOTRE SEQUENCE

Ce choix fondamental de l’Amour comme source du Bonheur pour lequel Dieu nous a créés est l’ultime étape de notre « séquence de la Foi ».
Reste ensuite à concrétiser dans notre vie ces choix
fondamentaux, avec la grâce de Dieu et ces deux
expressions de son AMOUR pour nous que sont :

1. Sa Compassion envers notre faiblesse.
2. Sa Miséricorde envers notre péché.

Dans cette application de la FOI au concret de notre vie va jouer un équilibre difficile entre convictions et certitudes.

ASSOCIATION ET IMPORTANCE RELATIVE DES CONVICTIONS ET DES CERTITUDES

- C’est à partir des convictions élaborées par ma pensée, ma raison, que je vais tirer les conclusions pratiques qui influenceront mon attitude dans ma vie relationnelle courante.
Mais je dois respecter les certitudes fondamentales qui m’ont conduit à la FOI (selon « l’obéissance de la foi » Rm 15, 18, laquelle est plus une conduite concrète conforme à cette FOI que l’affirmation de vérités auxquelles on adhère!). Et cela dans les actes concrets qui déterminent ma vie courante.
Je ne devrai jamais présenter mes convictions comme des certitudes et encore moins les imposer à autrui comme telles. Il ne faut pas les déformer !
En effet, ces convictions sont le fruit de ma raison, laquelle est souvent contaminée par des désirs contraires aux certitudes que l’Esprit Saint a communiquées à mon esprit.
Il est pourtant, malheureusement courant de voir certaines personnes revêtir du « label Esprit Saint » des convictions qui leur sont purement personnelles et sont en contradiction avec les certitudes fondamentales de la FOI. Cela frôle le « péché contre l’Esprit », dénoncé par Jésus !

En fait, la « religion de chacun », (qu’elle soit croyance, parfois vague, foi, agnosticisme ou athéisme) sera marquée par l’option « amour » ou par le « refus d’amour », alors même que « sa religion » officielle ne va pas toujours dans le même sens que son comportement ». Cela explique l’opposition entre le comportement de certaines personnes et les prescriptions morales caractéristiques de la religion affichée par elles (que cette religion préconise l’amour…ou une toute autre attitude allant jusqu’à l’intolérance et la haine).
Il en résulte en tous cas qu’on ne peut faire grief à une religion donnée de la contradiction entre la vie concrète de ses adhérents et les prescriptions morales de cette religion. C’est seulement sur ces dernières que l’on peut « juger » la religion en question !

Michel ANDRE, diacre, Novembre 2015

 

 

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19 novembre 2015 4 19 /11 /novembre /2015 15:06

DIEU SOUFFRE-T-IL ?


Affronté à la souffrance, l’homme s’interroge sur l’origine de celle-ci et se tourne vers son créateur, en quête d’une réponse qui est loin d’être évidente. Il se demande alors s’il est seul à connaître la souffrance, surtout s’il admet être créé « à l’image de Dieu ». Si, dans ce « modèle » dont il est l’image, c'est-à-dire Dieu lui-même, l’homme considère la toute puissance, il répugne à l’idée que Dieu puisse souffrir. Si, par contre, il considère surtout l’amour, il ne voit pas comment Dieu, s’il est amour, puisse ne pas partager la souffrance de l’homme. D’où il résulte, chez l’homme, une propension à donner des réponses contradictoires concernant la « souffrance de Dieu ! ».

Sur ce sujet, les opinions divergent donc. Rien d’étonnant lorsqu’on voit déjà la difficulté de définir le sujet abordé. C’est cette définition que l’on va essayer d’approfondir à travers la réponse à deux questions :

De quel Dieu s’agit-il ?

Qu’est-ce que la souffrance ?

  1. DE QUEL DIEU S’AGIT-IL ?

Le Dieu dont il s’agit est très différent selon la « personnalité » qu’on lui reconnaît. Il nous faut donc, en premier lieu dire de laquelle il s’agit !

1) Pour certains, Dieu est pratiquement indéfinissable et se prête alors à toutes les suppositions. Ainsi, les religions polythéistes ont-elles présenté les divinités comme ayant, la plupart du temps, des personnalités reflétant, en fait, celles des humains, ni plus ni moins : mêmes désirs, mêmes sentiments et mêmes réactions, en particulier au niveau de la souffrance !

2) La personnalité de Dieu peut être, au contraire, présentée de façon simple, comme celle d’un être Tout-puissant, éternel, détenteur de certitude absolue. Un tel Dieu, en quelque sorte, est d’un seul bloc, comme « monolithique », ne comportant en lui-même qu’une « personne ». Telle est la conception de l’Islam.

S’il n’est pas lui-même un être « relationnel par nature », comment alors un tel Dieu pourrait-il être « la source de l’amour » ? En effet, l’amour suppose, par définition, une relation entre personnes distinctes. La relation de Dieu avec ses créatures comporterait alors, plutôt, éventuellement, de la pitié, de l’indulgence, de l’équité, mais pas de l’amour s’il n’y en a pas en lui-même.

L’Amour, en effet, dans ses deux composantes « don » et « accueil », suppose l’acceptation d’une « dépendance » par rapport à un « vis-à-vis », inimaginable dans le cadre de la « conception » de Dieu envisagée ci-dessus.

3) DIEU à la fois UN et en TROIS PERSONNES !

C’est le MYSTERE DE LA TRINITE, axe central de la Révélation chrétienne. Les trois personnes divines, distinctes, forment un seul Dieu. Cela entraîne, entre ces trois personnes divines, la possibilité d’une relation décrite comme un amour éternel, infini et donc source, par conséquent, de tout amour. Chacune des trois personnes de la Trinité se donne totalement aux deux autres et accueille d’elles un Amour entraînant un Bonheur parfait. Il existe en chacune des trois personnes divines une plénitude de relations d’amour qui rayonne en permanence l’amour créateur de Dieu Un et Trinitaire à la fois. Ce rayonnement d’Amour de Dieu offre à ses créatures angéliques et humaines de participer à cette communion d’amour entre les trois Personnes, Père, Fils et Esprit Saint et d’y vivre le Bonheur même de Dieu !

Cette offre de Dieu à l’homme se situe dans le cadre de la LIBERTE octroyée par Dieu aux hommes et aux anges d’accepter ou de refuser les conditions de cette offre de BONEUR, à savoir l’acceptation ou le refus d’une « dépendance d’Amour » !

Dieu nous crée libres et lui qui sait tout, qui est omniscient, accepte pourtant la possibilité du refus de son offre de la part des créatures. L’amour, en effet, suppose la liberté : jamais on ne pourra obliger quelqu’un à aimer ! Les anges et les hommes ont donc le choix, soit d’accueillir l’offre de Dieu et entrer dans l’amour, soit de la rejeter et refuser l’amour.

Mais Dieu n’accepte pas que soit détruit son Plan originel de Bonheur pour les hommes, qui passe par l’Amour. Aussi, il intègre dans ce Plan, dès le point de départ, « au commencement », avant tout commencement, l’incarnation de son Verbe dans la nature humaine. C’est le Mystère de l’INCARNATION et de la REDEMPTION , en vue du salut de l’Humanité, réalisé grâce au Christ qui, de ce fait, est à la fois vrai Dieu et vrai homme.

Le fait, pour le Christ, de posséder dans sa personne la nature humaine n’a nullement altéré sa nature divine. Cette double nature lui a permis de réconcilier les hommes avec Dieu, à travers sa passion, sa mort et sa résurrection. La souffrance qui a résulté de tout cela, le Christ l’a vécue dans sa nature humaine, laquelle est sans confusion avec sa nature divine (affirmation du Concile de Chalcédoine en 451). Jésus a vécu l’accomplissement de son sacrifice de REDEMPTION une fois pour toutes.

Par contre, lors de la dernière Cène, le Christ a fait l’OFFRANDE de son sacrifice rédempteur (cette offrande qui est le préalable de tout sacrifice) et il a institué l’EUCHARISTIE comme MEMORIAL de cette OFFRANDE. C’était en vue d’offrir à ses amis et à tous les hommes à venir, de participer au sacrifice de la REDEMPTION qu’il allait accomplir pleinement, en s’offrant, eux aussi, chaque fois, lors des eucharisties à venir, avec lui, en vue du salut de tous.

Depuis sa Résurrection et son Ascension dans la gloire, le Christ ne vit plus désormais la condition humaine habituelle, mais une condition humaine de « réssuscité », transfigurée, différente de celle de sa vie sur terre avant sa mort et désormais inaccessible à la douleur et donc à la souffrance consécutive.

Dire que le Christ demeure en agonie, avec son lot de souffrance dans sa nature humaine, jusqu’à la fin du monde, est en désaccord formel avec sa condition de "ressuscité"!

Par ailleurs, nous savons que chez le Christ, il n'y a pas confusion entre ses deux natures, humaine et divine (cf les affirmations du Concile de Chalcédoine en 451).

Puisque, dans sa nature humaine "ressuscitée, le Christ ne souffre plus, peut-on, par contre, imaginer qu'il souffre dans sa nature divine? C'est la question à laquelle on tentera de répondre plus loin!

Ceux qui pensent que le Christ glorieux continue à vivre son agonie, dans sa nature humaine invoquent souvent le chap 25 de l’évangile de Matthieu. Jésus y déclare : « ce que vous avez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait ! ». Si donc nous avons infligé une souffrance à nos frères, nous avons fait souffrir le Christ. C’est tout à fait exact et nos péchés envers nos frères ont provoqué une partie de la souffrance du Christ, lors de sa passion…mais par anticipation, ce que lui a permis sa nature divine. C'est-à-dire que cette souffrance a été déjà vécue par lui, mais qu’elle ne l’est plus depuis qu’il siège dans la gloire, à la droite du Père et ce quand bien même nous continuons à faire, hélas, souffrir tous ces « petits qui sont frères du Christ » !

  1. DE QUELLE SOUFFRANCE S’AGIT-IL ?

Après avoir précisé de quel Dieu l’on parle, on peut, maintenant cerner la signification du mot « souffrance ».

Tout d’abord, évitons la confusion fréquente entre douleur et souffrance.

La douleur est une sensation au niveau de la structure « matérielle » de notre personne humaine. (cf le tome 1 de la série « Réponses chrétiennes à quelques questions »). La douleur est en dépendance des structures matérielles de notre personne humaine, à savoir notre corps et notre âme corporelle. Elle résulte de la mise en jeu de récepteurs corporels périphériques. Cette information est véhiculée par des voies spécifiques jusqu’aux centres supérieurs d’intégration de notre « ordinateur cérébral » et, après « traitement » par celui-ci, se manifeste ensuite par une sensation douloureuse au niveau de notre « âme corporelle ». les lieux de sa naissance et de son expression sont donc, comme on le verra plus loin, différents de ceux de la souffrance.

La douleur a-t-elle une « utilité » ? En réalisant un signal avertisseur de danger, la douleur peut aider à lutter contre une agression physique. Ainsi, la douleur ressentie en touchant un objet brûlant fait retirer la main et la préserve. Mais le côté bénéfique de cet effet peut être annihilé dans certains cas, soit que la transmission ou l’intégration de la douleur ne se fasse pas, soit que, par l’intensité des réactions qu’entraîne, la douleur survienne un effet destructeur et non plus protecteur. Toute douleur destructrice est en opposition au Plan de Dieu dont elle contrarie la réalisation. Il est donc non seulement légitime mais nécessaire de combattre cette douleur.

La souffrance est un état de malheur, vécu au niveau des structures de notre personne que sont l’esprit et l’âme spirituelle. Ce n’est donc pas une sensation comme la douleur. En disant qu’elle est de l’ordre du « malheur », on évoque, à son propos, la notion de « manque », par rapport à l’éqilibre satisfaisant qu’évoque, au contraire, le « bonheur », équilibre entre ce qui se trouve réalisé et ce pour quoi nous sommes « faits ».

Selon l’origine du « manque » en question, on parle alors de souffrance physique, psychologique, affective, spirituelle…

La souffrance ne peut donc se concevoir que dans un état d’imperfection, de «manque », qui est le cas des humains. Ce n’est pas, par contre, le cas de Celui qui est la perfection, Dieu. Certains objecteront que l’Amour lui-même peut entraîner une souffrance…s’il est « contrarié ». Mais cette souffrance ne provient pas de l’Amour lui-même dont le but est toujours le Bonheur, mais cette souffrance provient des obstacles mis à l’Amour !.

Pour les êtres imparfaits que nous sommes, le « manque » par rapport à un de nos besoins peut entraîner une souffrance de différents types:

  1. De type « physique », par le biais de la douleur « physique » si un besoin de notre corps est insatisfait ( tel que le besoin d’une température ni trop chaude ni trop froide, tel que le besoin d’un état d’hydratation satisfaisant, voir le besoin de contact physique…)
  2. De type « psycho affectif » si un besoin est insatisfait au niveau de notre âme corporelle (tel le besoin de sécurité, celui de contact affectif…)
  3. De type « spirituel », au niveau de notre esprit si celui-ci refuse l’offre fondamentale que Dieu lui propose, à savoir le choix de l’Amour comme source de notre Bonheur. En refusant ce choix fondamental de l’Amour (d’être aimé et d’aimer, pour parvenir au Bonheur en plénitude dans le Royaume), en prétendant trouver le Bonheur par lui-même, en dehors de l'Amour, l’homme se coupe de Dieu, comme l’ont fait Adam et Eve. Il en résulte un état de souffrance que seule la Miséricorde de Dieu peut convertir en Bonheur par la « douloureuse joie du repentir ». La souffrance de type spirituel comporte un conflit entre le rejet de l’Amour par celui qui cherche son bonheur en dehors de l’Amour ou même contre lui et la présence inéluctable de Dieu, source de ce même Amour, dans l’esprit de celui qui le refuse ! Ce peut être alors la souffrance de la damnation !
  4. De type « psycho spirituel », par le biais des répercussions que l’homme va ressentir au niveau de son âme spirituelle, s’il a fait un mauvais choix fondamental au niveau de son esprit, en refusant l’Amour comme moyen d’obtenir son Bonheur. En effet, ce choix entraîne un rejet de l’Amour avec entrée dans la méfiance, la haine, la rancune, qui empoisonnent littéralement notre « âme spirituelle » et sont source de souffrance

Un « être spirituel » (comme un ange, ou comme un être humain libéré de sa condition matérielle, après sa vie sur terre), ne ressent pas de douleur et ne peut donc connaître une souffrance en relation avec la partie « matérielle de sa personne » : corps et âme corporelle. C’est aussi le cas du Christ dont l’humanité, après sa résurrection, ne comporte plus aucune des « imperfections » de notre nature humaine ! Quant à une souffrance en sa nature divine, il ne peut en être question pour le Christ, qui n'a aucun "manque" à ce niveau!

La souffrance du Christ dans la nature humaine :

Dans sa nature humaine, le Christ a connu la douleur, d’origine corporelle Il a partagé cette source de souffrance avec les autres hommes, de même que ce qui venait d’une insatisfaction au niveau de son « âme corporelle ». Mais depuis la résurrection, il n’a plus été soumis à la douleur physique, laquelle ne peut plus être source, pour lui, de souffrance, non plus qu’aux insatisfactions au niveau de l’âme corporelle. Quant à la souffrance de type spirituel , il n’en est pas question pour le Christ puisqu’il a toujours été dans une obéissance parfaite au Père !

Par contre, du fait même de cette obéissance, le Christ, au cours de sa vie terrestre, a ressenti la souffrance résultant des obstacles à l’Amour provoqués par nos refus d’Amour, c'est-à-dire par notre péché.

Mais, toujours dans sa nature humaine, et comme les humains entrés dans le Royaume après avoir souscrit au Plan de Dieu durant leur vie, le Christ ne ressent plus de souffrance du fait des obstacles dressés contre l’Amour.

Y a-t-il souffrance dans la nature divine ? :

Dans leur nature divine, les trois Personnes de la Trinité sont parfaitement comblées au niveau de leur amour reçu et donné. Chacune est comblée par les deux autres. Par ailleurs, Dieu aime ses créatures appelées par lui à partager son bonheur dans la plénitude de l’amour. Son désir de les aimer est pleinement réalisé (en particulier dans le mystère du Salut. Dieu continue même à aimer ceux qui refusent son offre d’amour.

Mais, au niveau de son désir d’être aimé de ses créatures, n’y a-t-il pas un « manque » pour Dieu, du fait du refus de certains, rendu possible par l’accord de la liberté à tous les hommes ? Le Christ nous dit que Dieu désire que tous soient sauvés ! (Mt 18, 14) L’insatisfaction de ce désir devrait entraîner logiquement une souffrance pour Dieu. Mais, en fait, Christ a réalisé totalement la rédemption de tous et la réintégration de tous dans le Plan de bonheur de Dieu. C’était cela le « désir » de Dieu et ce « désir » a été pleinement satisfait par la rédemption réalisée par le Christ. Dieu n’est pas soumis au temps ! Dans la Passion du Christ, le Verbe de Vie prend dans « sa » chair humaine toutes les souffrances de l’Humanité, de chaque homme et de chaque femme, jusqu’à la fin des temps. Et par la résurrection du corps du Christ, le Verbe de Vie offre à chaque homme et à chaque femme de participer à la résurrection du Rédempteur.

LE PROBLEME DE LA LIBERTE

Or, pour la réalisation de son Plan, Dieu a, de tout temps, envisagé et réalisé la LIBERTE pour tous les hommes (et pour les anges !) d’accepter ou rejeter son offre d’Amour/ Bonheur. Cette liberté était, en effet, une condition essentielle pour une réponse d’amour de la part des créatures. L’octroi inouï de la liberté, manifestation du caractère infini de l’amour de Dieu, a la capacité, en quelque sorte, de « gommer » tous les refus d’amour des créatures qui, ainsi, ne peuvent même pas « écorner » la plénitude du bonheur de Dieu. Le bonheur de Dieu est éternel, sans début ni fin. Et Dieu, à travers la réponse parfaite d’amour parfait du Christ, réalise la liberté effective de tous les hommes. Cette liberté leur permet même d offrir leurs souffrances à travers l’incarnation et la rédemption du Christ qui comportent une souffrance momentanée. Dieu a réellement souffert dans la nature humaine du Christ Jésus lors de sa vie terrestre. Mais, depuis la résurrection du Christ, Dieu ne souffre plus. C’est nous qui, à travers nos souffrances, continuons dans notre chair « ce qui manque à la Passion du Christ » (Col 1, 24) pour que nous puissions avoir part à la Gloire de sa résurrection quand l’heure sera venue.

Dieu a réalisé toutes les conditions pour la participation de ses créatures à son propre Bonheur (« tout est accompli » affirme Jésus avant de mourir !), la balle est désormais dans le camp de ces créatures, angéliques et humaines. Soit elles acceptent de « participer » à l’œuvre de salut et réalisent par là même leur bonheur en participant à celui de Dieu, soit elles refusent et provoquent ainsi leur propre malheur contre lequel Dieu lui-même ne peut plus rien ! Mais, en retour, ce « malheur » ne peut plus rien non plus à l’encontre du « Bonheur de Dieu ». Ce Bonheur c’est en effet la concordance, en Dieu, entre l’infini de son amour et sa concrétisation parfaite en Christ et en ceux qu’il a « justifiés » !. Cette concrétisation, Dieu l’a réalisée « jusqu’au bout de son amour » (Jn 13, 1), en octroyant la liberté à ses créatures quelles que soient les conséquences.

Dans les conséquences du don, à l’homme, de la liberté, figure la passion de Jésus. Lors de celle-ci cependant, du fait de ses deux natures distinctes, le Christ vivait la souffrance dans sa nature humaine, en même temps qu’il vivait la certitude de cet Amour infini de Dieu qui est la source même du Bonheur de Dieu (et par conséquent du Christ) !

Tout se joue par conséquent sur l’incarnation et la rédemption. On comprend l’importance, dés lors, de l’offrande du Christ au Père lors de la dernière Cène, avant la réalisation du sacrifice de l’agonie et de la croix. On comprend aussi la nécessité du commandement du Christ à ses apôtres d’avoir à actualiser cette offrande « en mémoire de lui » jusqu’à la fin des temps pour que tous les hommes à venir puissent y participer en joignant l’offrande de leur propre vie à celle du Christ lors de chaque eucharistie.

La valeur infinie de cet acte d’Amour de Dieu ne peut être altérée par rien, puisqu’il est infini! Il ne peut donc y avoir, en Dieu, à ce niveau, de « manque » générateur de souffrance !

Il en sera de même pour tous les hommes quand ils seront pleinement configurés au Christ et que leur bonheur rejoindra, dans l’amour, celui de Dieu !

Août 2009 Reformulé en novembre 2015

Par Diacre Michel ANDRE - Publié dans : RELATION À DIEU du Blog Puzzlebondieu 777.over-blog.com

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